En 2012, Lance Armstrong a été effacé du palmarès de 7 éditions du Tour de France. Le crime ne paie pas. Pourtant, pour gagner, certains sont prêts à tout : se doper (quitte à inventer les excuses les plus débiles), simuler, ou faire preuve d’une inventivité qu’ils auraient finalement mieux fait de consacrer à la pratique de leur discipline ou à faire des trucs un peu plus utiles pour l’humanité. Sélection des méthodes de truands les plus inventives dans le sport depuis plus d’un siècle.

Les premiers pas mythiques du Tour de France

Avec toutes ces affaires de dopage qui pourrissent le vélo depuis 15 ou 20 ans, on peut se dire que le Tour de France, c’était mieux avant. En fait, non. La deuxième édition en 1904 est particulièrement rock’nroll, des étapes de plus de 400 km, des coureurs qui s’endorment au bord de la route, intervention des spectateurs, coups de feu de la part des officiels pour disperser la foule et des coureurs qui font un bout de chemin en « engin motorisé ». Les 4 premiers au Général déclassés, une légende est née…

Le marathon en métro

La circulation est parfois difficile dans les grandes villes, donc quitte à carotter sur une course, il est parfois plus judicieux d’emprunter les transports en commun plutôt que la voiture. La Cubaine Rosie Ruiz fait le voyage jusqu’à l’arrivée au marathon de New York en 1979 en un temps record et récupère son prix sans être essoufflée.

Lester ses bidons

On frôle le génie pur : Jean Robic dans le Tour de France 1953 se dit qu’avec un vélo plus lourd, les descentes seraient faites à toute allure. Le directeur sportif affirme déceler un problème de guidon au sommet du Tourmalet, profite de la pause pour faire passer des bidons remplis de plomb et lance son champion dans la descente. Finalement, Robic sera déséquilibré par cet harnachement et se croûtera dans la descente. Mais l’idée était brillante.

Les gants à la crème

Mohammed Ali s’appelle encore Cassius Clay en 1964, et il doit affronter à 22 ans le sale type du moment, Sonny Liston, champion du monde poids lourd qui a une carte de fidélité au commissariat de son quartier. Alors que le jeune Cassius est en train de mettre une raclée à son adversaire, ce dernier profite du gong pour badigeonner ses gants de crème pour cicatriser les blessures, le genre de produit qu’on évite de se mettre dans les yeux. Après quelques touches, Ali est aveuglé et pense à abandonner. Finalement, Liston plie sous le poids de ses 32 ans (officiellement), de son penchant pour l’alcool et sous les gnons du jeune prodige à la 7ème reprise.

Rapprocher les poteaux du but

Un classique, pratiqué par tout gamin de 7 ans qui doit garder un but fait de vestes de survêtement. Le gardien de l’IFK Göteborg Kim Christensen tente le coup, mais oublie qu’il est filmé par la télévision. Encore une victime de la vidéo dans le football.

Le marathon entre potes

Le marathon, c’est long. Alors autant en faire un sport d’équipe. Des étudiants participant au marathon de Xiamen en Chine cette année se sont donc distribués les portions du parcours. Sur les cent premiers au classement, 30 participants avaient grugé, par ce moyen ou en prenant carrément le bus.

Les gants au plâtre

La boxe a connu quelques malversations, mais celui qui reste l’ultime crapule pour les amateurs de ce sport se nomme Panama Lewis. Sous ce nom digne d’un personnage de Prison Break se cache un entraîneur de champion, qui un soir de juin 1983, enlève la mousse des gants de son poulain Luis Resto pour la remplacer par du plâtre et envoie le boxeur démonter son adversaire du soir Billy Collins. Ce dernier y laissera un œil, Lewis passera 4 années de prison. C’est vrai qu’il avait été un peu loin, là…

Profiter des éléments

Et les éléments sur l’hippodrome de Louisiane qui accueille la course de cet après midi de décembre 1990, c’est un brouillard à couper au couteau. Sylvester ‘Sly’ Carmouche s’impose à 23 contre 1, grâce à une tactique redoutable : planter les sabots de son bourrin pendant un tour et reprendre la course quand les concurrents sont sur ses talons. De dernier Sly passe en tête. Tout simplement.

Simuler un handicap

Tricher, déjà, c’est mal. Mais tricher avec aussi peu de moralité, c’est presque de l’art. 10 membres de l’équipe espagnole, médaille d’or de l’épreuve de basket pour handicapés mentaux aux Jeux de Sydney, s’avèrent tout à fait sains d’esprit et ont dû simuler une déficience mentale pendant tout le tournoi. La grande classe.

Changer de sexe

Une méthode qui a traversé les âges : de la sprinteuse d’origine polonaise Stanislawa Walasiewicz, championne olympique et armée de testicules en plus de ses attributs féminins ou les sœurs Press, athlètes soviétiques débordant d’hormones mâles, le Comité International Olympique décidera de sérieusement se livrer à des tests de féminité en 1968, conscient que ça devenait n’importe quoi.

