La faute t’obsède ? Tu passes des heures sur les réseaux sociaux à traquer le participe défaillant et le moindre « s » manquant ? Tu prends un plaisir tout particulier à corriger les « fauteurs » ? Si tu te reconnais dans au moins un des comportements suivants, c’est que tu es officiellement un grammar nazi, ces correcteurs obsessionnels (et souvent peu amènes) qui sévissent sur le net.

Bernard Pivot est ton idole

Tu fais sa dictée chaque année depuis tes six ans, ris aux éclats à chacun de ses bons mots sur Twitter et possèdes plusieurs posters de sa personne, dont un au-dessus de ton lit.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Asclepias

Tu aimes humilier les "fauteurs" publiquement

Pourquoi ? Parce que tu prends un certain plaisir à les ridiculiser, oui. Mais aussi parce que tu as tendance à croire que l’humiliation publique lui fera plus facilement rentrer dans sa petite tête qu’on dit « quadragénaire » et non « quarantenaire ».

Tu as déjà versé une larme sur un "malgré que" ou un "au jour d'aujourd'hui"

Et tu ne caches pas que « monter en haut » peut provoquer chez toi de légers accès de violence.

Tu reprends les présentateurs télé

Ainsi que les brillants journalistes du JT. Tu sais bien qu’ils ne t’entendent pas, tu sais bien que ça soûle tous ceux qui matent la télé avec toi, mais tu ne peux t’en empêcher : tu es comme possédé par le démon du Bescherelle.

Tu écris tes textos tout bien en entier

Hors de question pour toi d’utiliser des « cb », « rdv », « tps » et autre « we » : il y a des mots, plein de jolis mots, il faut les utiliser. D’ailleurs tu prends un plaisir certain à faire semblant de ne pas comprendre quand l’un de tes petits copains utilise l’une de ces vilaines abréviations.

La juste grammaire te fait oublier toute forme d'autorité

Convaincu de détenir la bonne parole, tu n’hésites donc pas à reprendre ton boss devant 30 personnes en réu. En même temps il n’avait qu’à pas dire « après que je sois parti en séminaire dans le Périgord » (le con). Le petit souci c’est qu’il n’est pas impossible que ça t’apporte quelques petits soucis.

Tu adores jouer aux devinettes

Indiquer clairement au « fauteur » sa méprise reviendrait à lui mâcher le travail. Non, tu ne lui feras pas cet honneur : il doit trouver lui-même son erreur. Un peu comme un enfant, tu lui dis donc « non on ne dit pas « y’en a qui croivent » on dit ? on dit ? ». Une technique qui, selon toi, permettrait de limiter la récidive.

Tu fais des cauchemars où tu envoies un mail pro avec une faute d'orthographe

« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON »

Quand tu commentes sur Topito, c'est pour pointer du doigt une vilaine faute

Pourtant, nous on aimerait bien nous que tu commentes pour nous dire que tu nous aimes, qu’on est les meilleurs, que tu vas nous faire un virement ou nous envoyer une boîte de chocolats, mais non : ton truc à toi c’est de nous expliquer qu’on est vraiment trop cons d’avoir mis un « s » à la première personne du futur.

Tu es certain que les gens te sont reconnaissants

Alors que soyons honnêtes : les gens ne peuvent pas aimer une personne qui prend plaisir à leur gâcher la vie, reprendre chacune de leurs phrases et les rabaisser. Oui, même si c’est pour leur bien.

Maintenant lisez-ça, vous allez saigner des oreilles.