C’est ainsi, tout week-end d’intégration n’est jamais que l’enchaînement des éternelles mêmes activités. À l’instar de leurs aînés, de nouvelles générations d’étudiants vont chaque année dans les mêmes campings, se coltinent les mêmes jeux nazes et ingèrent les mêmes alcools et plats de qualité douteuse, mais ce n’est pas grave, ça fait partie du jeu !

Un voyage en bus

Un week-end d’intégration, ça commence toujours par un voyage en bus, à cinquante par navette. Jeux à boire, chansons hyper inspirées (« chauffeur, si t’es champion », « chauffeur, le rond point ») et premiers roulages de pelles au fond du bus, le système est rôdé ! Faut juste essayer de ne pas finir comme cet étudiant de l’ESC Toulouse qui, en 2008, est tombé dans le coma éthylique dès la descente du bus.

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Tirer sur une corde comme un demeuré

Tirer comme des bœufs sur une corde en équipe ? Voilà une activité qui illustre bien le caractère à mi-chemin entre la colo de vacances et Koh Lanta que revêtent les week-ends d’intégration. Dans les faits, l’idée de ces jeux con-con consiste à se défouler à moindres frais, et surtout à occuper les étudiants. Car personne n’est dupe, le seul truc qui les intéresse, c’est de se la coller. Alternatives récurrentes : le kayak, le paintball ou encore l’accrobranche.

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Bouffer, encore et encore

Eh oui, manger est une activité, et elle a bien des avantages : 1/ là encore, ça occupe du temps, 2/ ça permet d’éponger l’alcool, 3/ c’est tout en fait. Car oui, on aurait aimé vous vanter les plaisirs culinaires que l’on rencontre durant un WEI, mais la vérité, c’est que la nourriture est invariablement médiocre, à base de paquets de chips, de plâtrées de pâtes bolognaises, de bœuf bourguignon et de poulet à la crème dans les grands jours.

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Organiser des élections débiles

L’élection de Miss et Mister WEI est un grand classique des week-ends d’intégrations. En règle générale, c’est plutôt bon enfant, mais dans certaines écoles, il arrive aussi que les choses soient un peu moins bon esprit. Certains s’amusent ainsi à élire « Miss Moche » ou « Mister Cageot ». Sans pitié.

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Le moment "pichet"

L’alcool, oui, enfin, on y vient. Parmi les grands classiques, il y a donc « le moment pichet » du repas du samedi soir. Le principe ? Un pichet rempli de mauvais vin. Un étudiant face à sa destinée. Une meute qui hurle son prénom, suivi de « Le pichet ! », soit « Jean-Claude, le pichet, Jean-Claude, le pichet », jusqu’au moment où Jean-Claude se l’envoie, ce qui lui vaut le droit à la seconde partie de la chanson : « Il est des nôtres / il a bu son verre comme les autres / c’est un ivrogne / on le reconnaît rien qu’à sa trogne ». Un hit implacable, on en convient.

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Une soirée le samedi soir

C’est un peu le highlight d’un WEI, le moment le plus attendu, celui où tout est possible, où les réputations d’ivrognes se font pour les années à venir. Histoire de bien assurer le truc et de rester au diapason du « moment pichet », le BDE prévoit généralement des quantités d’alcool astronomiques, malgré l’interdiction officielle des open bars. Ce n’est pas pour rien que les commerciaux qui travaillent pour les alcooliers adorent les étudiants et font des prix du tonnerre à leurs BDE. Fait étonnant, on notera tout de même qu’il existe des WEI sans alcool. Non, ce n’est pas une blague.

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Pécho tes petits camarades

On ne va pas vous prendre pour des jambons, vous vous en doutez bien, le WEI est évidemment un terrain propice pour la formation de couples, éphémères ou pas. En ce sens, la soirée du samedi soir demeure le moment parfait pour transformer les affinités qui ont pu se créer en tirant sur la corde, en critiquant la bouffe dégueu et en s’en mettant partout en ingurgitant son pichet de rouge. En fait, pour les plus entreprenants, le plus gros écueil reste ces bungalows dans lesquels les étudiants sont souvent entassés à six ou huit.

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Faire des "photos dossiers"

Il y a ceux qui boivent et finissent ivres morts dans des postures gênantes, il y a ceux et celles qui s’abandonnent à des roulages de pelles décadents en public, et puis il y a les salauds, ceux qui dégainent leurs appareils photo, sans scrupules et immortalisent tout ça. Les « photos dossier » prolifèrent à l’occasion des WEI et peuvent entraîner des conséquences plus ou moins reloues. Le WEI de l’INSEEC Bordeaux de 2011 est par exemple devenu célèbre après qu’un des élèves de cette école se soit amusé à balancer sur Twitter des photos de meufs à poil et autres délires du même acabit. Le genre d’affaires que les médias adorent, tant elles sont du pain béni pour relancer les éternelles polémiques sur les WEI.

Dormir (pas beaucoup)

Au même titre qu’on se restaure au cours d’un WEI, il est aussi important de se reposer un peu, dormir restant encore le meilleur moyen de décuver. Mais dormir, c’est s’exposer à se faire pourrir par ses petits camarades. C’est le jeu, après tout, dormir c’est tricher dit-on…

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Bizuter des gens

Ce n’est pas forcément l’activité première d’un WEI, mais il n’empêche que ça existe, que ça fait flipper neuf parents sur dix, et que ça peut entraîner des traumatismes. Obligation de mimer des actes sexuels, jeux d’alcool et privation de sommeil sont les trucs les plus courants, mais dans les faits, y’en a de moins en moins depuis que Ségolène Royal a fait en sorte que ce soit interdit.

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Si vous voulez vous aussi vivre cette expérience, pas besoin d’aller vous inscrire dans la première école supérieure venue, oh non ! France Télévisions vient de sortir le film interactif WEI OR DIE. Sexe, alcool et drogue, plongez dans l’enfer d’un week-end d’intégration qui tourne au drame, dans cette fiction réalisée par Simon Bouisson !