Le grec est une langue trop méconnue, alors qu’on lui doit beaucoup. Pour réparer cet affront, et rendre hommage à la culture qui nous a donné la moussaka et la feta, on s’est dit que ça serait peut-être pas mal de faire une compilation d’expressions grecques. Tu vas vite te rendre compte que quand il cause, le Grec ne le fait pas forcément avec grâce. Il ne mâche pas ses mots, disons. Et il aime les métaphores chatoyantes, oh oui.

"Qui va payer la mariée ?"

« Pios plironi tin nifi ? ». Il ne s’agit pas d’une tradition glauque de mariage forcé, mais un moyen de demander, dans une situation problématique, qui va porter le chapeau. Exemple : « En tout cas, si Mireille découvre que Jean-Michel se tape sa mère, c’est pas moi qui paierait la mariée ! »

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

"Faire le canard"

« Kani tin papia ». En Grèce, quand tu fais le canard, tu fais semblant de pas être au courant de quelque chose. Alors que tout le monde sait que tu sais. Exemple : « Tais-toi Jean-Michel ! Je sais tout pour ma mère ! Arrête de faire le canard ! »

"Doucement les légumes"

« Siga ta Laxana » . T’es posé, peinard, et on vient te prendre la tête pour un truc sans importance ? Alors tu places ça, tranquillou, pour dire qu’il n’y a rien de grave. Exemple : « Écoute Mireille, ça n’est arrivé qu’une seule fois, et j’ai pensé à toi tout le temps. Alors doucement les légumes ! »

"Je vais boire ton sang"

« Tha su pio to ema ». C’est assez violent, et tu te doutes que ce n’est pas un mot d’amour. Quand quelqu’un te prévient qu’il t’en veut et va se venger, il peut te dire ça. Et tu feras probablement dans ton froc.

"Tu peux péter sur mes sourcils"

« Tha mou klasis ta frithia » . On t’a fait des misères, mais tu veux rester digne. Par ces mots, tu signifies donc à ton interlocuteur que ce qu’il t’a fait ne t’atteint pas. Exemple : « Jean-Michel, tu m’as trahi. Mais sache que tu peux péter sur mes sourcils. »

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Il n'a pas souffert, promis

"Je t'écris sur mes chaussures"

« Se grafo sta palia mou ta papoutsia ». Le grecophone n’ignore pas quelqu’un, il l’écrit sur ses pompes. C’est sûr, ça déboussole. Surtout si c’est des grolles neuves, quoi. Faut respecter le matériel.

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Il n'a pas souffert, promis

"Ne m'étourdis pas les couilles"

« Min mou zalizeis ta arxithia » . Ça, c’est ce que tu peux t’entendre dire à Athènes quand tu racontes un truc qui n’a pas de sens. Exemple : « Mais enfin Mireille, tu ne penses tout de même pas au divorce ! T’es sérieuse ou tu m’étourdis les couilles, là ? »

"J'ai mangé l'univers pour te trouver"

« Efaga ton kosmo na se vro ». On n’arrive pas à savoir si cette expression est trop mignonne ou super flippante. En tout cas, quand ça t’arrive, c’est que quelqu’un t’a cherché partout pendant longtemps. Vraiment partout.

"Tu me troues le nez"

« Tha mou tripiseis tin miti ». Après les prouts sur les sourcils, c’est une autre façon d’indiquer ton mépris à quelqu’un. Exemple : « C’est fini, Jean-Michel, je ne croirai plus à tes promesses. Toutes tes belles paroles me trouent le nez. »

"Je vais te changer l'huile"

« Tha sou alaxo ta ladia ». Voilà une façon appétissante d’indiquer ton intérêt sexuel pour quelqu’un. Exemple : « Mireille, quand tu t’énerves comme ça, tu m’excites. Oublions nos erreurs passées et viens par là que je te change l’huile ».

Un top au bon lait de brebis.