Parisiens originaires de Province, étudiants contraints d'aller "à la ville" pour passer au diplôme suivant, les TGV du vendredi soir sont pleins de ces expatriés en route vers leur terre d'origine, celle que l'on n’oublie pas, celle que l'on ne renie jamais, celle dont on sait prononcer les noms des lieudits. Et cette procession d'enfants prodigues donne lieu à certains rituels, nécessaires avant de reprendre la vie trépidante qui est leur quotidien, lorsque s'achève cette parenthèse ravigotante sur la terre de leurs ancêtres.