Vous voyez les vieux qui vous sortent des « nous on savait s’ennuyer à l’époque » ? Ben faut pas les croire. Parce que nous, les enfants des années 90, les derniers à avoir vécu la vie sans Internet, ben on s’ennuyait souvent à mort, et on « savait » pas s’ennuyer. Non, on se faisait vraiment chier. Du coup, on faisait à peu près tous les mêmes trucs pour faire passer le temps.

Jouer au solitaire

C’était LE jeu pour passer le temps par excellence, et par chance, il était dispo sur Windows. En soi, il s’agissait juste d’un jeu de cartes pas ouf, mais il avait l’avantage de se jouer en solo (d’où son nom), et il était ultra-satisfaisant quand on arrivait à le terminer. Les meilleurs d’entre-nous se souviennent avec grande émotion de l’animation de fin et osent la placer devant les derniers Avengers en termes de spectacle visuel. Ouais on n’a peur de rien.

Regarder la télé

Oui, dans les années 90, on regardait encore la TV, et ce sans téléphone dans les mains pour faire deux choses à la fois. Non, on était juste devant la téloche à mater les innombrables rediffs du Prince de Bel-Air, de Friends, de Hartley Cœurs à Vif, ou des séries de la Trilogie du Samedi. Et tant pis si on avait déjà vu l’épisode, y’avait pas moyen de faire une avance rapide ou d’en choisir un autre. On peut dire qu’on a vécu à la dure oui…

Trier nos pogs

Nous les enfants des années 90 on avait tous une collection de pogs gardée précieusement dans une boîte (de chocolats Quality Street, souvent), et on aimait l’admirer à l’occasion. Faire des piles avec tous ces disques en plastique et en carton, c’était un peu comme se sentir riche et puissant.

Jouer au Pinball de windows

Celui qui n’a pas passé des heures à jouer sur le flipper « Space Cadet » sur l’ordi ne sait pas ce que c’est de lutter pour prouver au monde entier (ou au moins au reste de la famille) qu’on est le meilleur. Car tout l’intérêt du jeu résidait dans la possibilité de pouvoir inscrire son nom dans la liste des high-scores, et tant pis s’il fallait se taper les mêmes bruitages moches pendant des heures et des heures. Voilà pourquoi notre génération est aussi combative.

Jouer au démineur

Allez, on reste dans l’univers de Windows avec ce petit jeu au design plus austère qu’une cellule de prison soviétique (ou du moins de l’image que l’on s’en fait). Le but du Démineur, c’était de trouver l’emplacement de bombes à l’aide de petits chiffres affichés sur des carrés. Un jeu de logique pas bien compliqué mais qui avait le mérite de nous faire ressentir le frisson de la vie.

Crédits photo (CC BY 3.0) : Dimitri “Diti” Torterat

Lire les blagues du programme TV

Aujourd’hui, à part nos parents, plus personne n’achète de programme TV en papier, mais avant c’était tout simplement indispensable. Y’avait plusieurs teams, entre Télé Z, Télé Loisirs, Télérama et Télé 7 Jours, mais tous avaient le bon goût de nous proposer divers jeux types mots-fléchés, et, surtout, des blagues de qualité. Un bon moyen de se divertir pendant au moins 2 minutes dans la journée. C’était déjà ça de pris.

Coller des photos de gens connus sur les murs de notre chambre

Un ado des années 90 se devait d’avoir une déco digne de ce nom, composée de photos de stars découpées dans des magazines et collées au mur. C’était une obligation, mais, aussi un passe-temps nous permettant d’améliorer notre créativité ainsi que notre motricité fine. Finalement, avoir des têtes de Britney partout au-dessus de notre lit nous a peut-être rendus plus dégourdis dans la vie, et ça, c’est beau.

Changer l'écran de veille de l'ordi familial

On en revient à Windows (celui-là alors…) qui nous offrait la possibilité de programmer un écran de veille animé car les écrans de l’époque s’abimaient lorsque l’image restait fixe trop longtemps. Parmi tous les écrans de veille dispo, les meilleurs étaient le labyrinthe, l’aquarium, et le message personnalisé animé. Quelle joie de pouvoir voir le mot « Zizi » défiler de droite à gauche de l’écran et d’accuser ensuite son petit-frère.

Écouter encore et encore la même compile sur son walkman

Dans les années 90, on avait un superpouvoir qui consistait à pouvoir écouter environ 325532 fois les mêmes chansons sans jamais vraiment se lasser. Tant que la bande d’une cassette n’était pas usée, on pouvait la rembobiner et la relancer sans se poser de question. Assez pratique quand on se fait chier.

Aller au vidéoclub

Le vidéoclub, c’était le Netflix d’avant : des allées remplies de cassettes VHS classées par genre qu’on pouvait se procurer le temps d’un ou deux jours contre une vingtaine de francs. Entrer dans ce lieu nous faisait ressentir une légère sensation de tournis tant on ne savait où donner de la tête face à ces murs synonymes d’innombrables possibilités. Est-ce qu’on allait emprunter Coup de Foudre à Notting Hill ? Ou plutôt Jurassic Park 2 ? Ou encore Mars Attacks! ? Bref, c’était bien, à condition de ne pas oublier de rendre les cassettes à temps sous peine de casquer quelques francs de plus.

Tenez, c’était tellement bien qu’on a encore plein d’autres souvenirs du videoclub ici.