C’est bientôt Noël et qu’on le veuille ou non, c’est une fête très importante avec un bon paquet de traditions à respecter à la lettre. Il y a le sapin, les cadeaux de Noël pour enfants (bien souvent des jouets en plastique, faites pas semblant), le champ’ pas trop cher, les repas interminables et bien d’autres obligations sociales qu’on n’a pas intérêt à zapper. Evidemment, il y a aussi des traditions qui ont été oubliées avec le temps. Et c’est pas plus mal.

Les bougies dans le sapin

Avant d’orner son sapin avec des guirlandes électriques et des décorations fabriquées par ses enfants au centre de loisirs, on mettait des bougies allumées accrochées dans des bougeoirs directement sur les branches. Comme pour la peinture au plomb et bien d’autres, on s’est rendu compte que c’était quand même pas mal dangereux et on a remplacé tout ce bordel par des boules et des jolies lumières électriques.

Les oranges comme cadeau

Avant 1950, les oranges n’étaient pas encore importées en grand nombre et si on ne venait pas d’une famille bourgeoise pétée de thunasses, on en voyait assez rarement sur la table du petit dej. Alors forcément, comme toute denrée rare est précieuse, l’orange était un joli cadeau à trouver au pied du sapin. C’est sûr qu’aujourd’hui, c’est un peu difficile d’imaginer un gamin ravi en découvrant une bouteille de Tropicana sous le papier cadeau.

La messe de minuit

Il y a encore un bon paquet de gens qui vont à la messe de Noël et c’est compréhensible ; même si on n’est pas croyant, cela reste une jolie cérémonie. Par contre, il est très rare de trouver une « messe de minuit » qui a vraiment lieu à minuit. En général, la plus tardive commence à 22h parce qu’il faut quand même aller manger la dinde avant que ce soit froid.

Brûler une bûche le plus longtemps possible

Tu connais la bûche glacée pas si ouf qu’on se force à manger parce que c’est la tradition alors qu’on pourrait manger un vrai gâteau bien meilleur ? Eh bien sache qu’à l’origine, la bûche de Noël était une vraie bûche qu’on mettait à brûler dans la cheminée. Dès le Moyen-Âge, les familles se réunissaient la veille de Noël devant la cheminée pour regarder brûler une bûchée bénie. Le but était que la bûche brûle le plus longtemps possible, il fallait donc qu’elle soit vraiment très grosse. Elle était décorée avec des feuillages et des rubans et c’est de là que viennent les petits ornements en plastique sur les bûches glacées.

Les fruits dans le sapin

En plus des bougies, on avait aussi l’habitude de mettre des fruits dans le sapin de Noël et ce jusqu’au XIXème siècle. Enfin, seulement dans les familles riches évidemment parce que les gens qui crevaient de faim devaient pas accrocher de la bouffe en déco au lieu de la manger. Le but était de faire des offrandes aux dieux, l’ancêtre des cookies sous le sapin pour le Père-Noël en quelque sorte.

Les chaussettes de Noël

Il y a encore certaines familles françaises qui utilisent des chaussettes de Noël mais c’est assez rare, surtout parce que les cadeaux sont devenus bien trop gros pour entrer dedans. Cette tradition de chaussette accrochée à la cheminée vient de la légende de saint Nicolas. Cette histoire raconte que saint Nicolas a un jour glissé des pièces d’or dans la cheminée d’une famille pauvre pour leur venir en aide et ces pièces ont atterri dans les chaussettes qui séchaient, accrochées près du feu. Au Etats-Unis et dans bien d’autres pays, cette coutume est restée.

Le vrai réveillon de Noël

On appelle « réveillon » la veille de Noël, moment où on s’en met plein la panse en écoutant les blagues pas drôles de papy avant d’aller se coucher à 1h parce qu’on a bu trop de rouge. En fait, le mot réveillon vient de « réveil » parce qu’à l’origine, la soirée pouvait durer jusqu’à l’aube et il fallait donc veiller jusqu’au matin.

Les étrennes

Avant de recevoir des cadeaux à Noël, les enfants et jeunes adultes recevaient des étrennes au début du mois de janvier pour célébrer la nouvelle année et encourager dans de nouvelles résolutions. Aujourd’hui, les enfants ont tellement de cadeaux à Noël qu’ils n’ont plus vraiment besoin d’étrennes.

Crédits photo (Domaine Public) : Joseph Stevens

La part du pauvre

Lors des repas de famille, il était d’usage de garder une place à table et une part de nourriture que l’on appelait « part du pauvre ». Si une personne démunie tapait à la porte pour demander l’aumône, il fallait alors l’inviter à table pour partager le repas. Parce que Noël, c’est avant tout la solidarité. Et le foie gras aussi.

La croyance des menhirs bretons

La Bretagne est une bien belle région avec un paquet de traditions et de légendes chelou. Il y a notamment une jolie légende de Noël qui raconte que lorsque sonnaient les 12 coups de minuit la nuit de Noël, les menhirs sortaient de terre pour aller boire à la source et revenaient à leur place avant la fin du son de cloche. Pendant leur courte absence, ils laissaient à leur place un trésor inestimable et si quelqu’un tentaient de s’en emparer, il serait puni de mort. Voilà une belle légende bien fun qu’on racontait aux enfants bretons autrefois.

Si tu es un retardataire comme moi qui n’a toujours pas acheté de cadeaux de Noël, tu peux fabriquer un collier avec des nouilles ou trouver des idées de cadeaux de Noël en vitesse grâce à nous. Non non, ne nous remercie pas, c’est tout naturel.

Sources : Lonely PlanetÇa m’intéresse