Rien de tel pour un bon cliffhanger de série que de faire baliser le spectateur. Et pour faire baliser le spectateur, rien de tel qu’un bon personnage qui se fout dans la merde. Sortez vos caisses à outils, on fait une immersion dans les mécanismes de l’engrenage de la trame des rouages de l’enchaînement du cauchemar (appelez-moi Monique Pléonasme).

Walter White dans Breaking Bad

Dans la famille des gens qui aiment se foutre dans la merde, je vous présente le champion des champions : Walter White, aka Heisenberg. Prof au lycée avec un petit salaire, une famille et un enfant en bas âge il apprend qu’il est atteint d’un cancer. Pas de pot, on est aux Etats-Unis et la sécurité sociale n’existe pas. Comment prendre en charge son traitement ? C’est sûr que s’il avait accepté la proposition de ses potes richissimes dès le départ pour couvrir les frais de santé, la série aurait été un peu moins marrante. Voilà pourquoi il a dit non. A la place, rien de tel que de créer un des plus gros trafics de meth’ du Nouveau-Mexique, en s’associant avec les plus gros salopards de la pègre quitte à mettre en danger sa famille et devenir lui-même un meurtrier.

Michael Desiato dans Your Honor

Je veux pas dire mais Bryan Cranston a le chic pour les rôles de mecs qui se mettent dans la merde jusqu’au cou. Certes son fils se met lui-même dans une situation impossible : il renverse un jeune type en moto et pris d’une crise d’asthme ne parvient pas à parler aux urgences pour faire venir une ambulance. Effrayé il fuit le lieu de l’accident laissant le mec mourir.

Son père l’incite évidemment à aller se dénoncer à la police mais se rétracte dès lors qu’il découvre que le jeune homme décédé n’est autre que le fils Baxter, figure de la pègre. Impossible de lui révéler la culpabilité de son fils sans craindre des représailles meurtrières. C’est le début d’une longue descente aux enfers dans laquelle le juge si droit dans ses bottes au début, n’hésitera pas à ingénieusement dissimuler ce terrible secret.

Vic Mackey dans The Shield

En voilà un autre auto-fouteur de merde en chef. Vic. La série injustement peu connue en France (qui date de 2002) raconte l’histoire d’une brigade antigang aux pratiques peu conventionnelles, du genre un peu violentos. Tellement violentos qu’une bavure va entraîner la fine équipe dans une spirale de l’enfer menée de main de maître par le personnage de Vic qui s’embourbe dans le mensonge et le meurtre pour « préserver » l’intégrité de sa brigade de choc.

Doron dans Fauda

Doron c’est un peu un Vic version israélienne, d’ailleurs il est chauve tout pareil. Dans cette série Netflix ultra kiffante signée Lior Raz (qui interprète lui-même le personnage principal), on suit une unité israélienne anti-terroriste qui fait appel à son ancien collègue Doron pour réintégrer l’équipe. Sauf que Doron s’en fout de ses supérieurs, qu’il fait comme bon lui semble et rarement en respectant les règles. Du coup, ce con se fout dans la merde au point de nous provoquer un début d’ulcère à chaque fin d’épisode. DOROOOOON.

Cheyenne et Lola dans Cheyenne et Lola

Cette récente série OCS super méga vachement bien (j’ai brûlé mon manuel de vocabulaire tellement j’ai aimé) avec Veerle Baetens (Alabama Monroe) et Charlotte Le Bon (ex Miss Météo du Petit journal qu’on aimait tant) nous raconte l’histoire de deux meufs en super galère. L’une parce qu’elle bute l’épouse de son amant sous le coup de la colère, et l’autre parce qu’elle se retrouve complice malgré elle (l’épouse étant la personne chez qui elle opère en tant que femme de ménage), comme elle sort tout juste de taule elle n’a aucune envie de se retrouver à nouveau derrière les barreaux. Alors que les deux font appel au mafieux du coin pour faire disparaître le corps, elles se retrouvent coincées dans un engrenage impossible pour payer leur dette.

Malotru dans Le Bureau des légendes

Haha, vous pensiez vraiment vous en sortir sans que j’évoque Guillaume Debailly alias Paul Lefebvre alias Malotru ? Si on érigeait une statue en hommage aux gens qui aiment se foutre dans la merde, on le prendrait forcément comme modèle. Agent puis contre-agent puis contre-contre-agent, Malotru bravant tous les dangers pour retrouver son amour, s’empêtre dans la mouise lentement mais sûrement en détraquant avec lui une bonne partie de la diplomatie internationale. Clairement un agent foireux.

Gillou et Laure Berthaud dans Engrenages

La love story entre Gillou et Laure est bien sympa mais leur duo finit par les foutre sacrément dans le pétrin à force de se protéger l’un et l’autre. On a parfois un peu envie de leur en coller une parce qu’ils nous stressent encore plus que notre propre enfant quand il a les doigts dans la prise mais on les aime quand même.

Carrie dans Homeland

A ce stade du top, vous aurez compris que les gens qui travaillent pour la police, ou tout ce qui est service secret, CIA, et tout le tintouin aiment souvent se caler sereinement dans le crottin de chèvre (c’est une image). Carrie n’échappe pas à la règle. Bon alors déjà ça commence en se tapant Brody alors qu’il échafaude un attentat contre le président. La suite ne sera qu’une accumulation de mauvais choix. Vilaine Carrie.

A peu près tous les gars de Braquo

A partir du moment où ces trois flics veulent venger le suicide de leur chef en faisant la nique aux règles de bienséance, ils s’enlisent rapidement dans un engrenage dopé à l’adrénaline au cours duquel aucun d’eux ne pourra faire marche arrière.

Naz dans The Night of

Mais MEC ! Déjà à la base, pourquoi tu pars avec l’arme du crime sur toi ? C’est vraiment naze, Naz.

Ozark

Je propose de renommer cette série : astuce & conseil pour se foutre dans la merde bien comme il faut. Et aussi comment blanchir de l’argent sale pour pas que sa famille se fasse buter.

Tokyo dans La Casa de Papel

Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi cette débiloss retourne dans la banque alors qu’elle avait réussi à s’enfuir ?

Un conseil, ne faites jamais comme eux. JAMAIS.