Si vous avez regardé au moins deux films, ce que je vous conseille, vous avez probablement déjà remarqué quelques clichés (ouais, il faut pas longtemps pour voir les ficelles du monde du cinéma). Aujourd’hui on va se pencher sur un aspect bien particulier de ces fameux clichés : les endroits qui sont toujours présentés sous un aspect bien singulier et qui deviennent presque dans l’inconscient collectif attachés à ces même clichés. C’est pas clair ? Bah lisez le top, c’est vachement mieux expliqué dedans.

Il y a toujours un tueur en série ou un fugitif dans les motels

Vous voyez précisément de quels types d’hôtels on veut parler, les trucs miteux en bord de route avec le panneau « no vacancy » qui clignote. Depuis Psychose on attache à ces endroits un sentiment d’insécurité : soit le héros du film s’y retrouve en fuyant la police, soit un tueur psychopathe y vient pour chercher de nouvelles victimes. Mais on a jamais vu ces endroits présentés comme le spot idéal pour faire l’anniversaire du petit ou passer sa lune de miel. Étrange.

Il y a toujours un complot flippant dans les hôpitaux psychiatriques

Dès qu’un hôpital psychiatrique apparait dans un film il y a soit : un directeur tyrannique qui terrorise les patients, un chef des services qui fait des expériences sur les patients, un interné innocent et saint d’esprit que le gouvernement veut faire taire en le faisant passer pour fou ou alors des plats dégueulasses à la cantine. Mais jamais on nous montre ça comme un truc super cool et sympathique.

Il y a toujours des bastons entre routiers dans les bars d'aire d'autoroute

Vous voyez les espèces de bars et rades autoroutiers dans lesquels il y a toujours des grosses embrouilles parce qu’un routier bien rustre et bien bourré commence à embrouiller le personnage principal et que ses potes lui disent « vas-y Rusty pète lui la gueule ! » ? Eh bah c’est de ceux-là dont on parle. Toujours un nid à merde ce genre d’endroits.

Il y a toujours un truc qui veut vous buter dans les bois

Concrètement, 90% des films où une scène se passe dans les bois c’est pas pour montrer un barbecue entre potes ou un séance de yoga en pleine nature. Il y a presque toujours un monstre, une créature, un tueur ou un groupe de cannibales énervés qui veulent du mal à une pauvre victime innocente. Du coup bah tout le monde flippe d’aller dans les bois, ce qui peut se comprendre.

Il y a toujours un virus super dangereux qui va nous transformer en zombie dans les laboratoires pharmaceutiques

Il faut dire que le covid a un peu donné raison à ces films qui présentent les laboratoires pharmaceutiques comme des endroits d’où peuvent s’échapper des virus super dangereux. Manque plus que la partie sur la zombification de la population, mais c’est pas impossible que ça arrive un de ces quatre, on sait jamais.

Il y a toujours un shérif solitaire, alcoolique et désabusé dans les petites villes

C’est le type que tout le monde connait et qui est généralement bourru, antipathique, rustre et porté sur la bouteille mais par contre il est quand même prêt à sacrifier sa vie dans un ultime acte de rédemption parce qu’il se sent encore coupable de cet accident de la route qu’il a eu et dans lequel sa femme Jessica et son fils Billy sont décédés. C’est très précis ouais.

Crédits photo : Netflix

Il y a toujours des deals de drogues super importants dans les parkings

Dès qu’il y a un parking dans un film c’est qu’un type va arriver avec un sac de sport rempli de billets de banque et qu’il va acheter deux kilos de cocaïne à un contact patibulaire très à cheval sur les horaires et qui n’aime pas perdre son temps. D’ailleurs il n’aime tellement pas perdre son temps qu’en général il ne recompte même pas les billets de banque. Heureusement ça n’existe que dans les films les dealers très pressés dans les parkings.

Il y a toujours quelque chose qui attend patiemment dans les caves

C’est tellement un cliché que personne ne descend dans sa cave en étant serein. Ce qui est con, parce que concrètement vous la connaissez votre cave, vous savez totalement qu’il n’y a personne là-dedans. D’autant que si quelqu’un était planqué chez vous pour vous tuer il n’irait pas dans votre cave vu que c’est pas l’endroit que vous fréquentez le plus, il serait plutôt dans votre chambre ou votre salle de bain. Voilà, flippez plutôt de votre chambre et de votre salle de bain, c’est mieux.

Il y a toujours des mafieux dans les clubs de jazz

Je ne sais pas si vous avez déjà foutu les pieds dans une boite de jazz, mais à part Michel Jonasz et les mafieux personne n’y passe un bon moment. Musique élitiste, gens beaucoup trop bien habillés pour une sortie dans un bar, consommations super chères, moquette au sol… Nan franchement c’est foireux. Aucune idée de pourquoi dans les films on y voit que des mafieux boire des coups et parler à des indics de la police.

Il y a toujours des trucs pas oufs dans les prisons

À chaque fois qu’un film montre une scène dans une prison c’est clairement un sale moment, on s’emmerde, on se fait agresser, on doit éviter les matons pendant qu’on fait discrètement du traffic, on tente de s’évader… Bref, que des images négatives, comme si on essayait de nous faire croire que la prison c’est nul.

Et sinon vous pouvez aller voir les trucs pas flippants que les films ont rendu flippants, sont forts ces cons.