Nouvelle semaine, nouveau petit tour du côté des États-Unis ! Nous nous sommes déjà penchés sur les différences du coût d’un enfant en France VS aux USA, place désormais aux grandes différences en termes d’éducation ! (Pas l’école, hein, l’éducation parentale.) Évidemment, chacun est libre d’éduquer comme il le souhaite son enfant, et les points abordés ici sont des globalités. Il existe bien sûr des différences d’une famille à l’autre. Il s’agit simplement des faits les plus communément observés.

Aux USA, chacun mange dans son coin

En France, la question ne se pose pas vraiment : la petite famille se retrouve généralement à l’heure du dîner, autour de la même table pour partager le même repas. Aux États-Unis, c’est bien différent. Il n’est pas rare que le diner se découpe en deux temps : les enfants d’abord, avec un menu simple, et les parents en suivant, avec un plat parfois différent. D’après cette étude d’août 2022, l’Américain moyen ne prend que trois dîners par semaine avec sa famille.

Globalement, les parents américains sont moins dans le jugement

Là où les parents français ont tendance à dire « 14/20 ? T’as fait des erreurs bêtes, c’est dommage. », les parents américains préféreront dire « Good job baby ! 4 points au-dessus de la moyenne, c’est bien ! Continue comme ça ! ». (Source)

... Et un peu plus patients

Les parents américains s’énervent moins facilement/rapidement sur leur progéniture que leurs homologues français. Du moins, pas en public. Une crise de larmes, par exemple, sera plus rapidement considérée comme un caprice et réprimandée chez nous qu’en Outre-Atlantique. Les Américains sont moins punitifs : ils expliquent, avant de disputer.

Les parents américains sont en avance sur la "science des émotions"

Aux Etats-Unis, les parents considèrent que le cerveau de l’enfant est encore immature, et qu’ils sont là pour encourager l’expression à l’école comme à la maison. Ils sont en avance sur ce qu’on appelle « la science des émotions » : si l’enfant fait une colère ou est triste, le(s) parent(s) vont davantage l’aider à mettre des mots sur ses sentiments. Là où les Français ordonneront « arrête ton caprice », les États-uniens diront « Alors, là, tu es colère parce que ceci… C’est normal. En revanche, penses-tu que frapper ou te jeter au sol peut régler la situation ? Oui ? Comment ? ». A l’école, il n’est pas rare de voir des codes couleurs, appelés « cool tools », pour aider les enfants à trouver des solutions en cas de conflit. Parmi les attitudes conseillées : respirer profondément, aller faire un tour dans la cour, ne pas prononcer de mots méchants,… Ça fait Bisounours, mais ce n’est pas complètement con comme attitude.

Les parents français sont plus à cheval sur les formules de politesse

« Qu’est-ce qu’on dit ??? », « Excuse-moi, je n’ai pas bien entendu ??? » : ça ne vous rappelle rien ? Eh siiii, vos parents à peu près chaque jour de votre douce enfance. En France, nos géniteurs ne cèdent jamais sur le principe de la politesse, alors que c’est secondaire aux États-Unis. Cela ne veut pas dire que ça fait des adultes malpolis. Ils le sont juste un peu plus tard que nos enfants, qui apprennent à dire « merci » avant de dire « pipi ».

D'ailleurs, on n'apprend pas le même nombre de "mots magiques"

Aux USA, on compte seulement deux « mots magiques » : « please » et « thank you ». En France, on multiplie par deux les formules de politesse enseignées aux enfants « s’il vous plait », « merci », « bonjour » et « au revoir ». À Poudlard, c’est encore différent. Les mots magiques enseignés sont notamment « Wingardium Leviosa », « Lumos » et « Expelliarmus ». Mais bon, les résultats n’ont pas grand-chose à voir avec les formules utilisées par les moldus.

Aux USA, l'enfant est roi

Cela va de pair avec les précédents points, et les différentes approches des colères et émotions. Aux USA, il n’est pas rare de croiser un parent, en train de négocier avec son enfant de deux ans. On ne contrarie pas les petits, on élève rarement la voix. Cela peut donner lieu à des situations inédites pour des Français, comme voir un père ou une mère courir après son enfant au supermarché, avec un grand sourire aux lèvres, ou des parents portant sur leur dos les cartables de leurs 4 bambins. Les « baby boss » sont bien plus nombreux là-bas que chez nous, et au départ, c’est… Déstabilisant ?

Les "compétitions entre parents" ne sont pas les mêmes

Je ne vous apprends rien : l’humain est doté d’une impressionnante capacité à juger autrui, alors qu’on ne lui a rien demandé. (Oui, cette phrase est clairement un jugement d’autrui, sans que personne ne m’ait rien demandé. Mais que voulez-vous?? Je suis humaine après tout.) En France, les parents ont tendance à être jugés par leurs pairs sur leur mode d’éducation. Il n’est pas rare d’entendre « olalala, ne traîne pas avec Kevin, il est mal élevé ! ». Aux USA, la guéguerre entre darons est différente : il y a clairement une compétition de « qui sont/est le(s) meilleur(s) parent(s) ? », « Qui organisera l’anniversaire le plus cool ? », « Qui organisera le meilleur week-end ? »,… En gros, on a un jugement éducatif VS un jugement basé sur le paraître. Dans les deux cas, ce n’est pas très sain. Laissons les gens faire du mieux qu’ils peuvent sans se positionner en juge, voulez-vous ?

Aux USA, laisser pleurer son bébé n'est pas envisageable

C’est presque considéré comme de la maltraitance, en fait. Un parent américain qui entend son enfant pleurer dans sa chambre court le rejoindre pour l’apaiser. Ça repose sur une des obsessions de l’éducation américaine : éviter à tout prix de faire de la peine aux autres. En France, les parents laissent plus facilement leurs enfants pleurer dans leurs lits quelques minutes avant d’aller les voir. C’est un sujet qui fait polémique et sur lequel de plus en plus de personne reviennent, mais cela reste quand même bien plus commun chez nous qu’aux States.

Pour en savoir plus sur les grandes différences entre les deux pays, on vous a déjà concocté un petit top des différences de salaires entre la France et les Etats-Unis ou des différences de prix entre les deux pays.

Sources : femmexpat.com, madame figaro, Insider