Les archéologues sont ces gens qui à force de travail cherchent à expliquer ce qu’était la vie sur notre planète avant notre ère et ça devrait être l’une des raisons de sortir avec un archéologue. On y trouve des spécialisations selon les époques et les endroits du globe et on ne peut généralement qu’applaudir le travail long et minutieux de ces chercheurs de l’histoire. Cependant, comme dans tous les métiers, il y a parfois des ratés, des bourdes, des maladresses, des fausses pistes et même des blagues qui ont causé des erreurs un peu embarrassantes. Alors on vous propose de voir quelques exemples parce que c’est quand même super intéressant.

La plaque de laiton de Francis Drake

D’après le journal de bord de ce bon vieil explorateur Sir Francis Drake qui avait posé le pied en Amérique du Nord aux alentours de 1579, y aurait laissé une plaque de laiton pour marquer son passage sur cette nouvelle terre. Vous voyez venir le truc ? On n’a jamais retrouvé la fameuse plaque jusqu’à ce qu’un chercheur du nom de Eugene Bolton soit persuadé d’avoir finalement mis la main dessus en 1937.

Si le langage des inscriptions sur la plaque semblait beaucoup trop moderne pour beaucoup de spécialistes, une expertise de l’époque a quand même donné raison à Bolton et pendant 40 ans on a alors exposé fièrement la plaque. En 1970 on a décidé d’étudier à nouveau l’objet parce que bon, faut pas déconner comme disent les experts, et on a eu raison puisque c’était un faux. Il aura fallu attendre encore quelques années pour comprendre qu’il s’agissait d’une blague des collègues de Bolton qui, une fois l’histoire ébruitée, n’avaient pas voulu ruiner sa réputation en révélant la vérité. C’est bien, ils n’ont pas niqué la journée de tout le monde avec leur blague à la con.

Ce contenu n'existe plus

Il n'a pas souffert, promis

Le pendentif gravé représentant un mammouth

C’est en 1889 qu’un homme du nom de Hilborne Cresson a présenté ce pendentif qu’il avait trouvé 25 ans auparavant selon ses dires et sur lequel on avait gravé un mammouth. Vu que ces nobles bestioles étaient éteintes depuis plus de 10 000 ans, on pouvait alors estimer la date de l’objet comme très ancienne. Cependant on a commencé à se montrer sceptique vu que Cresson était réputé pour avoir déjà volé des objets sur des sites de fouilles afin de les revendre à des collectionneurs.

C’est près de 100 ans plus tard qu’on a réalisé de véritables tests avec le bon matos et qu’on a remarqué que le pendentif datait d’un peu plus de 1000 ans, mais aucunement d’une l’époque rapprochée des mammouths. Une trouvaille intéressante mais une esbroufe quand même, pas comme le type qui a posté une annonce sur leboncoin d’un enjoliveur de roue de voiture qui aurait appartenu à Jésus et que je m’apprête à acheter.

Crédits photo (CC BY 2.5) : Mauricio Antón

L'homme du Nebraska

Cette découverte qu’on avait baptisée le « premier primate supérieur d’Amérique du Nord » était partie d’une molaire retrouvée en 1922 par Harold Cook, un géologue. L’histoire avait fait grand bruit pour plusieurs raisons : certains scientifiques ne croyaient pas une seconde que la dent était celle d’un homme préhistorique, des chrétiens réfutaient complètement la découverte car elle se voulait différente de l’origine des hommes dans la bible et un procès opposant des scientifiques et des religieux a eu lieu.

Finalement on a découvert après des recherches supplémentaires que la dent appartenait à un pécari, un animal beaucoup plus proche du cochon que du singe et forcément cela a été utilisé par de nombreux religieux pour pointer du doigt l’erreur de la science. Bon après on parle des États-Unis en 1922, niveau guerre entre religion et science on était pas mal.

Crédits photo (Domaine Public) : Amédée Forestier

Les runes de Runamo

C’est en Suède au 12ème siècle qu’on a découvert ces étranges inscriptions runiques gravées dans la pierre et que l’on a attribué aux Vikings. Illisibles, on avait à l’époque abandonné toutes tentatives de traduction jusqu’au 18ème siècle où des chercheurs ont de nouveau tenté d’en comprendre la signification parce qu’ils ne voulaient pas qu’elle se retrouve dans notre top des découvertes historiques incompréhensibles.

Au 19ème siècle le professeur Magnusson a alors déclaré avoir déchiffré les runes, arguant qu’il s’agissait d’un poème. Cet homme étant un illustre archéologue danois on avait donc loué son travail sans poser plus de questions. C’est quelques années après qu’un autre chercheur en était arrivé à une conclusion tout aussi étonnante : depuis plusieurs siècles ce qu’on pensait être des runes étaient simplement des fissures naturelles dans la pierre, de quoi foutre en l’air la vie professionnelle et le crédit de Magnusson qui avait probablement terminé sa vie à faire le montreur d’ours dans un cirque itinérant.

