Vous dites huit fois par jour que vous avez la tête dans le cul, mais vous n’avez aucune idée de ce que cela peut bien vouloir dire ? Eh bien c’est mal. Quand on utilise des expressions vulgaires, on est au moins censé pouvoir les expliquer. Heureusement, grâce à nous ce sera désormais possible et vous serez (enfin) quelqu’un d’un tout petit peu plus respectable.

Péter dans la soie

Datant de la moitié du XXe siècle, cette expression se moque des bourgeois bling bling (oui un peu comme Kim et Kanye), en pointant du doigt le fait que, même s’ils s’achètent des fringues en soie qui coûtent bonbon, ça reste des hommes comme les autres qui rotent, pètent, chient et se curent le nez.

Avoir la tête dans le cul

D’après nos sources (qui sont ce qu’elles sont hein, on est d’accord), l’utilisation de cette expression pour dire que l’on est fatigué ferait référence à la façon dont dorment la plupart des animaux, à savoir en boule, et littéralement avec leur tête collée au cul.

Et mon cul sur la commode !

Cette expression a été inventée par Rip et Willemetz dans un music-hall datant de 1937 dans lequel l’actrice principale chantait : « Pour éviter les frais/Tout en suivant la mode/Chez moi je prends le frais/Le cul sur la commode ». Une image qui leur aurait été inspirée par l’expression russe « s’asseoir sur le poêle » qui signifie rester tranquille à la maison quand tout le monde s’agite. On se sent plus intelligent hein !

S'en tamponner le coquillard

Attesté au XVIe siècle, cette expression pourrait être traduite en Français moderne par « s’en torcher le cul » (tamponner = essuyer et coquillard = popotin). Très très classe en effet.

Peigne-cul

Tirée de l’argot et apparue à la toute fin du XVIIIe siècle, cette expression est en gros la version abrégée de « personne qui se plaît à se peigner les poils du cul », soit une personne qui manque quelque peu de raffinement.

Comme un pet sur une toile cirée

La toile cirée étant une surface particulièrement lisse, elle aura tendance à augmenter la vitesse de déplacement du pet. Filer comme un pet sur une toile cirée signifie donc se casser à vitesse grand V, et de façon un peu fourbe à la manière d’un vilain pet.

Chier une pendule

Moderne, car apparue au milieu du XXe siècle, cette expression est probablement l’amalgame de deux autres dans l’intention d’en aggraver le côté grossier et vulgaire. « Faire chier » dont la signification ne devrait échapper à personne et « en faire une pendule » à savoir rendre long, chiant et répétitif un truc qui ne devrait pas l’être.

Coûter la peau des couilles

Ce qu’on peut dire à coup sûr, c’est qu’au XIXe siècle, Alphonse Allais utilisait simplement « coûter la peau » avec le même sens, prouvant ainsi qu’à cette époque, toute la peau et pas seulement celle de certaines parties du corps avaient de l’importance, ce qui se comprend, et que la première attestation de la version avec les testicules ne daterait que de 1976, même s’il est probable qu’elle était utilisée avant.

Avoir le cul bordé de nouilles

Il est connu que, dans certains milieux masculins où les relations de pouvoir sont fortes (comme chez les prisonniers, par exemple), les personnes acceptant de se prêter à des relations homosexuelles en tirent de nombreux avantages assimilés par d’autres à une certaine chance et de la réussite. Mais de telles mœurs pratiquées sans modération peuvent avoir tendance à provoquer des hémorroïdes qui ressemblent à des nouilles. Personne ne sait s’il y a un réel « fondement » à cette version, mais compte tenu du flou qui entoure l’origine de cette expression, il était impossible de la passer sous silence.

Se peler le jonc

Cette expression argotique et popularisée pendant la Première Guerre mondiale nous vient d’une simple constatation : lorsqu’il fait très très froid, on pèle. On rajouter jonc, parce qu’une expression où l’on ne parle pas de bite c’est quand même beaucoup moins marrant.

A toutes fins utiles nous avons aussi l’origine des insultes, les expressions pour dire qu’on est bourré ou pour dire se mettre une race, les expressions déformées, les expressions vulgaires et les expressions désuètes.