Tout le monde rêve d’avoir de la thune pour faire « ce qu’il veut de sa vie ». Malheureusement, quand on voit ce que les très riches font de leur argent, on se rend compte que « faire ce qu’on veut de sa vie », ça comprend rarement « devenir intelligent, solidaire, raisonné et écolo ». Petit aperçu du gang que vous vous apprêtez à rejoindre en gagnant au loto, y’a de quoi vous dégouter.

Collectionner des montres à 10 000 balles minimum

Et ne jamais les porter, puisqu’elles sont enfermées dans un coffre-fort, loin de la vue de tous. Ultra utile.

Payer des centaines de milliers d'euros pour aller dans des endroits dangereux

Genre… Dans l’espace. Ou dans un minuscule sous-marin pour voir l’épave du Titanic, pas exemple. Un mélange entre tourisme morbide et réelle conscience écologique, finalement.

Faire un concours de construction de fusées

Coucou Bezos et Musk ! C’est bien beau de développer des voitures électriques pour faire avancer l’écologie, mais si c’est pour aller polluer la planète et l’espace pour quelques minutes dans les étoiles, ça annule quand même tous les bénéfices.

Investir dans des toilettes en or massif

Pourtant, face à l’urine et au caca, on est tous égaux. En plus, ça doit quand même être vachement froid comme cuvette. Pas sûre que « or massif » et « confort » soit des synonymes pour le commun des mortels.

Collectionner les voitures chères

Et, comme pour les montres, ne jamais les sortir par peur de les abîmer. La seule différence, c’est que le coffre-fort, ici, c’est un garage de 100 mètres carrés. C’est tout.

Notez que cette logique marche également pour les collections de sac à mains qui coutent un smic annuel.

Faire des petits voyages en jet privé

Bah ouais, mais il faut bien trouver une manière de dépenser toute cette oseille, aussi. La quoi ? La planète ? L’écologie ? Le CO2 ? Connais pas. Mais vous pouvez m’en vendre si vous voulez. À condition que ça coute une blinde, hein. Je ne voudrais pas qu’on me prenne pour un pauvre.

Faire des sports qui coûtent une blinde

Comme le golf ou le tennis. Une manière healthy de s’entretenir tout en préservant sa santé mentale d’un mélange trop intrusif avec les gens de classe moyenne. Le « bon équilibre », comme on dit dans la haute.

Les soirées de charité

Une manière mondaine de demander de la thune en se faisant passer pour l’abée Pierre. Petit conseil : pour votre projet d’achat, ne vous embêtez pas à monter un dossier béton avant d’affronter le « non » catégorique de votre banquier : organisez seulement un « gala de charité ». Vous me remercierez plus tard.

Aller à la chasse aux animaux nobles

La chasse en mode « loisir », ç’a toujours été un truc abject. Si la chasse en forêt s’est étendue à toutes les classes sociales (alors qu’elle était réservée à « l’élite » autrefois), certaines personnes fortunées repoussent les frontières de l’abject en s’offrant des billets d’avion pour aller chasser l’éléphant ou l’ours. Vous êtes aussi pourris en dedans que votre vieille vinasse beaucoup trop chère que vous ne boirez jamais, mais qui est probablement bouchonnée dans votre vieille cave. Voilà.

Acheter des maisons de vacances partout dans le monde

Et n’y allez qu’une seule fois, parce que même si on peut acheter beaucoup de chose, on ne peut pas acheter plus de temps de vie. Face à la vie, on est tous pareils. Sauf qu’on n’a pas tous un cercueil incrusté de diamant, c’est tout.

Allez, sur cette phrase philosophique entendue au comptoir du bar PMU hier soir, je vous laisse. Je vais voir comment faire pour devenir riche, afin de voir si l’argent rend vraiment con. C’est juste une expérience scientifique, n’allez pas croire que le cercueil en diamant me fait de l’œil, hein…..