Ce type a un humour noir de connard sublime et c’est pour cette raison qu’on l’adore. Et comme on l’adore on regarde tout ce qu’il fait. C’est donc tout naturellement qu’on s’est jetés sur sa nouvelle série After Life dispo depuis peu sur Netflix. Et encore une fois, il nous a eus. Engloutie en à peine 3 h, on a littéralement été happés par cette histoire. Alors oui, lisez ce top, mais faites encore mieux : regardez After Life.

Parce c'est une série de Ricky Gervais et qu'on a une fâcheuse tendance à vénérer ce shlass

Son spectacle Humanity, sa série Extras, sa série The Office (OK la version US a surpassé l’originale mais quand c’est lui qui a inventé le concept de Michael Scott), son rôle dans Louie, son rôle dans Family Guy… Y’a pas à dire, le mec est génial partout, tout le temps (sauf dans ses films je vous le concède).

Elle aborde le deuil d'une nouvelle façon

Dès les premières minutes, on découvre Tony, il regarde une vidéo de sa femme, chiffon sur la tête qui lui donne quelques recommandations pour l’entretien de la maison. Tony était en couple depuis 25 ans. Sa femme vient de mourir d’un cancer. PAF, prends-toi ça dans la gueule. La couleur est annoncée. Toute la série va suivre ce personnage en deuil.

Mais aussi du suicide

Bah oui parce que Tony est trop malheureux. Il veut mourir. Non pas pour rejoindre sa femme, bien évidemment il n’est pas croyant, mais mieux vaut la retrouver dans le néant du nulle part que de survivre ici et maintenant sans elle. Alors il envisage le suicide, en vain. Parce que son con de chien l’en empêche à chaque fois et qu’il ne veut pas abandonner à son tour la malheureuse bête. Mais le truc cool, c’est qu’en acceptant l’idée du suicide, il se sent armé d’un super pouvoir qui lui permet d’aborder la vie sans aucun filtre. Deux p’tits cons viennent le racketter ? BALEK, il les envoie chier et tant mieux s’ils le butent.

...Et du coup bah aussi de la dépression tant qu'on y est

Le deuil, le suicide… pas très joyeux tout ça. Notre personnage principal est rongé par la tristesse et la dépression, on est en totale empathie avec lui et ces quelques épisodes vont justement tracer le chemin de sa guérison. C’est pourquoi la série est plutôt réjouissante malgré sa trame dramatique.

Elle se binge-watche en une soirée tranquillou

Six épisode de 30 minutes, ça se plie en 3 heures (calcul mental de qualité).

Elle fait autant chialer que rire

Perso, j’ai réussi a tenir les trois premiers épisodes sans que la moindre liquidité ne s’écoule de mes globes oculaires. Et puis une fois les valves ouvertes, c’était les grandes eaux. Pourtant la série n’a rien de déprimant, au contraire ! l’histoire d’amour de Tony et de sa femme fait envie. Un peu comme dans Amour de Haneke, il faut juste accepter que dans le meilleur scénario de notre vie amoureuse, on s’aimera longtemps et on verra sans aucun doute la personne qu’on aime le plus au monde mourir sous nos yeux impuissants (ou le cas inverse). Youpi !

Son pote journaliste le gros chauve est très drôle

Prix Nobel de la meilleure gueule d’acteur. On a très envie de lui palper son bourrelet de nuque.

Elle nous apprend que les prostituées peuvent aussi faire la vaisselle

Et que quand on n’a pas une tune c’est parfois plus compliqué pour se suicider. Salauds de riches qui peuvent tout faire avec leur argent, même mettre fin à leurs jours comme ils le souhaitent !

Un chien, c'est très utile quand on ne va pas bien

Ah cette scène de la plage… Avec ce chien… Qui aboie… Laissez-moi 5 minutes je suis repartie pour un round de sanglots.

Tenbury Wells ça a l'air vachement sympa

Trop mignonne cette ville. Trop envie de m’installer là bas pour le restant de mes jours. Bon contrairement à ce qu’on pourrait croire dans la série, c’est pas à côté de la plage mais quand même ça a l’air tout croquignolesque.

Ça montre un couple heureux depuis 25 ans et sans enfant

Adieu les schémas conventionnels. On a l’air vachement plus heureux dans un couple rigolo avec un chien plutôt qu’avec une tripotée de marmots.

Ça donne très envie de travailler dans une journal local

Même si Tony n’en peut plus des freaks du coin qui appellent la rédaction pour des trucs de merde (un mur pourri qui ressemble à Kenneth Branagh, un bébé sosie de Hitler, un cinglé qui accumule pathologiquement tout et n’importe quoi chez lui…), moi, ça me donne vachement envie.

C'est plein de leçons de vie (peut-être un poil trop)

C’est le petit bémol qu’on pourrait apporter. Alors que la série démarre sur des chapeaux de roue avec un personnage ultra cynique qui s’en a plus rien à foutre de vivre et qui du coup balance des saloperies à tout le monde, il laisse bien vite place à un type en guérison qui découvre que la vie mérite d’être vécue ne serait-ce que pour la rendre meilleur aux autres. Bref les leçons pseudo-philosophie avec la veuve sur le banc sont touchantes mais peut-être légèrement lassantes sur la fin. Mais comme la série ne dure que six épisodes, on n’a pas le temps d’être dérangé plus que ça par cette morale.

Mon dessert favori : un Ricky P’tit Gervais à la cuillère. Allez, c’est cadeau.