Ça y’est. ÇA Y’EST BORDEL.

On l’a vu.

Non, pas le dernier épisode de « Léo Mattei ». Non. « THE BATMAN » bien sûr. Le très attendu nouveau film de Matt Reeves autour du plus grand des justiciers masqués est sorti aujourd’hui. Et comme on avait très très très hâte, on a pris la séance la plus matinale possible. Et on l’a vu. Et la réponse est : oui, on vous le conseille.

On va même vous expliquer pourquoi et sans aucun spoil bien sûr. Prenez votre plus belle cape, mettez vous dans le noir, lancez un petit son d’Evanescence et c’est parti.

I’M VENGEANCE.

L'arrivée de Batman.

L’introduction du personnage est légendaire.

On ne vous dit rien, mais c’est l’arrivée de super-héros la plus badass de l’Histoire des films de super-héros. Tout simplement.

Robert Pattinson.

C’est forcément LA question : alors, est ce que Robert fait un bon Batman ?

La réponse est OUI.

Il fait un Batman très jeune et très paumé, mais ça fonctionne. Rien à redire. Avec ou sans masque, il incarne toutes les facettes du anti-héros parfaitement. Dans la lignée de Bale ou Keaton, sans trembler du menton. Mention bien.

Et puis pardon mais comment il est GAULÉ.

L'ambiance polar.

Alors autant vous prévenir : on n’est pas vraiment dans un film de super-héros, mais on est clairement dans un polar.

Des enquêtes, des détectives, des énigmes, des tueurs, de la pluie dans chaque plan : on est davantage dans Zodiac ou Seven que dans les Avengers. Et tant mieux, ca colle parfaitement avec le personnage, son histoire et le côté dramatique du film.

C’est sombre, c’est triste, c’est alambiqué, la ville donne le cafard comme pas permis. C’est donc là aussi, parfaitement réussi.

La BO

On est fans de Michael Giacchino, le compositeur du film, depuis LOST où son travail était déjà admirable.

Pari encore gagné pour The Batman. L’ambiance lourde, pesante et répétitive du thème principal fout les frissons. Pire, ça donne envie de se battre. Alors bien sûr « Avé Maria » prend presque le plus de place dans l’histoire, mais toute la BO est vraiment bien.

Et on le sait : pour un grand film, c’est obligatoire.

Catwoman

ENFIN.

Enfin une vraie Catwoman. On était un peu frustré par Anne Hathaway en Catwoman chez Nolan car pas assez de temps à l’écran et le personnage n’était pas assez développé, hélas. Quant aux versions de Michelle Pfeiffer ou Halle Berry, on va éviter d’en parler.

Mais la Catwoman de Zoé Kravitz est une vraie réussite. Importante dans l’histoire, c’est un vrai personnage avec des doutes, des envies, des remords et surtout une vraie personnalité. La fille de Lenny Kravitz est parfaite. Bref, on en redemande.

Les scènes d'action.

Alors si vous attendez de la bagarre pendant trois heures, vous risquez d’être déçu. On ne compte que 4 (très grosses) scènes d’actions.

Mais c’est pas très grave car au moins elles ont du sens à chaque fois. Les chorégraphies sont réussies, Batman est loin d’être invincible et les méchants ont de la ressource. C’est bien filmé, c’est cool en permanence et ne vous inquiétez pas, vous aurez votre lot d’adrénaline.

Mention spéciale à la Batmobile qui est bien moins cool que dans « The Dark Knight » mais qui offre une scène incroyable.

The Riddler

The Riddler est juste OUF.

La prestation de Paul Dano dans la peau de l’homme mystère n’est pas très loin derrière celle de Heath Ledger en Joker. Voilà, on le dit et on l’assume complètement.

Il est mystérieux, fou et parfaitement flippant. On s’en souviendra très longtemps. Un peu comme la version Jim Carrey, mais pas vraiment pour les mêmes raisons …

La mise en scène

Quand on se surprend à penser « wow ce plan est magnifique » plusieurs fois dans le film, c’est plutôt bon signe.

C’est clairement le cas ici. Gotham est bien mis en valeur et toute l’esthétique du film fonctionne très bien. On frôle parfois le too much dans le côté « dark ténébreux émo goth j’ai vu 5 fois Evanescence en concert » mais sans jamais vraiment franchir la ligne rouge non plus. La réalisation est propre et sert vraiment l’histoire et les personnages. C’est déjà beaucoup.

On salue particulièrement le travail sur les ombres et lumières, particulièrement réussi.

Colin Farell et les autres seconds rôles

On avait des doutes sur Colin Farell dans le rôle du Pingouin et en fait non, il est très bon. Son personnage est ambigu et la performance est grandement réussie, on y croit et on aime le Pingouin autant qu’on le déteste. Il a un petit côté mafieux vicieux à la Joe Pesci qui est très intéressant, et c’est un énorme compliment.

Le reste du casting est tout aussi bien. Jeffrey Wright est divin en lieutenant Gordon, tout en finesse et en retenue mais avec son charisme habituel. Andy Serkis fait le job en incarnant un Alfred un peu plus bad-boy que d’habitude. Et comme dans chaque film ou série où il apparait, John Turturro vole la vedette à tout le monde.

Un sans faute.

La fin.

Alors, on ne dit rien.

Rien du tout.

Mais une scène vers la fin du film entre le Riddler et un autre personnage qu’on voit à peine nous a fait sauter du siège. Ça ouvre clairement la porte à une suite, sous une forme ou sous une autre. Le teaser n’est pas très subtil mais on s’en fout : ON SIGNE DE SUITE.

Vous l’aurez compris : on a aimé le film.

Brutal, satisfaisant, très dark mais parfois un peu too much, « The Batman » est quand même une réussite. Et une vraie.

Alors n’hésitez plus, et allez vous faire votre propre avis !