Nous avons tous une conscience écologique. Plus ou moins enfouie ou refoulée certes, mais elle nous rappelle parfois que ce que l’on jette n’importe où sans y penser, disparaît plus lentement que le semblant de culpabilité qui nous a traversé l’esprit.

Une feuille de papier toilette = 1 mois minimum pour se décomposer dans la nature

Rien n’est plus beau que ce sentiment de liberté au moment de libérer une magnifique sculpture en pleine nature. Sauf que ce geste qui réveille en nous nos instincts les plus primaires n’est pas sans conséquences pour l’environnement. La faute au PQ abandonné sur ces scènes de crime qui peut mettre plus d’un mois à se décomposer et disparaître à jamais, participant ainsi à pourrir ces petits coins de nature maculé de kleenex usagés…

Un mégot = jusqu’à 12 ans pour partir en fumée

La cigarette n’est pas seulement mauvaise pour la santé, elle pollue également les océans. Des études ont montré que chaque année ce sont 2 150 milliards de mégots qui finissent leur course dans la mer charriés par les fleuves. Les mégots représenteraient ainsi la première source de pollution des océans devant les sacs plastiques ! Que ce soit sur terre ou dans l’eau, il faut environ 12 années pour qu’ils se bio-dégradent totalement… durée pendant laquelle plus de 54 milliards d’autres mégots auront été jetés dans la nature.

Un chewing-gum = 5 ans

Le chewing-gum représente la deuxième source de déchets au monde derrière les mégots ! Rien qu’en France, c’est un demi kilo de chewing-gums qui est consommé par personne chaque année, ce qui nous classe au 2ème rang mondial derrière les Américains. Problème : leur composition – des chewing-gums pas des Américains – issue de produits dérivés du pétrole en fait un polluant dont il est difficile de se débarrasser, surtout lorsqu’ils sont abandonnés ailleurs que dans des poubelles. Un chewing-gum craché sur le trottoir finira ainsi sa course la plupart du temps dans l’océan après être passé par les égouts des villes, puis le courant des rivières.

Un masque chirurgical = 450 ans

Aujourd’hui, seuls 10 à 20% des masques chirurgicaux seraient recyclés. Le reste représenterait une pollution supplémentaire qui mettrait la bagatelle de 450 années pour se décomposer dans la nature. Se protéger des virus c’est bien, préserver la nature et les générations futures, c’est aussi un geste barrière à adopter au moment de se débarrasser de son masque.

Une canette = entre 100 et 500 ans

Bonne nouvelle = les canettes en aluminium sont recyclables à 100%. Mauvaise nouvelle : seules 6 canettes sur 10 connaissent une seconde vie. Les 40% restants finissent en effet leur vie quelque part dans la nature. Une éternité qui peut durer jusqu’à 500 ans !

Un sac plastique = 450 ans

Bien que leur usage en France soit de plus en plus contrôlé, les sacs plastiques continuent de polluer la nature sur terre comme en mer. Avec une durée de décomposition estimée à plus de 450 ans, le pire reste à venir… Rien qu’en 2050, des études révèlent qu’il y aura plus de sacs plastique que de poissons dans les océans !

Une bouteille en verre = jusqu’à 5000 ans !

L’avantage de la bouteille en verre – et du verre en général – est de pouvoir être recyclé à l’infini. Super ! A condition de ne pas la jeter n’importe où. Évidemment, une bouteille qui se retrouverait dans la nature mettra des milliers d’années à se décomposer, et encore, en théorie puisque la plus vieille bouteille en verre jamais découverte date de seulement 1650 ans… Elle était d’ailleurs plutôt en bon état !

Un pneu = 100 ans

C’est quoi d’après vous l’idée qui traverse l’esprit d’un type qui balance un pneu en pleine nature ? Qu’on ne sait jamais, un promeneur pourrait en avoir besoin ? Que ça ferait un abri marrant pour amuser les petits mammifères ? Un pneu, qu’il soit de voiture, de poussette ou de vtt, met en réalité plus d’un siècle à se décomposer dans la nature.

Un papier de bonbec = 5 ans

Il nous est tous arrivé un jour de jeter un papier de bonbon par terre, ou de simplement oublier de le ramasser. En-soi, rien de bien méchant, surtout qu’on ne risque pas grand-chose, si ce n’est quelques secondes de culpabilité vite oubliées. Tout le monde s’en fout en réalité, même la nature qui n’est pas du genre à se plaindre, même si, comme d’habitude, c’est elle qui va se démerder pour nettoyer tout ce bordel. Et tant pis si ça peut prendre jusqu’à 50 ans pour faire place nette.

Une bouteille en plastique = jusqu’à 1000 ans

Le plastique c’est fantastique… enfin surtout en capote ! Parce que pour les bouteilles par exemple, c’est tout sauf une partie de plaisir. Une fois leur contenu vidé, ces dernières se retrouvent parfois livrées à leur propre sort, quelque part au beau milieu de nulle part, attendant que le temps fasse son œuvre et les transforme à l’état de poussière… En moyenne compter 1000 ans environ !

Voilà pourquoi on ferait mieux de passer aux objets réutilisables.