Vous voyez ce moment où vous allez vous garer en voiture et que vous manquez d’un centimètre la voiture d’à côté en faisant votre manoeuvre ? On peut dire que dans ce cas-là le pire a été évité de peu parce que vous n’étiez vraiment pas loin de rayer la voiture du voisin. Eh bien dans l’Histoire de l’humanité c’est la même chose, nous sommes tous dans une immense bagnole conduite par notre président qui essaie de se garer sur un gros parking où il y a tous les autres présidents du monde, et si l’un d’eux raye la bagnole de l’autre ça part en guerre mondiale. On va donc voir les moments où ça s’est joué à pas grand chose.

L'erreur de l'informaticien qui aurait pu faire lancer des missiles nucléaires

En 1979, alors qu’un employé du NORAD (défense aérospatiale américaine) est tranquillement en train de manger un donuts en se grattant des parties du corps que la morale m’empêche d’écrire ici, son ordinateur lui indique que la Russie vient de lancer 250 missiles en direction des États-Unis. Quelques instants après, l’ordinateur indique qu’il y a désormais 2200 missiles, on transmet cette information au président qui a une poignée de minutes pour décider de riposter, ce qu’il refuse finalement de faire. Et heureusement, car en réalité il s’agissait d’un technicien qui avait oublié une programme de scénario catastrophe dans un ordinateur. Le con…

Le sous-marin russe en pleine guerre froide

Dans la nuit du 25 septembre 1983, un officier de garde soviétique situé sur une base stratégique est alerté par le système informatique qui lui annonce que cinq missiles balistiques intercontinentaux ont été tirés depuis une base américaine. L’officier, Stanislas Petrov, n’a que quelques minutes pour prendre une décision : il prend la bonne. Jugeant que le nombre de missiles détectés est anormalement faible, il décide de classer l’incident comme étant une fausse alerte et en informe ses supérieurs qui lui font confiance. Il avait raison ; si les officiers supérieurs n’avaient pas suivi son avis, l’URSS aurait sans doute organisé des représailles qui auraient précipité le monde dans la guerre et ça, ça aurait pas été cool.

Crédits photo (Domaine Public) : U.S. D.O.D. graphic by Ron Stern. (RELEASED)

L'ours qui a failli faire décoller des avions de guerre américains vers la guerre

En 1962, en pleine guerre froide les États-Unis sont un peu à cran, ils sont même à un niveau d’alerte constant de niveau 2 (DEFCON 2). Lorsqu’en pleine nuit un homme est aperçu par un garde en train d’escalader la clôture de la base aérienne de Duluth, l’alarme est rapidement donnée. Assez logiquement, toutes les bases du secteur sont alertées par un système de connexion et non loin de là dans la base de Volk Field Air les pilotes commencent à monter dans leurs avions au ralenti comme dans Top Gun car ils savent qu’il ne s’agit pas d’un exercice (l’armée n’en fait pas en temps de DEFCON 2). Heureusement le pire est évité de justesse quand on s’aperçoit finalement que l’homme qui escaladait la clôture était en réalité un ours. Sacrée soirée.

Le vote qui aurait pu donner l'indépendance au Québec

C’est en 1995 qu’un matin pas foutu comme un autre le référendum Québécois a eu lieu et dont l’idée était de décider de l’indépendance du Québec ou de son appartenance au Canada. Ce vote arrivait après près de 15 ans de pourparlers et de discussions pour décider ou non si la partie du pays devait devenir un pays à part, et finalement les résultats du vote ont été vraiment très serrés. Le « Non » l’a remporté avec 50,58% des voix, ce qui est vraiment pas passé loin du tout, genre à 0,59% des voix quoi.

À peine 4500 voix ont fait élire JFK à la présidence de la République

Autant vous dire qu’à l’échelle des États-Unis c’est pas grand chose, mais avec ce système de comptabilisation des votes par états il peut souvent se passer de drôles de surprises. C’est en tout cas ce qui est arrivé en 1960 : l’état de l’Illinois a fait gagner JFK contre Richard Nixon avec « seulement » 4500 voix de différences. Lorsqu’il a fait son discours devant près de 5000 personnes à Chicago, le nouveau président avait alors déclaré que si tous les gens devant lui avaient voté pour Nixon il ne serait pas président. Ça s’est joué dans un mouchoir de poche comme on dit, même si j’ai jamais compris cette expression, je ne vois pas vraiment l’utilité de moucher une poche pour ma part.

