Issus de l’agriculture intensive, les fruits et légumes ont perdu tout leur bon goût et leurs nutriments. On ingère des calories qui n’apportent rien sur le plan nutritif. C’est bien la peine de s’emmerder à bouffer des brocolis, j’vous jure. Une étude menée par Brian Halweil (« Still no free lunch ») a ainsi montré que nos si chers fruits et légumes d’aujourd’hui étaient devenus de la merde en barre. Il semblerait même qu’en soixante ans, ces mêmes fruits et légumes aient perdu 16 % de calcium, 27 % de vitamine C et 48 % de fer. Un déclin qui est arrivé en même temps que l’industrialisation de l’agriculture. Parce que c’est bien beau de faire des élevages hors-sol, de mettre des pesticides en tout genre et des OGM pour faire nos fruits et légumes, s’ils n’apportent plus aucun vitamines, ça ne sert plus à grand chose.

Il va de soi que nous vous proposons juste ici une sélection partielle basée sur les informations qu’on a pu trouver, mais rassurez-vous, la perte de nutriments concernent tous les aliments.

Les tomates

En un demi siècle, elles ont perdu plus de la moitié de leur teneur en vitamine C. Et pour cause, 90 % des tomates produites en France aujourd’hui sont issues d’un élevage hors-sol, dans des serres à 21° sans jamais croiser un rayon de soleil. On remplace la terre par une sorte d’éponge perfusée de tuyaux dans lesquels circulent tout un tas de produits censés assurer leur croissance. Le résultat c’est qu’on a des tomates sans goût, sans vitamine, sans nutriment… MAIS ! des tomates rondes ! YOUPIIIII !

Les pommes

Là encore en ce qui concerne l’apport en vitamine C, une pomme d’il y a 50 ans équivaudrait à 100 pommes aujourd’hui. Ça fait beaucoup de pommes à engloutir chaque jour. C’est du moins ce que révèle l’analyse de Golden dans les supermarchés qui ne contiennent que 4 mg de vitamine C contre 400 pour les vieilles pommes. Alors merci Chirac avec ton « Mangez des pommes » mais en fait non.

Crédits photo : Topito

Les oranges

Symbole de vitamine par excellence, les oranges sont en fait une vaste mascarade. Du moins les oranges d’aujourd’hui. Techniquement il en faudrait 21 pour avoir le même apport nutritif que les oranges d’autrefois. Quant aux jus d’orange, je vais pas vous mentir, c’est pas plus nourrissant que de la pisse de chat.

Le blé

Vous savez ce collègue relou qui parle tout le temps de son intolérance au gluten ? Arrêtez de le victimiser. Parce qu’en fait il raconte peut-être pas du flan. Le blé a été modifié génétiquement de manière a produire de plus grosses protéines de gluten lorsqu’il est mélangé avec de la farine et de l’eau ce qui expliquerait l’intolérance au gluten pour 6 % de personnes en Occident.

Et du coup... bah le pain, les pâtes, la bière

Et tout ce qui contient du gluten finalement.

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Les pêches

Là encore l’apport nutritif chute. Pour une bonne pêche dans les années 50, il faudrait manger 26 pêches aujourd’hui. Or personne ne mange 26 pêches parce qu’après on a une grosse diarrhée et ciao les nutriments.

Les bananes

Avec elles c’est la double peine. Non seulement elle ne valent plus grand chose sur le plan nutritif (5 bananes d’aujourd’hui = 1 banane dans les années 50), mais en plus elles viennent de super loin. Or comme on va le voir, plus les aliments voyagent plus on les tartinent de conservateurs, et ça c’est pas terrible sur le plan nutritif.

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Les brocolis

KEUUUUA ? Ça voudrait dire qu’on s’emmerde à bouffer ces saloperies alors qu’en fait ça sert à rien d’autre qu’à faire péter ? Eh bien oui. dans les années 50 il contenait pas loin de 13 mg de calcium par gramme et désormais cette teneur a été divisée par 4.

Les pommes de terre

Evidemment notre patate nationale n’est pas épargnée. Elle aussi a perdu la moitié de sa teneur en vitamine C, en fer et en calcium. Plus grave encore, elle ne contient quasiment plus de vitamine A…

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Tous les fruits et légumes qui sont parfaitement magnifiques

Quand tu vois des fruits et légumes tout beaux tout ronds qui brillent et qui te disent « mange-moi bébé » sur l’étal d’un supermarché, généralement c’est pas bon signe. Les légumes cheums sont automatiquement virés pour délit de faciès. Or, les tomates ne sont pas naturellement rondes. Les carottes ne sont pas naturellement lisses. Bref, il faut éviter de se laisser séduire par l’apparente beauté de ces fruits et légumes, ce n’est que pure illusion.

Crédits photo : Topito

...Et accessoirement, qui viennent de l'autre bout du monde

Eh oui parce qu’un aliment qui voyage nécessite d’être conservé. C’est comme ça que les aliments parcourent en moyenne 2500 bornes avant qu’on se les mette sous la dent. Du coup, on les cueille avant maturation, on les dope de conservateurs et on nous les vend à prix d’or parce qu’on est quand même des gros pigeons.

Et ça ne concerne pas que les fruits et légumes...

La viande

Encore une fois, merci qui ? Merci l’agriculture intensive ! Comme on a modifié les céréales, et comme on file des céréales à nos petites bêtes, bah logiquement, ça influe sur le qualité de leur bidoche. On a ainsi constaté qu’une portion de viande contenait aujourd’hui deux fois moins de fer qu’il y a 50 ans.

Le lait

C’est logique. Puisque le bétail est dégradé par son alimentation, le lait perd aussi en qualité, et plus précisément en acides gras naturels. Donc techniquement, les produits laitiers c’est plus ça.

Globalement tous les aliments transformés

Voilà on va pas tortiller, si vous voulez avoir un minimum d’apport nutritif dans votre alimentation certes vous pouvez acheter bio et circuit court et de saison mais si vous en êtes encore aux balbutiements de votre transition énergétique, le premier conseil qu’on peut vous donner c’est avant tout de bannir les aliments transformés. Cette barquette de couscous préparé, les gâteaux de riz, les mousses de canard, le poulet ou la dinde en tranches, les lasagnes etc.

Allez salut, moi je vais me cryogéniser.

Sources : Nouvel Obs, Basta Mag, Télérama