Internet c’est la réunion des hommes, la communion du monde, le plaisir de partager, d’échanger, de se rapprocher et de mieux se connaître. On peut y raconter sa journée ou solliciter des recommandations ; on peut y publier ses photos de vacances ou souhaite à ses amis un excellent anniversaire. On peut y annoncer à la terre entière qu’on a dépecé le corps du voisin ou s’abstenir.

Le selfie avec un cadavre bonne ou mauvaise idée ?

En février 2015, Maxwell Morton décide de tuer Ryan Manganvia, un de ses camarades de classe. Et ensuite que fait-il ? Un selfie sur Snapchat avec le cadavre. Un autre des élèves de la classe a vu le Snap, l’a montré à sa mère, qui a appelé la police, elle a arrêté Morton, il a avoué et il a pris 25 ans de prison à tout juste 16 ans.

Faut pas toucher à leur gang

En 2014, on retrouve le cadavre de Claude Nadro, dit Driver, dans son appartement à Champs-sur-Marne. Il a été assassiné à coups de couteau, mais on ne va pas tarder à retrouver les coupables. Voilà l’histoire : le Driver en question était hébergé chez un pote. Or, il partageait l’appartement avec deux filles en rupture familiale qui foutaient le bordel et faisaient venir leurs mecs. Driver a craqué : il a foutu les filles dehors devant leurs petits copains. Le lendemain, lesdits petits amis sont revenus à 6 et l’ont planté.

Et ensuite, ils ont multiplié les statuts Facebook du genre « tu touches pas à mon gang », « voilà si tu me touches je te bute » et autres trucs du genre « moi ce que je supporte pas c’est l’hypocrisie », jusqu’à ce que l’un des mecs fasse une remarque juste : « On en dit pas un peu trop ? »

Si.

Le chef de la Murder Team

Un jour, Ronald Herron, leader d’un gang à la con, tweete qu’il a tué un mec et qu’il s’en est tiré peinard. Et puis il ne trouve rien de mieux à faire que de poster sur YouTube une vidéo où il shoote dans le vide avec des flingues en hurlant qu’il est le chef de la « Murder Team », l’équipe du meurtre. C’était pas le truc le plus malin du monde. Ronald Herron a été jugé et condamné à perpet’, lui aussi.

Un flingue, un meurtre, un selfie

En 2016, Raheem Benson, un ado du Colorado, décide de buter un mec au hasard dans la rue. Il porte un masque zarbi et tire trois fois sur un type de 33 ans comme ça, pour rien, dont une fois au cœur. Le type meurt et Benson, 16 ans, rentre chez lui en sifflotant. Et ensuite qu’est-ce qu’il fait ? Bah il poste une photo de lui avec le masque et le flingue sur Facebook en se vantant d’avoir tué un mec. Le temps de tapoter deux fois les doigts contre la table et voilà qu’on sonne à la porte : c’est la police. En 2018, Benson a été condamné à la prison à perpétuité.

Petit manuel à destination des meurtriers visant à disparaître dans la nature

Imaginez que vous êtes fou et imbu de vous-même : depuis des années, vous passez votre temps à essayer d’exister sur Internet en lançant des rumeurs sur votre propre personne dont par ailleurs tout le monde se fout puisque vous n’êtes pas connu ; et puis ensuite vous publiez des vidéos de vous en train de torturer et tuer des chatons. Et puis un jour, vous décidez de mettre sur Internet une vidéo de vous en train de torturer, tuer, découper et violer un cadavre. Et puis comme vous êtes dingue, vous envoyez un pied humain au siège du parti conservateur canadien. Et une main à celui du parti libéral. Et puis ensuite vous publiez un article en expliquant dans les moindres détails comment disparaître dans la nature sans laisser de trace après avoir commis un meurtre. Vous vous appelez Luka Rocco Magnotta et vous êtes à la fois fou et complètement con.

Parce qu’à expliquer comment il comptait disparaître, Magnotta a été retrouvé tout de suite. Il s’est fait arrêter à Berlin.

Le tueur à gages pas super malin

Mark Fellows était un tueur à gages anglais. Je dis « était » non parce qu’il est mort mais parce qu’il est en prison, désormais. Parce qu’en plus de tuer des gens, Mark Fellows faisait aussi du vélo de compet’ et était super équipé pour surveiller ses performances. Il possédait notamment une montre connectée. Et il se trouve que sa montre connectée a bipé pile à l’endroit et au moment où deux marlous d’un gang rival étaient envoyés ad patres. Pas malin malin.

Le tueur qui apparaissait sur les snaps de ses victimes

En mars 2017, à Delphi, dans l’Indiana, on retrouve les cadavres de deux ados âgées de 13 et 14 ans. Aucun indice, rien qui puisse conduire au meurtrier. Sauf les snaps des intéressées, lesquels fait apparaître un homme qui s’avère tout simplement être le tueur. Et dire que les snaps sont censés être éphémères…

La fausse handicapée qui annonce sur Facebook qu'elle vient de tuer sa mère

De manière générale, si vous tuez quelqu’un, n’en parlez pas autour de vous. Mais si vous tuez votre mère, n’écrivez surtout pas sur Facebook un truc du genre « La salope est morte ». Gypsy Blanchard aurait été bien inspirée de m’écouter. Elle a non seulement lardé sa mère de coups de couteau, mais elle l’a aussi annoncé à tout le monde. Mais attendez, comment aurait-elle pu tuer sa mère alors qu’elle était en fauteuil roulant ? Ah bah en fait elle était pas en fauteuil roulant, c’était juste une arnaque pour toucher des aides sociales. Ou comment tout perdre en 2 minutes.

Mohammed Merah, arrêté grâce au Bon Coin

Auteur d’un massacre à Toulouse, en 2012, Mohammed Merah a été identifié grâce au Bon Coin. Il s’était en effet servi du site pour entrer en contact avec le policier de Montauban tué quelques jours avant la fusillade toulousaine, se faisant passer pour un acheteur intéressé par la moto qu’il vendait. Il a été localisé grâce à son IP et est mort lors de l’assaut donné par le RAID afin de l’appréhender.

David Kalac et l'anonymat de 4Chan

En novembre 2014, juste après avoir tué sa copine, David Kalac s’empresse de se connecter à 4Chan pour publier des photos du corps. Il se croit protégé car il n’est pas nécessaire de s’identifier pour publier sur 4Chan. Deux minutes plus tard environ, son IP est repérée et Kalac poursuivi par la police. Malgré ses avertissements (« s’ils me coincent, ils devront me tuer »), Kalac s’est gentiment rendu.

Quitte à être violent, autant être un peu malin.