Il n’existe pas de « bon endroit » pour mettre fin à ses jours, même si certains lieux dans le monde attirent chaque année, pour d’obscures raisons, des malheureux en quête d’un ultime voyage. Des destinations à ne surtout pas choisir pour de mauvaises raisons. Sauf si vous laissez un mot un peu sympa comme ces notes de suicides de gens connus.

Le Golden Gate Bridge à San Francisco

Depuis sa construction en 1937, au moins 1500 suicides (recensés) ont eu lieu depuis ce pont. Et encore, les autorités veillent et arrêteraient à temps le double de tentatives chaque année. Des barrières de protection supplémentaires seraient nécessaires pour endiguer le phénomène, mais le projet est régulièrement repoussé pour des raisons esthétiques…

La forêt d’Aokigahara au Japon

Un paquet de théories circulent sur cette forêt née de l’irruption du Mont Fuji an l’an 864. L’une d’elles remonterait aux années 1800, quand les familles amenaient leurs membres les plus âgés à Aokigahara pour les laisser mourir « dignement ». Une autre privilégie des perturbations géomagnétiques qui rendraient les personnes encore plus dépressives qu’elles ne l’étaient à l’idée de faire une ballade dans les bois. Résultat : chaque année, on dénombre ici pas moins d’une centaine de suicides.

Le grand pont de Nankin sur le Yangtsé en Chine

Rien qu’entre 1968 et 2006, 2000 personnes se seraient jetées dans le vide du haut des 37m de ce pont. Un chiffre largement sous-estimé car les autorités chinoises ne comptabiliseraient que ceux qui finissent leur chute noyée dans la rivière. Ceux qui louperaient leur saut et finiraient dans les arbres, dans la boue faute d’eau, ou carrément sur le béton qui entoure les pylônes du pont, n’entreraient pas dans les statistiques officielles !

The Gap à Sydney en Australie

Chaque année, une cinquantaine de personnes sauteraient depuis cette falaise qui surplombe la mer de Tasman. Différentes mesures ont été prises au fil du temps pour limiter le nombre de passage à l’acte. Un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale qui vivaient non loin de là, a même pendant 45 ans sauvé 164 personnes sur le point de passer à l’acte, en leur proposant simplement de venir chez lui discuter autour d’une tasse de thé. Décédé en 2012, les locaux se souviennent de lui comme l’« Ange du Gap ».

Les chutes du Niagara au Canada/USA

Les suicides ici sont tellement nombreux (environ 5000 entre 1850 et 2011) qu’une page wikipedia en fait le récit. Outre les tentatives d’en finir, certains casse-cou feraient le grand saut comme on monte dans un grand-huit. La seule différence, c’est qu’ici, le taux de mortalité est de 25 % !

La Tour Eiffel

Il semblerait que le nombre de tentative de suicide du haut de la dame de fer tourne autour de une fois par an, généralement l’intervention des pompiers évite que les malheureux n’aillent au bout. Ce qui est fou c’est la perte financière que représente une telle intervention, pour une tentative de suicide on estime la perte à 50 000 euros ! Dans cette somme on comte les installations anti-suicides telles que les grillages et les barrières, l’évacuation des visiteurs, le remboursement de leurs tickets, la fermeture de la billetterie… Trop relou les suicidés quoi.

Beachy Head en Angleterre

Vous voyez le Mur dans Game of Thrones, eh bien la falaise de Beachy Head, c’est la même chose, mais avec de la roche à la place de la glace. C’est haut (60m) et on se dit que personne n’aurait l’idée de trop s’approcher du bord. A moins d’avoir une mauvaise idée derrière la tête, comme cette vingtaine de malheureux qui viennent ici chaque année faire un ultime grand saut dans l’inconnu.

Le Sunshine Skyway Bridge à Tampa Bay en Floride

Souvent utilisé pour filmer des publicités automobiles, le bien nommé pont du « chemin ensoleillé vers le ciel » attire chaque année des dizaines de suicidaires. Des patrouilles ont été mises en place pour éviter ces drames et des téléphones gratuits disposés tout le long de la structure afin de permettre aux désespérés de contacter un service d’aide à n’importe quel moment du jour et de la nuit. Une solution finalement peu utilisée puisqu’en l’espace de dix ans, seules 23 personnes y ont eu recours.

Le canal de Corinthe en Grèce

Creusée dans la roche au Ier siècle après J.-C., et ouverte aux navires depuis la fin du XIXe, cette longue brèche qui relie la Mer Egée à la Mer Ionienne (et inversement) attire également les âmes en peine. Notamment celles des touristes qui décident d’en finir en sautant du haut des 63 mètres qui surplombent les eaux du canal. Plus de 15 nationalités seraient ainsi représentées parmi les suicides référencés par les autorités.

Le métro de Londres

Le nombre de suicides dans le Tube a augmenté en 1868 lorsque les journaux ont commencé à en parler dans leurs rubriques nécrologiques. Une pratique oubliée depuis par les quotidiens mais qui n’a pas empêché de nombreux désespérés de passer à l’acte.

Bonne nouvelle, pour rester dans la déprime on a aussi des pays où l’on se suicide le plus !