La fois où le chanteur James Blunt a empêché la 3ème guerre mondiale

Avant de devenir chanteur et de faire le morceau « You’re beautiful », James Blunt était militaire dans l’armée anglaise et basé au Kosovo. Il a été dépêché avec son équipe dans un aérodrome occupé par les soldats russes et un supérieur américain leur a ordonné de prendre le lieu de force et donc de commencer réellement le combat dans un moment où la tension entre les deux camps était à son maximum. Et James Blunt a refusé.

Quand on refuse l’ordre d’un supérieur dans l’armée on risque la cour martiale, et donc un paquet d’emmerdes. Il a fait remonter son refus à son supérieur direct dans l’armée anglaise en déclarant qu’il ne voulait pas mener ses hommes là dedans et a été rapidement soutenu par un général anglais qui a déclaré « Je refuse également d’engager un combat qui pourrait lancer la troisième guerre mondiale ».

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Stefan Brending (2eight)

La fusée norvégienne pour étudier les aurores boréales qui aurait pu déclencher (encore) la 3ème guerre mondiale

Premier grand moment de panique se déroulant après la chute de l’URSS, l’incident de la fusée norvégienne est en réalité une fausse alerte survenue en janvier 1995. Des scientifiques ont en effet lancé une fusée sur le territoire norvégien pour étudier des études boréales ; or, la trajectoire de la fusée ainsi que son altitude maximale étaient semblables à celles des missiles Minuteman III que les Américains avaient installés dans le Dakota et dont la fonction était de pouvoir atteindre Moscou. Dès lors, toutes les forces nucléaires russes ont été mises en alerte et Boris Elstine a dû prendre une décision quant à la nécessité ou non de riposter. Et il a déclenché l’alarme. Mais une fois le doute levé, celle-ci a été suspendue. Comme quoi ça peut vraiment aller vite.

La fois où les Russes ont failli tuer toute une ville avec une arme chimique

Encore pendant la Guerre Froide, la ville de Sverdlovsk abritait une base scientifique qui travaillait sur des armes biochimiques. En 1992, le président Boris Yeltsin avouait qu’une véritable tragédie avait été évitée en 1979 quand des scientifiques avaient négligé une partie du système de filtration du bâtiment et que de l’anthrax sous forme d’aérosol s’était répandu dans les airs. Autour du bâtiment, près de 94 personnes ont été infectées par le produit, dont 64 sont décédées à cause de l’infection. Le truc c’est que si le vent avait soufflé dans l’autre sens ce jour-là, il aurait amené le produit vers la ville de Sverdlovsk et aurait pu tuer des centaines de milliers de personnes en une journée.

Crédits photo (CC BY 4.0) : Vasily Iakovlev

L'incendie du sous-marin russe bourré de missiles

Un sous-marin avec des missiles c’est déjà flippant en soit, mais un sous-marin avec des missiles qui commence à prendre feu c’est encore moins rassurant. En 2011, un sous-marin russe était à quai pour des réparations quand des étincelles de soudures ont commencé à foutre le feu à l’engin. Sauf qu’à son bord se trouvaient des mines, des torpilles et pas moins de quatre têtes nucléaires. Pendant une journée les flammes ont continué de sévir jusqu’à ce que les pompiers arrivent enfin à les éteindre, et heureusement vu que les autorités avaient décidé de ne pas faire évacuer la zone.

L'attaque à l'anthrax du culte religieux Aum Shinrikyo au Japon

Dans les années 90 au Japon sévissait un culte religieux du nom de Aum Shinrikyo qui s’était illustré par plusieurs attaques terroristes à Tokyo. Dans le quartier de Kameido en 1993, les résidents d’un immeuble se plaignaient d’une drôle d’odeur avant d’être pris de vomissements. Le lendemain, un vaporisateur appartenant au culte balançait des gouttes noires dans l’air sur le toit de l’immeuble, ce qu’on leur a demandé de bouger sans pour autant savoir de quoi il s’agissait. En analysant les produits, les scientifiques ont découvert que c’était en réalité de l’anthrax, mais que le groupe terroriste avait fait une erreur stupide : ils avaient travaillé sur une souche d’anthrax développée pour trouver un vaccin, ce qui fait que les gens sur lesquels ils l’ont vaporisé étaient en fait immunisés et non empoisonnés. Quoi qu’il en soit, la tragédie a été évitée de peu.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Harani0403

Sources : Cracked, Radio France, Wikipédia, Listverse.