Comme disait un ancien chef d’État : « mourir, c’est pas facile ». S’il est compliqué de dire que toutes les morts ne se valent pas, on peut globalement les diviser en deux catégories : les morts classes et les morts nulles. Pourtant, quelque part entre les deux, il existe un type de décès, celui qui n’évoque aucun sentiment à part se dire « Ah bon ? On peut mourir de ça ? ». Moralité : on n’est vraiment en sécurité nulle part.

Le hoquet

D’avis général, le hoquet est agaçant. Source de quolibets à base de « T’es bourré(e) lol ! », le hoquet se paye en plus le luxe d’être douloureux en cas de crise prolongée. Et quand elle est prolongée au-delà du stade de la douleur, elle peut provoquer un blocage des muscles respiratoires, et donc une asphyxie. S’il y a des incrédules dans la salle, sa sainteté le pape Pie XII en est mort. Des témoignages affirment d’ailleurs que le médecin lui a diagnostiqué « un abus de vin de messe lol ».

Le rire

Une bonne tranche de rigolade un peu trop appuyée peut provoquer une crise de syncope et des troubles cardiaques qui peuvent, dans des cas extrêmes, tuer le chaland. Ceci dit, rassurez-vous, Popeck a pris sa retraite, donc le risque d’être littéralement MDR est plutôt réduit.

Boire de l'eau

On fait difficilement plus anodin que celui-là. Bien entendu, nous ne parlerons pas des risques de boire de l’eau non potable ou empoisonnée. Ici, il est question d’eau potable. Plus fort, même, d’intoxication à l’eau potable. C’est un souci assez rare, mais qui frappe tout de même certaines personnes, du genre à boire comme des tarés. Et bien entendu, comme toutes les intoxications, on en crève. Gardez ça à l’esprit la prochaine fois que vous vous retiendrez de pisser.

Vomir

La caution rock’n’roll du top. Parangon du décès des stars, mourir en vomissant est pourtant à la portée de tous. Et ce, de deux manières : soit en vomissant tellement que l’on finit par s’asphyxier, soit en faisant un syndrome de Mendelson, en avalant sa gerbe comme un bonhomme. Oui, ça s’appelle le syndrome de Mendelson. Vous pourrez désormais briller en société tout en parlant d’une mort carrément glauquace. Merci qui ?

Le headbanging

Amis métalleux et autres barbus (bien entendu, sont exclus tous les habitants du 20ème arrondissement), prenez garde ! Si secouer la tête comme un damné est divertissant, le faire sur un rythme trop rapide vous expose à un bon coup du lapin des familles, pouvant entraîner décès suivi de mort. Et si vraiment vous êtes d’humeur fofolle, gardez une minerve à portée de main. Vous me remercierez plus tard.

Les selfies

Signe évident du déclin de notre civilisation, l’égocentrisme tue. Beaucoup, même. En effet, les accidents de selfie ont tué plus de personnes l’année dernière que les attaques de requin. Ceci étant, si vous êtes adepte de cette pratique et que vous êtes propriétaire d’une perche à selfie, vous méritez la mort. Donc, ça va, du coup.

Mettre du déodorant

Ne pas sentir la mort des dessous de bras est un des préalables obligatoires à une vie sociale potable. Pourtant, abuser du déo en bombe peut provoquer une intoxication au butane, ce qui, vous vous en doutez, n’est pas fou pour la santé. Voire mortel pour les plus handicapés de la douche. Et croyez-moi, vous n’avez pas envie de calancher d’une intoxication au butane.

Le sexe

Qu’on se le dise, le sexe, c’est dangereux. Outre les MST que l’on peut contracter ou transmettre lors de rapports non protégés, cette activité n’en reste pas moins extrêmement intense point de vue cardio. Nombreuses sont les personnes ayant succombé d’une crise cardiaque lors d’une séance de galipettes. C’est vrai, il y a pire comme manière de partir. Mais avouez que c’est quand même un peu ballot.

La masturbation

Petit frère de la baise, la masturbation peut entraîner lui aussi des accidents cardiaques. Certes moins violente que la bagatelle en elle-même, faîtes tout de même un petit check up si vous avez dans l’idée d’organiser un marathon de la paluche…

Et bien entendu, nul besoin de vous rappeler que turlutu tue.