Salvador Dali et son illustre moustache ont toujours su se jouer des médias en maniant à la perfection excentricité, humour et provocation. De toutes ces interviews et écrits, en sont sortis des passages délirants tirés d’un imaginaire plutôt scatophile, sexuel et fromager. Autant de raisons de penser que Dali a du être un beau spécimen d’études pour Freud. En voici la preuve.

"L’adolescence est l’apparition des premiers poils"

Dans « La vie secrète de Salvador Dalí », 1952.

"L’activité paranoïaque critique est une force organisatrice et productrice de hasard objectif."

Dans « La conquête de l’irrationnel », 1935.

"L’Espagne n’est pas un jardin, ni l’Espagnol un jardinier. L’Espagne est une planète où les roses sont des ânes pourris."

Dans « La vie secrète de Salvador Dalí », 1952.

Lors d’une interview : "Je suis vraiment très généreux de vous avoir, ici, assis, comme si je sortais mon sein de nourrice et vous donner à téter des idées et choses qui valent des millions et qui pourraient vous alimenter pour tout le reste de votre vie."

"J’ai déjà dit, en racontant ma rencontre avec lui, que le crâne de Freud ressemblait à un escargot de Bourgogne. La conséquence est évidente : si on veut manger sa pensée il faut la sortir avec une aiguille. Alors elle sort toute entière."

Dans « Les moustaches radar » (1964).

"Ne t’occupe pas d’être moderne. C’est l’unique chose que malheureusement, quoi que tu fasses, tu ne pourras pas éviter d’être."

Dans « Les cocus du vieil art moderne », 1956.

"Hitler, […] ne m’intéressait qu’en tant qu’objet de mon délire et que parce qu’il m’apparaissait d’une valeur catastrophique incomparable."

Dans « Journal d’un génie adolescent », 1964.

"Les erreurs ont presque toujours un caractère sacré. N’essaie jamais de les corriger."

Dans « Journal d’un génie adolescent », 1964.

"Je suis un personnage extraordinaire, qu’on ne parvient pas à classer. Cela alimente et raffermit le fromage de gruyère total de ma personnalité."

Dans « Entretiens avec Salvador Dalí » de Alain Bosquet (1966).

"La différence entre un fou et moi, c’est que je ne suis pas fou."

Dans « Journal d’un génie adolescent » (1964).

"Moi, Dalí, qui suis plongé dans une constante introspection et une analyse méticuleuse de mes moindres pensées, je viens de découvrir soudain que, sans m'en rendre compte, toute ma vie je n'ai peint que des cornes de rhinocéros."

Dans « Journal d’un génie adolescent », 1964.

"Dormir est une façon de mourir ou tout au moins de mourir à la réalité, mieux encore, c’est la mort de la réalité."

Dans « Salvador Dali: rétrospective 1920-1980 », 1979.

"Je suis l’être le plus paradoxal, le plus excentrique et le plus concentrique du monde."

Dans « Entretiens avec Salvador Dali », 1966.

"L’éternel féminin rend l’homme semblable à un crétin."

Dans « Entretiens avec Salvador Dali », 1966.

"Il est difficile d’attirer l’attention tendue du monde pendant plus d’une demi-heure de suite. Moi, j’ai réussi à le faire pendant vingt ans, et chaque jour. Ma devise a été « que l’on parle de Dali même si on en parle bien."

Dans « Les moustaches radar », 1964

Maintenant vous avez de quoi vous la raconter en soirée et passer pour une personne aussi originale que Dali.