Comme toutes les capitales du monde, Phnom Penh n’en finit pas de changer. On ne risque plus de se faire voler son linge qui sèche au fenêtre par des singes cleptomanes, ou de tomber sur un éléphant en train de siroter le même verre que son propriétaire à la terrasse d’un café. Mais les années n’ont pas effacé le charme de la Perle d’Asie, riche de son histoire et des promesses d’un avenir plus ouvert sur le monde. Une bonne raison d’y aller et d’aller jeter un œil à ces 10 incontournables de la capitale cambodgienne.

Le Palais Royal

Comme son nom l’indique, le Roi du Cambodge est l’heureux locataire du lieu. Dans sa grande mansuétude (et quelques devises pour faire face à ses dépenses), ce dernier laisse les visiteurs déambuler dans une partie de son humble demeure. Clous de la ballade : la salle du trône et surtout la Pagode d’Argent où l’on peut admirer le Bouddha d’Émeraude (ps. en réalité c’est du cristal, l’arnaque!) ainsi que celui en or grandeur nature et incrusté de 9584 diamants ! A côté, la déco des villas des Donald Trump ferait presque peine à voir.

Le marché central (Phsar Thmey)

Phsar Thmey (nouveau marché) est le cinquième plus grand marché au monde. Couvert par un immense dôme de 26 mètres de haut, il réunit un millier de commerces répartis par thèmes, avec la bouffe d’un côté, les bijoux de l’autre, ainsi que l’électronique, les fringues, les souvenirs etc. Un joli bain de foule en perspective et un premier contact en douceur avec la culture cambodgienne.

La prison S21 et son musée du génocide de Tuol Sleng

De 1975 à 1979, le régime Khmers Rouges mené par le dictateur communiste Pol Pot transforma le Cambodge en un gigantesque camp de travail, annihilant toutes les libertés pour le bien d’un pseudo collectivisme patriotique. Les enfants furent séparés de leurs parents, quant aux intellectuels, enseignants, ou simples ouvriers réfractaires, la plupart furent torturés puis exécutés. La prison politique de Tuol Sleng située dans la capitale Phnom Penh est l’une des plus tristement célèbres de cette période. Plus de 14 000 prisonniers furent enfermés et interrogés dans cet ancien lycée français, moins de 200 survécurent à cet enfer. Ce lieu d’histoire est ouvert au public et c’est l’âme lourde que l’on en ressort, en se demandant comment une doctrine peut ainsi mener une nation au génocide.

Le quai Sisowath (Riverside)

Si vous cherchez un peu d’animation et à vous mélanger avec les habitants, rendez-vous sur le quai Sisowath qui longe le Tonlé Sap, le plus grand lac d’eau douce d’Asie du Sud-Est. Une ballade piétonne offre aux familles un lieu de rendez-vous et l’occasion de se laisser tenter par une séance de Tai Chi, de jogging, ou encore mieux, de farniente.

Assister à un match de boxe khmer (Pardal Serey)

A première vue, ça ressemble à de la boxe thaï. A la deuxième aussi à vrai dire, mais les puristes vous expliqueront qu’évidemment cet art martial khmer n’a strictement rien à voir avec les autres disciplines. On les croit sur parole puisque ce qui nous intéresse en réalité, c’est l’effervescence autour du ring et de ses combattants. Ça et la sensation de partager un moment authentique de la culture khmer.

L’île de la soie (Koh Dach)

Facilement accessible depuis Phnom Penh en scooter, vélo ou tuk-tuk (+ ferry), l’île de la soie est une invitation à sortir des sentiers battus, à la découverte des villages plantés au bord de l’eau. Comme son nom l’indique, on peut également découvrir ici le tissage traditionnel de la soie et ses outils ancestraux qui feraient passer un marionnettiste pour un petit joueur !

Le marché Orussey

Moins touristique que le marché central, et logiquement plus authentique, le marché d’Orussey n’est pas forcément facile d’accès, tous les taxis ayant la mauvaise habitude de rabattre les touristes vers des lieux plus adaptés à leur porte-monnaie. Pas de souvenirs à acheter ici, mais seulement des images et le plaisir des sens en arpentant les allées remplies d’étales. Cherchez les escaliers pour grimper dans les étages afin d’admirer la vue et la vie en contrebas.

Le Wat Phnom

Ce temple bouddhiste n’est pas comme les autres. Niché sur la seule colline de la ville, il fut créé au 14ème siècle pour servir d’abri aux 4 statues de Bouddha en bronze et en pierre, découvertes dans un tronc d’arbre par une vieille femme nommée Daun Penh. On appelle ce lieu depuis « la colline de Penh », « Phnom Penh » en langue khmer. En plus du temple, un immense parc offre de belles balades, sous le regard des macaques qui vivent ici en liberté.

Le cimetière de Choeung Ek (Killing fields)

Ce lieu de mémoire est avec le musée du génocide de Tuol Sleng, un moment important lors d’un séjour dans la capitale cambodgienne. C’est ici que de 1975 à 1979, 17 000 hommes, femmes et enfants furent exécutés par les Khmers rouges à coups de pioches ou de machette, les soldats ayant l’interdiction de gâcher une balle pour les tuer. Les fouilles ont permis de découvrir 129 fosses communes.

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Il n'a pas souffert, promis

Le street art sur les murs de la ville

En 2015, deux Français installés au Cambodge ont eu la bonne idée de créer le Cambodia Urban Art Festival qui a lieu depuis chaque année en décembre. Ailleurs et pendant toute l’année, certaines rues accueillent les œuvres de graffeurs venus du monde entier, notamment au nord de la ville, du côté du quartier Boeung Kak et particulièrement la rue 93. Un bistrot « le Simone » tenu par deux Françaises, met en valeur ces fresques murales, et participe ainsi la reconnaissance de cet art de rue.