Tu as accouché il y a seulement quelques mois, et tu dois déjà retourner au boulot, l’âme en peine, alors que tu préfèrerais rester chez toi avec ton bébé ou à te reposer. Mais la vie est mal faite que veux-tu, et tu dois retrouver ta routine métro-boulot-dodo, l’œil terne et le teint fade, parce que bon, c’est pas ton bébé qui va payer le loyer hein.

Tu as des tâches de lait sur ton tee-shirt

Si tu allaites, tu te retrouves fréquemment avec des auréoles au niveau des seins sur ton tee-shirt, même si tu mets des petits cotons, même si t’as tiré ton lait. Y a rien à faire, il suffit que tu penses à ton bébé pour que pouf, ça sorte.

Tu sautes sur tes collègues pour montrer des photos de ton enfant

Alors que tu le sais, ils en ont rien à carrer, mais c’est pas grave tu montres quand même. Tu montres les photos où il dort, où il sourit, où il fait un clin d’œil involontaire, où il a les yeux ouverts, où il a une nouvelle tenue trop mignonne, où il fait un câlin à son doudou, où il suce son pouce… Tu n’arrêtes jamais (pitié, arrête). On t’a pourtant déjà dit qu’il ne fallait pas montrer des photos de ses enfants aux autres.

Tu appelles la nounou 7 fois par jour pour savoir « si tout va bien »

Et à la fin, elle ne décroche même plus, parce qu’elle n’en peut plus de devoir te passer ton dernier-né au téléphone pour te faire entendre ses petits bruits. Et vu qu’elle ne répond plus, tu paniques, et tu te barres du boulot en vitesse pour débarquer chez elle et vérifier que ça va, la maison n’a pas brûlé, ton bébé respire toujours, tout va bien.

Pendant tes pauses, tu regardes les photos de ton bébé

En te disant qu’il est quand même trop mignon et qu’il te manque, en pleurant un peu aussi parce que merci le post-partum, et en culpabilisant d’être au boulot au lieu d’être avec lui parce que c’est bien connu, les mères culpabilisent pour tout et pour rien, tout le temps.

Tu t’écroules de fatigue sur ton clavier

Tu n’as dormi que 3 heures cette nuit parce que ton bébé a décidé de ne pas faire du tout ses nuits en même temps que toi et tu as dû passer quatre heures à le rendormir. Quand il a enfin fermé les yeux et que toi aussi, ton réveil a sonné, t’as eu envie de hurler et de pleurer.

Tu déprimes à l’avance quand tu quittes le boulot, parce que tu sais que ta deuxième journée va commencer demain

Tu sais qu’en rentrant chez toi, après une longue journée de taf, tu vas devoir donner le bain, le repas, chanter des chansons, passer deux heures dans sa chambre pour l’endormir, et que tu ne pourras te poser dans ton canap’ qu’à 22 h, trop fatigué.e pour regarder ne serait-ce que la moitié d’une série sur Netflix. Bon, on dit ça même si en vrai C’EST PAS MAL DE PARATGER LES TACHES MENAGERES EN COUPLE EN FAIT.

Tu te mets à pleurer quand la nounou te raconte les progrès du jour de ton bébé

Parce que tu aurais voulu être là et voir ça par toi-même plutôt que d’entendre la nounou ou les auxiliaires de crèche te raconter qu’il a fait des sourires toute la journée ou qu’il a attrapé ses pieds tout seul. Et vu que tu culpabilises de ne pas être là, tu chiales, à chaque fois.

Tu traines avec tes collègues qui sont aussi parents

Parce qu’il n’y a qu’eux qui acceptent, et même qui te demandent, de voir des photos de ton bébé. Ils sont les seuls à comprendre ce que « fatiguée » veut dire, et ils sont les seuls à savoir ce par quoi tu passes en ce moment. Eux que tu fuyais avant d’être enceinte, c’est maintenant tes meilleurs potes.

Tu essayes de t’isoler comme tu peux pour tirer ton lait

Parce que les entreprises ne sont toujours pas équipées pour ça ou alors très peu, tu te planques dans les toilettes de la boite entre midi et deux pour essayer de tirer un peu de lait que tu mettras au frigo, à côté des boîtes de lasagnes maison de tes collègues.

Tu es toutefois contente d’être au boulot, parce tu peux enfin être autre chose qu’une maman

Parce que reprendre le boulot n’est pas qu’une mauvaise chose quand tu viens d’être parent. Même si t’es crevée, être au taf et plus chez toi H24 te permet aussi te remettre le pied à l’étrier et te permettre d’être autre chose qu’une maman à plein temps, de parler d’autre chose que de couleur de caca, et de ne pas avoir à essuyer de vomi parce le biberon a été bu trop rapidement. Ça fait du bien aussi, cette pause.

Allez bon courage, bientôt tu ne t’endormiras plus sur ton clavier, c’est promis. Et rassurez-vous, vous n’êtes pas seuls, il y a tout un tas de galères que subissent les jeunes parents.