Dans la vie, il y a les survivalistes volontaires qui jouent les Mac Gyver en guise d’échauffement en attendant l’apocalypse, et il y a les vrais naufragés qui ont dû improviser pour survivre à une catastrophe… quitte souvent à faire vraiment n’importe quoi ! La preuve avec ces 10 survivors grâce à qui on sait maintenant que les méduses, eh bah, ça se bouffe !

Un pêcheur salvadorien dérive pendant 13 mois dans le Pacifique

Pêcheur professionnel, José Salvador Alvarenga quitte avec son collègue de 24 ans les côtes mexicaines en décembre 2012 pour aller pêcher le requin. Victime d’une violente tempête, leur bateau de 7 mètres part à la dérive, rapidement privé de ses moteurs. Ils ne devront leur survie qu’à leur goût pour la viande d’oiseau et de poisson crue, ainsi que leur soif de sang de tortue et accessoirement de leur propre urine. 4 longs mois de ce régime furent fatales au plus jeune des deux marins. En janvier 2014, José Salvador échoua finalement sur l’atoll d’Ebon situé dans les îles Marshall où il fut finalement secouru. Des doutes pesèrent longtemps sur son incroyable histoire, jusqu’à ce qu’une étude de l’Université d’Hawaï n’étudie les vents et courants océaniques de la zone traversée et confirme la véracité des événements.

Deux naufragés thaïlandais survivent 5 mois accrochés à une glacière

Pris dans un cyclone avec des vents à plus de 100km/h, un bateau de pêche thaïlandais sombre en à peine 10 minutes, le temps pour 2 des 20 membres d’équipage de se jeter à l’eau et de s’accrocher à une glacière à poissons en guise de radeau. Les jours, les semaine puis les mois passent. Le mauvais temps remplit leur permet de remplir leur embarcation d’infortune d’eau potable, quant à la nourriture, ils se débrouillent avec ce qu’ils parviennent à pêcher. Leur calvaire va durer presque 5 mois avant qu’ils ne soient repérés par un avion des douanes et repêchés quelques heures plus tard.

Un naufragés chinois traverse l’Atlantique sur un bateau de sauvetage

Poon Lin a 25 ans quand il embarque en 1942 à Cap Town en Afrique du Sud sur un navire marchand anglais. Quelques jours plus tard, le chalutier est torpillé par un sous-marin allemand. Le jeune homme d’abord tombé à l’eau s’accroche à un bateau de sauvetage dans lequel il trouve une réserve d’eau, quelques biscuits et une torche électrique. Il pense ainsi pouvoir tenir 1 mois. Il passera finalement 131 jours seul en mer avant d’apercevoir de nouveau la terre… à l’embouchure du fleuve amazone ! Pour survivre, il réussit à se confectionner un fil de pêche avec sa lampe torche, utilisant les restes de poissons comme appâts. Pour étancher sa soif, il récupérait tant bien que mal l’eau de pluie et buvait le sang des rares requins qu’il parvenait à pêcher !

Percutés par une baleine, ils dérivent 2400 km seuls sur un radeau de sauvetage

Maurice et Maralyn Baily n’avaient rien de marins expérimentés. Lui était employé d’imprimerie, elle travaillait dans l’administration lorsqu’ils décidèrent de tout plaquer pour s’acheter un bateau en vue de quitter l’Angleterre et partir vivre en Nouvelle-Zélande. La première partie de leur voyage se passe bien et nos deux aventuriers arrivent sans encombres au canal de Panama. Pourtant, quelques jours plus tard, la coque de leur bateau prend l’eau après avoir été percutée par une baleine. Ils gonflent à la hâte leur radeau de sauvetage et y jettent tout ce qu’ils peuvent sauver. Les jours passent, les navires au loin aussi, sans jamais s’arrêter. Leur stock de nourriture s’épuise rapidement et ils se résignent finalement à manger ce qu’ils trouvent, au menu : oiseaux de mer, tortues et poissons crus. Niveau hygiène, ce n’est pas le Club Med. Leurs vêtements pourrissent sur leurs plaies causées par le soleil. 1 an après avoir quitté l’Angleterre et 117 jours après que leur bateau a coulé, la chance leur sourit enfin. Un navire de pêche coréen décide d’aller inspecter ce petit point perdu à l’horizon, à 2400 kilomètres au large du canal de Panama !

