Depuis quelques semaines (voire quelques mois avec la promo du film Barbie) la poupée iconique connaît un impressionnant retour de hype grâce à l’oeuvre de Greta Gerwig (accessoirement produit par Mattel, il ne faut pas l’oublier). Le film se veut féministe et livre un guide édulcoré de destruction du patriarcat (à ne pas prendre au premier degré, je vous rassure ça se saurait si on pouvait régler son compte si facilement). Voilà pourquoi il ne loupe pas une occasion de revenir sur quelques exemples de Barbie controversées qui ont été commercialisées on-sait-pas-trop-pourquoi, on revient sur ces petites erreurs de parcours.

Hello Barbie (2015)

Aussi appelée par certains la « Barbie stasi ». Cette toute première Barbie connectée, pouvait dialoguer avec les enfants grâce à la technologie ToyTalk, un logiciel de reconnaissance vocale. Une avancée plutôt chouette me direz-vous, sauf qu’en fait tous les dialogues sont enregistrés en envoyés vers un serveur Mattel qui a tout à fait le droit de conserver ces données (officiellement pour améliorer les réponses de la Barbie, officieusement pour faire du marketing ciblé). Avant même la sortie de Hello Barbie, prévue pour fin 2015 aux États-Unis, la presse allemande parle d’une « menace pour la sphère privée des enfants ».

La Barbie en pleine puberté (1975)

Ce n’est pas Barbie, mais Skipper, sa petite sœur qui se coltine une phase difficile de la vie : le passage de l’enfance à l’adolescence. Une poupée 2 en 1 qui en un tour de bras se voit prendre quelques centimètres de hauteur et pousser une paire de einss. Pas du tout problématique comme projet. Et les chtars, ils sont où ?

La Barbie "pyjama party" (1965)

Barbie c’est une vraie fille qui fait des soirées pyjama avec ses copines, mais elle est aussi très soucieuse de son apparence. Pour conserver sa taille de guêpe (50kg affichés au compteur), la poupée est livrée avec un kit de régime : une balance et un manuel pour savoir comment perdre du poids. Derrière la boîte on pourra tout simplement lire « Ne mangez pas ! ». SYMPA MERCI MATTEL.

La Barbie fée du logis (1991)

Il faut bien que Barbie s’occupe pendant que Ken travaille à la plage. Heureusement, avec l’édition « Wash and Watch » (nettoie et regarde) Mattel lui fait cadeau d’un superbe lave-vaisselle ! Oui, Barbie est une femme moderne alors elle va pas tout nettoyer à la main. Et pour elle, c’est visiblement le pied de vider le lave-vaisselle et d’admirer la brillance des assiettes et des couverts.

La Barbie "famille heureuse" (2002)

Quoi de mieux que de porter la vie dans ses entrailles ? Une expérience que Barbie n’a malheureusement pas vécue directement, c’est en fait sa meilleure amie Midge qui se tape le polichinelle dans le tiroir. Ça aurait pu être une bonne leçon sur la reproduction, sauf que la BFF de Barbie dispose d’un gros ventre amovible et aimanté dans lequel est caché un nourrisson. Les créateurs de Mattel étaient vraiment nuls en SVT, en revanche ils ont tout de même eu la délicatesse de dessiner un anneau sur l’annulaire de Midge pour éviter le scandale d’un enfant hors mariage. Nous voilà rassurés !

La Barbie "Oreo Fun" (1997)

Barbie et sa chevelure blonde, Barbie et ses yeux bleus, Barbie et sa peau blanche… On a compris, Barbie est canon, mais faudrait varier un peu au bout d’un moment ! Barbie a la peau noire, ça c’est le changement qu’on attendait. Sauf que Mattel a un peu chié dans la colle en associant cette nouvelle poupée avec Oreo. Déjà les fringues sont pas top comparées à toutes les autres que Barbie a déjà dans sa garde-robe, mais en plus Oreo est considérée comme une injure raciale chez les Americains : noir à l’extérieur, blanc à l’intérieur (comprenez « ok, tu es noir, mais agi comme un blanc et tout ira bien »). Comme message de tolérance, on a vu mieux.

La Barbie ramasseuse de caca (2006)

Parmi toutes ses activités, Barbie adore prendre un peu de temps pour promener son golden retriever Tanner. Mais comme n’importe quel chien, il se soulage un peu n’importe où du coup Barbie doit passer derrière pour nettoyer. Pour le coup, Mattel a tout prévu en mettant à sa disposition une poubelle, un bâton pour ramasser les crottes, mais aussi un paquet de croquettes. Le souci c’est que les croquettes ressemblent étrangement aux déjections du chien.

La Barbie en fauteuil roulant (1998)... mais qui n'a aucun accès pour rentrer dans la maison de Barbie

Une fois n’est pas coutume, Barbie évite encore une difficulté de la vie. Le handicap et la chaise roulante, c’est pour sa copine Becky. Dans le rôle de la photographe cool de l’école et ses roues de fauteuil à paillettes, elle est plutôt classe. Une belle leçon de tolérance pour les petites filles, même si Barbie reste la vedette. Mais ce qui a contrarié les adeptes de la poupée blonde, c’est que la maison de rêve de Barbie n’était pas adaptée pour accueillir une chaise roulante. Mattel a voulu faire dans la diversité, mais plutôt que de s’emmerder, ils ont carrément stoppé la fabrication de la poupée Becky.

La Barbie qui parle (1992)

D’habitude Barbie n’est pas bavarde, mais quand elle se décide enfin à ouvrir la bouche c’est pour dire « Les maths c’est super dur ! » ou « J’adore les robes de soirée ! » C’était bien pas la peine de se casser le cul à la faire parler pour raconter des trucs aussi cons.

La Barbie qui travaille chez McDo

Barbie a un parcours professionnel assez atypique. De vétérinaire, elle devient hôtesse de l’air en passant par patineuse artistique ou surfeuse. Niveau porte-monnaie, on se fait pas de soucis. Elle doit pas être trop malheureuse avec toutes ses voitures, sa super baraque et même son avion. Mais que voulez-vous, Barbie est une touche-à-tout et teste un peu tous les métiers, même les plus ingrats. Soit dit en passant, on doute que caissière chez McDo ça fasse rêver les fillettes.

Barbie vidéo girl (2010)

C’est un peu comme une Barbie normal sauf que… bah disons qu’elle a une télé dans le dos. Et une caméra sur le torse. Et qu’elle pouvait filmer jusqu’à 30 min de vidéo. Alors oui c’est un tout petit chelou, mais faut imaginer qu’en 2010 on pensait que c’était hyper moderne.

La Barbie chauve (2011)

Grande nouveauté, Barbie ôte sa chevelure blonde pour la boule à zéro ! On ne va pas cacher que ça lui enlève un peu de son charme, mais cette fois, l’action est assez honorable. Baptisée Ella, elle n’est pour le moment distribuée que dans quelques hôpitaux pour soutenir les enfants atteints de cancer et devant subir des traitements de chimiothérapie. Un réconfort qui a plu aux petites filles autant qu’à leurs mamans puisqu’elles se sont mobilisées pour que Ella soit produite et vendue en masse. Reste à savoir si elle aura du succès dans les magasins de jouets…