Les technologies au service de l'athlète

Aux Jeux de Montréal en 1976, un escrimeur représentant l’URSS fait mouche à chaque tentative, et même quand il ne fait pas de tentative, l’épée pointée au ciel à bonne distance de son adversaire, la table des juges s’illumine. L’électronique soviétique traverse son âge d’or au coeur des 70’s.

L'auto-mutilation

l aurait dû figurer dans le top des simulations dans le football, mais le chilien Roberto Rojas mérite mieux qu’une place aux côtés des Ravanelli et Rivaldo. Une lame de rasoir cachée dans son gant, et le gardien s’écroule, l’arcade en sang, accusant un projectile brésilien. Les joueurs chiliens refusent de reprendre la rencontre, et Rojas est démasqué. Dans l’art de la simulation, il y a un avant et un après Rojas…

La tricherie du désespoir

Donald Crowhurst est un homme d’affaire dans le besoin passionné de voile. Il se dit qu’avec une course autour du monde en solitaire, il pourra renflouer ses caisses. Mais le bateau ne tient pas ses promesses, et il doit rapidement faire un choix : abandonner et retrouver ses emmerdes sur terre, ou errer comme un damné dans l’Atlantique et transmettre de fausses coordonnées. Il choisira cette option chevaleresque et son bateau sera retrouvé vide le 10 juillet 1969.

La méthode "Satanas et Diabolo"

Si l’on ne peut pas améliorer sa performance en trichant, on peut toujours essayer d’anéantir celles des adversaires par des coups fourrés bien vicelards. Entre les spectateurs qui balançaient des clous sur la chaussée et le poivre dans les yeux en 1905 ou le guidon scié de Roger Lapébie en 1937 en passant par quelques bidons empoisonnés, les coups bas ont été légion dans le Tour de France. Mais on peut aussi simplement casser la gueule d’un adversaire, la patineuse Nancy Kerrigan en fera les frais, victime de Tonya Harding.

La Main de Dieu

Des buts de la main, il y en a eu dans l’histoire du foot. Mais un but de la main en coupe du monde, face à une nation avec laquelle l’Argentine a un contentieux historique, de la part du meilleur joueur du monde et avant de marquer un but qui restera à jamais dans l’Histoire, ça avait sa place dans ce top. Diego Maradona est une légende pour plein d’autres raisons, mais un peu aussi pour celle là.

La technique "fais tes lacets"

J.R. Smith, un joueur de NBA, avait un petit truc à lui pour faire chier ses adversaires : défaire leurs lacets. En 2014, pendant un match, il s’est agenouillé et s’est tranquillement mis à le faire sur un joueur de l’équipe adverse. Or, comme la NBA s’est contentée de lui donner un avertissement, Smith s’est dit qu’après tout, il pouvait bien recommencer, ce qu’il fit dès le match suivant. Et là, il s’est pris une amende de 50.000 dollars. Ca l’a calmé.

La méthode du léchage

Le hockey, c’est un sport de bonhommes qui se termine souvent en baston. Mais tout le monde n’aime pas la castagne et un des hockeyeur de Boston, Brad Marchand, a préféré à deux reprises lécher l’un de ses adversaires quand le climat montait. C’est à la suite de cette deuxième occurrence que la NHL, sans doute en se retenant de rire, a publiquement rappelé Marchand à l’ordre en lui demandant d’y aller mollo sur la léchouille.

Le scandale des ballons dégonflés

En 2015, les Patriots de Nouvelle-Angleterre se sont retrouvés au coeur d’un scandale assez marrant : le Deflategate : l’équipe très renommée de NFL (le football américain) a été accusée d’avoir volontairement utilisé des ballons pas assez gonflés pendant les phrases éliminatoires du championnat 2014/2016. Pas très discret.

La caméra voit tout

Et l’entraîneur de ces mêmes patriotes a lui aussi été directement visé par un scandale de triche puisqu’en 2007, un des mecs chargés de faire les prises de vue de l’équipe a été vu en train de filmer une équipe adverse pour enregistrer les signaux défensifs qu’ils se donnaient et en informer sa hiérarchie. De la triche pas discrète du tout et qui a valu à l’entraîneur une belle petite amende de 500.000 dollars.

Les vélos électriques

Pour la première fois, un cas d’utilisation de vélo électrique a été détecté dans le cyclisme quand la Belge Femke Van Den Driessche a été chopé dans le cadre d’une compétition de cyclo-cross. Mais autant vous dire que ce cas n’est pas du tout isolé : sur le tour d’Espagne 2014, on a vu le Canadien Ryder Hesjedal courir après son vélo suite à une chute, celui-ci continuant à avancer tout seul. Bref, d’autres cas devraient suivre, d’autant qu’on sait que le moteur indétectable a été inventé il y a longtemps.

Pas bien ouej les mecs.