4 mois seul en mer sur son voilier… sans mât

Richard Van Pham a connu des hauts et des bas dans sa vie. Gérant de commerces, il passe 6 mois dans le coma à la suite d’un accident de voiture. Ruiné par les frais médicaux, il achète un voilier avec les maigres économies qui lui restent et décide d’en faire sa maison. Il part naviguer au large de Long Beach lorsque son bateau est pris dans une tempête qui emporte son mât et met hors d’usage ses instruments de navigation et sa radio. Commence alors 4 longs mois de démerde. Il assomme avec un bout de bois les oiseaux et tortues de mer trop curieux, fait évaporer l’eau de mer afin de conserver la viande, et réussit même à créer un dispositif de distillation pour évaporer et purifier l’eau de mer. Il est finalement repéré par un avion des gardes cote qui mettent un terme à sa galère. Deux ans plus tard, il sera de nouveau secouru en pleine mer, sur un voilier qui lui avait été offert après son sauvetage…

Un Américain survit 66 jours assis sur la coque de son voilier retourné

Parti pêcher au large de la Caroline du nord à bord de son voilier, cet américain a bien failli boire la tasse. Privé de son mât et de tous ses appareils électroniques, son bateau finit par chavirer, forçant le jeune marin de 37 ans à se réfugier sur la coque, emportant avec lui tout ce qu’il pouvait sauver. A cours d’eau et de nourriture, il survit grâce à l’eau de pluie… et à sa lessive qui attirait les poissons autour du bateau lorsqu’il nettoyait ses fringues. Un régime qui le maintint en vie pendant plus de 2 mois avant que sa trajectoire ne croise celle d’un pétrolier qui le ramena sur la terre ferme.

L’abbé Pierre repêché parmi 28 cadavres dans des eaux glacées

En 1963, l’abbé Pierre entreprend une tournée des communautés Emmaüs d’Amérique latine. Il est à bord du « Ciudad de Asunción » sur le fleuve Río de la Plata (entre l’Argentine et l’Uruguay) lorsque celui-ci fait naufrage la nuit du 11 juillet. 28 corps sont sortis de l’eau dont celui de l’abbé Pierre. On le dépose au milieu des cadavres qui s’entassent dans un hangar transformé en chambre mortuaire. Heureusement, un sauveteur s’aperçoit que l’abbé Pierre bouge encore, des soins lui sont pratiqués d’urgence et on parvient finalement à le ranimer. Suite à cet incident, le fondateur d’Emmaüs comprit la nécessité de structurer son Mouvement afin qu’il ne repose plus seulement sur sa fragile notoriété.

Un Brésilien survit 11 jours en pleine mer dans un congélateur

En août 2022, un marin-pêcheur brésilien de 44 ans a miraculeusement survécu au naufrage de son bateau, en transformant son congélateur en radeau de survie ! Ne sachant pas nager, l’homme se réfugia dans l’appareil ménager prévu à l’origine pour conserver le poisson. Son embarcation d’infortune dériva ainsi plus de 450 kilomètres seul au milieu de l’océan Atlantique, sans eau ni nourriture, avant d’être récupéré par l’équipage d’un chalutier. Sain et sauf, sa galère ne s’arrêta pas là, puisqu’une fois débarqué à terre, il fut emprisonné pendant 13 jours, faute de pouvoir présenter ses papiers d’identité. Il put finalement rentrer chez lui par avion au Brésil.

Un naufragé islandais nage 6 heures dans une eau à 5 degrés

Une nuit de mars 1984 au large des îles Vestmann en Islande, la chalutier de Guðlaugur Friðþórsson coule en seulement quelques minutes. Température extérieure : 2 degrés. Dans l’eau, à peine 3 degrés de plus. Pieds-nu, vêtu d’un jean, d’une chemise, d’un pull, Friðþórsson nage comme un désespéré, parlant aux mouettes pour conserver ses esprits. Un bateau passe près de lui, sans le remarquer. Parvenu jusqu’au rivage, il fait face à une falaise et doit la contourner par la mer, luttant contre les vagues qui menacent de le projeter contre les rochers. Il va lutter ainsi pendant 6 longues heures avant d’enfin toucher terre : un champ de lave l’y attend qui va lui cisailler les pieds durant les kilomètres qui lui restent à parcourir jusqu’à atteindra la première maison habitée.

Deux ados passent 6 jours en mer à se nourrir uniquement de méduses

Partis sur leur bateau à rames pour une après-midi de pêche aux requins, deux adolescents de Caroline du Sud furent piégés par la marée. Luttant pour se rapprocher du bord, ils firent tomber leur canne à pêche, avant de balancer de rage leurs appâts par dessus bord. Sans nourriture (les requins autour de leur embarcation les empêchèrent de se mettre à l’eau), ni eau potable, ni aucun moyen de se protéger du soleil, les deux naufragés se laissèrent ainsi dériver pendant 6 jours, se nourrissant que de rares morceaux de méduses. Ils furent récupérés par l’équipage d’un bateau de pêche avant d’être amenés en urgence à l’hôpital, où ils furent soigner pour de graves brûlures dues au soleil et pour des problèmes de déshydratation sévère.