Nous sommes en 1933, Hitler est chancelier de l’Allemagne et Marcel Petiot débarque dans la capitale pour exercer son métier : celui de médecin. Rien de bien réjouissant dans ce début d’histoire, et pourtant… Le pire reste à venir. Docteur le jour, Marcel Petiot était aussi et surtout l’un des pires criminels de l’histoire la nuit. Une histoire à glacer le sang. Âmes sensibles, allez plutôt faire un tour du côté des plus belles mairies de France. C’est mieux pour votre petit cœur.

Il est surnommé "Docteur Satan"

Un nom qui glace le sang, et qui permet de comprendre assez facilement et rapidement que ce mec n’était pas une très belle personne. À l’inverse même, quand on est considéré comme une incarnation du diable, c’est généralement qu’au pays des connards, on est le roi des rois.

C'était un bon gros mytho

Quand il a posé ses valises à Paris en 1933, il a fait le vœu de soigner les pauvres et les déshérités. Vous verrez rapidement que ce n’est pas pour cela qu’il est devenu tristement célèbre.

Il a est accusé de 27 meurtres

Voilà. Comme ça, on comprend rapidement pourquoi ce doux surnom. Parmi ses victimes, 12 étaient de confession juive. Alors qu’il leur avait promis de les aider à rejoindre l’Argentine pour fuir la Gestapo, il les a finalement empoisonnés dans une chambre à gaz. Oui, en plus de commettre des crimes antisémites, il imitait les techniques d’exécutions des nazis dans les camps. Le vice n’étant visiblement pas encore assez loin poussé pour lui, il observait ses victimes agoniser par le judas de la porte. J’ai envie de vomir.

De son côté, il affirme avoir ôté la vie à 63 personnes

Un chiffre qu’il revendique fièrement durant son procès. Quel que soit le réel nombre de crimes commis, Marcel Petiot a dépouillé chacune de ses victimes avant de les tuer dans son laboratoire. La gerbe, je vous dis.

Pour trouver ses victimes, il se sert de son coiffeur

Aussi malin que sans cœur, le docteur satan se contente de confier à son coiffeur qu’il est à la tête d’un réseau d’expédition vers l’Argentine. Il faut peu de temps pour que des familles entières viennent toquer à sa porte, pleine d’espoir. Parmi elles, des personnes de confession juives (voir point 3), mais aussi des prostituées et leurs maquereaux. Il leur conseillait de revenir en apportant avec eux leurs plus belles richesses afin de s’en sortir outre-Atlantique. Richesses qu’il gardait pour lui une fois les propriétaires assassinés.

C'est un incendie qui a révélé ses crimes

11 mars 1944. Les flammes embrasent le n°21 de la rue Le Sueur, dans le 16e arrondissement parisien. Le départ de feu vient de la cave de cet immeuble, laissé à l’abandon. Une cave, dans laquelle les enquêteurs ont retrouvé les corps calcinés d’une dizaine de personnes, d’autres rongés par la chaux vive, et des vêtements, dont un pyjama d’enfant. C’est une scène de crime. Le principal accusé est l’habitant des lieux, Marcel Petiot. Mais il reste introuvable.

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Il se cache dans les rangs des Forces françaises de l'intérieur (FFI)

Là-bas, il se fait appeler « capitaine Valéry », et se fond discretos dans la masse. En même temps, en 1944, on est en plein sous l’occupation allemande, donc y’a tellement de trucs à gérer qu’une fausse identité, ça peut facilement passer à la trappe.

Le mec qui l'a retrouvé avait un nom de famille assez rigolo

Imaginez que vous êtes une pourriture de criminelle, que vous avez plus de sang sur les mains qu’un boucher n’en a eu dans sa vie, et vous vous faites gauler bêtement par un mec qui s’appelle… Henri Soutif. Ah oui, c’est un peu cocasse.

L'instruction judiciaire commence en 1946

C’est-à-dire, une fois que la Seconde Guerre mondiale s’est terminée. Ce procès sera désigné comme étant l’un des plus grands de l’histoire criminelle, pendant que les journalistes qualifient l’homme comme le « plus grand criminel des temps modernes ». Ouais, ça fait presque pompeux comme titre, alors que ça veut simplement dire qu’on a rarement vu un monstre comme celui-ci.

Crédits photo (Domaine Public) : AnonymeUnknown author (Keystone-France)

Pendant le procès, il est lui-même...

Autrement dit : il ment, il est insolant, cynique, s’amuse de la situation, se permet blagues et humour noir, pique des crises de colère, puis s’endort au milieu de l’audience. Pendant le procès, il affirme avoir rendu service à la France en « éliminant des ennemies du régime », et s’auto-proclame résistant actif.

Il écope de la peine capitale

C’est-à-dire de la peine de mort, par guillotine. Quand la sentence est prononcée, il quitte la salle d’audience en criant à sa femme « Il faudra me venger ! ».

"Ça ne va pas être beau !"

Ce sont les derniers mots qu’il ait prononcés, sourire aux lèvres, en montant sur l’échafaud le 25 mai 1946. Jusqu’au bout, ce monstre nous glace le sang.

Ne surnommez plus jamais un enfant « petiot ». Svp.

Sources : RTL, Slate, Le Point, France Culture