Crédits photo (Domaine Public) : Reinh1

Le crâne de Neandertal tué par balle

Vous avez bien lu, en 1921 on a trouvé un crâne d’homme de Neandertal en Zambie sur lequel on a observé un trou de 8 millimètres assez suspect. Certains chercheurs ont alors déclaré que cela devait être un impact de balle puisque la partie opposée du crâne était détériorée : la balle serait arrivée du côté gauche et aurait explosé le côté droit. Évidemment autant vous dire que cette interprétation a autant fait l’unanimité dans la communauté scientifique qui si quelqu’un proposait de se nourrir par l’oreille pour maigrir dans la communauté des diététiciens et après vérification on a tout simplement prouvé qu’il s’agissait d’une infection bactérienne.

Crédits photo (Domaine Public) : J. Arthur Thomson.

La route de Bimini ou la porte d'entrée de l'Atlantide

Dans un texte de « prédictions » datant de 1940, le médium Edgar Cayce a annoncé qu’on découvrirait des traces de la mythique cité d’Atlantide aux alentours de la route de Bimini, une île des Bahamas. Et pour cause, cette étrange formation rocheuse sous-marine composée de blocs de pierres qui donnent une allure de route pouvant avoir été faite par l’homme n’en finit pas d’alimenter des débats. Il n’en fallait pas plus pour que de nombreuses personnes commencent à s’emporter et disent qu’on avait trouvé la porte d’entrée de la ville engloutie mais finalement non, beaucoup de scientifiques et de géologues ont prouvé qu’il s’agissait juste de formations naturelles, certes étonnantes, mais naturelles quand même.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : JesseG

La tiare de Saïtapharnès

Cette histoire assez improbable a eu lieu lorsque le musée du Louvre avait annoncé avoir récupéré plusieurs objets en or le 1er avril 1896. La tiare de Saïtapharnès avait été présentée par les conservateurs du musée comme le joyau de leur nouvelle collection qu’ils avaient acheté à deux vendeurs. Mais rapidement quelques experts ont commencé à trouver des erreurs dans le détail de l’objet, comme l’utilisation de plusieurs styles datant d’époques différentes.

Finalement, un beau jour, un orfèvre du nom de Rouchomovsky est tombé sur un article qui parlait de la tiare et a reconnu directement un objet qu’il avait lui même fabriqué pour une commande quelques années auparavant. Il s’est alors présenté au musée avec les plans de sa création en main et les conservateurs qui, jusqu’ici n’avaient pas voulu reconnaitre leur erreur, y ont été obligés. Encore une fois on passe bien pour des cons.

Crédits photo (Domaine Public) : Auteur inconnuUnknown author

La carte de Piri Reis

Cette étrange carte qu’on a retrouvé en 1929 dans le palais de Topkapi à Istanbul et qui date du 16ème siècle a pour particularité de comporter des informations assez avancées sur la cartographie pour son époque. Si on avait attribué la création de la carte à Piri Reis (un cartographe ottoman), certains avaient commencé à dire qu’elle était inspirée des découvertes de Christophe Colomb et que comme elle comportait des données sur l’Antarctique, cela voulait donc dire que Colomb avait découvert l’Antarctique (alors que sa découverte date de 300 ans après la mort de Colomb). En réalité la carte s’inspire effectivement du travail de beaucoup de cartographes différents, dont Colomb, mais beaucoup d’experts et d’études démontent la théorie selon laquelle il aurait découvert l’Antarctique cet incapable.

Crédits photo (Domaine Public) : Piri Reis

La momie de la princesse Perse

C’est au Pakistan en 2000 qu’on a découvert un sarcophage de bois avec à l’intérieur le corps d’une jeune femme momifiée dont on a estimé qu’il était vieux de 2600 ans. La jeune femme a alors été présentée comme étant supposément la fille de Xerxes 1er et donc, une princesse Perse. Il n’en fallait pas plus pour que l’Iran et l’Afghanistan se disputent le sarcophage pour savoir qui pourrait l’exposer. Sauf qu’entre temps, après des recherches supplémentaires on a réalisé deux choses bien dérangeantes : le sarcophage de bois était âgé tout au plus de 250 ans mais surtout le corps de la jeune femme datait de seulement quelques années, il s’agissait donc d’une victime de meurtre de notre époque. Clairement de quoi entrer dans la liste des découvertes archéologiques flippantes.

L'oeuf de poule de 1000 ans

La dernière en date n’est pas forcément une erreur ou un hoax comme beaucoup des précédentes anecdotes de cette liste mais elle est pas mal quand même. Des archéologues ont découvert un oeuf de poule vieux de 1000 ans en Israël dans un milieu sans apport d’oxygène, ce qui fait qu’en gros l’oeuf est resté parfaitement conservé toutes ces années. Sauf qu’en voulant le récupérer, les archéologues ont fissuré l’oeuf, renversant son précieux contenu au sol alors que Ribéry aurait probablement été prêt à payer des millions pour le bouffer avec une entrecôte dorée. Dommage, mais heureusement il ont été en mesure de le « réparer » par la suite et de garder un peu de jaune d’oeuf, ce qui a l’air d’une blague mais est tout à fait vrai.

Et vous, vous avez déjà découvert des trucs dans le jardin des grands-parents ?

Sources : Wikipédia (1, 2, 3, 4, 5), TopTenz, Ranker, BestGlitz, La dépêche.