Le mec, dès qu’il parle, on dirait qu’il fabrique l’Histoire. Les mots sortent de sa bouche comme s’ils lui avaient été inspirés par Dieu ou par quelqu’entité mystérieuse, garante du bien et du beau. Faut le voir dérouler du discours ! Il pourrait être président ! Et même peut-être président des Etats-Unis ! Tomer Sisley, c’est le Cicéron du XI° siècle.

I have a dream

Le contexte : le type était devant un public. Public conquis, forcément. Et là il lâche sa bombe : « I have a dream ». Derrière, la France a réussi à se débarrasser de ses préjugés et les Droits civiques ont été votés.

Ich bin ein Berliner

Le contexte : devant le poteau qui gênait la vision d’un groupe de spectateurs dans un théâtre de Niort, Tomer Sisley lâche à nouveau cette punchline : « Ich bin ein Berliner ». 38 ans plus tard, le poteau est démantelé. Mortel.

Je vous ai compris

Le contexte : c’est la merde sur le tournage de Largo Winch. Une partie des mecs qui habitent dans le studio de tournage ne supportent plus que les acteurs viennent y séjourner comme s’ils étaient chez eux. La tension monte, il y a même des dérapages – des paquets de gâteaux sont piqués, impossible de retrouver le script. dans la confusion, Tomer monte sur une estrade et scande son « Je vous ai compris ». Les tensions cessent immédiatement. On trouve ensuite un accord en buvant de l’Evian.

Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas

Le contexte : Dernier jour de tournage pour Nuit blanche, de Frédéric Jardin. Il y a comme une ambiance de fin de règne. En bon tonton, Tomer sait qu’il lui reviendra de dire les mots qu’il faut avant que l’on se quitte. Sentencieux, il s’assied sur une chaise et jette « Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas ». La scripte et l’ingénieur du son sont en larmes.

Vous n'avez pas le monopole du coeur

Le contexte : Un débat oppose Tomer à Claude-Michel Rome sur le script de l’adaptation télévision de l’affaire Stavisky où Tomer joue le rôle principal. Claude-Michel Rome punche Tomer : il n’a rien compris à Stavisky, un escroc, certes, mais un escroc qui avait des valeurs morales. « Vous n’avez pas le monopole du coeur » lâche Tomer, vouvoyant Claude-Michel pour l’occasion. Tomer emporte la partie.

Soldats, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent

Le contexte : Casino cheap, Veulettes-sur-mer, architecture égyptienne. Tomer joue gros et gagne, comme souvent. Un contingent de l’armée débarque en uniforme et s’attable à la roulette. Les miloufs perdent. Tomer n’en peut plus de voir l’armée ridiculisée par la chance. Il se dresse sur une banquette et, désignant les arc-boutants imitation pyramides, s’adresse aux soldats : « Soldats ! Du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent ! » Les soldats se refont.

La meilleure façon de faire cesser la tentation, c'est d'y céder

Le contexte : Tomer est chez lui. Il vient de recevoir le scénario d’un film qu’il a envie de faire parce que l’actrice qui tiendrait le rôle principal est super jolie, même si le film en lui-même ne lui dit rien. Il réfléchit. Il hésite sur la réponse à donner. Quand même, il est tenté. Pour lui-même, il murmure « La meilleure façon de faire cesser la tentation, c’est d’y céder ». Il fera le film.

La roue tourne va tourner

Le contexte : Tomer est devant les caméras de télévision. Interrogé sur les mauvais chiffres au box-office de ses derniers films, il refuse de se remettre en cause. Si ça ne marche pas, c’est une question de chance. Pour bien enfoncer le clou, il regarde droit l’interviewer et droppe sa punchline : « La roue tourne va tourner ». Enorme buzz.

Venez comme vous êtes

Le contexte : Tomer a invité des gens à dîner chez lui. Soirée burgers. Ses convives lui demandent s’ils doivent amener quelque chose à boire ou à manger. Après avoir jeté un oeil à ses réserves, Tomer répond, laconique : « Venez comme vous êtes ». La phrase fera date.

Le photocopillage tue le livre

Le contexte : Tomer est dans un magasin de photocopies pour obtenir des duplicatas du texte de son prochain spectacle. Il aperçoit un étudiant qui copie en plusieurs exemplaires un manuel de classe. Il connaît bien les difficultés du marché du livre depuis plusieurs années et n’hésite pas à dire à l’étudiant ses quatre vérités : « Le photocopillage tue le livre ». L’étudiant s’arrête immédiatement. Le marché de l’édition repart à la hausse.

Tomer stylé.