Fusil d'assaut, drone, satellite, missiles divers, la guerre d'aujourd'hui semble avoir perdu son sens du romanesque et de la poésie barbare. Où sont passées les catapultes, les épées à 2 mains plus grandes que vous, les masses d'armes à assommer des ours ? Non, il est clair que niveau armurerie le Moyen-Âge était nettement plus badass et qu'on devait bien plus se marrer sur le champ de bataille avec un marteau à clou qu'avec un FAMAS. Petit retour nostalgique sur une époque où la guerre se jouait en armure.

  1. La baliste
    Souvent assimilée à la catapulte (qui lançait des flèches), la baliste servait plutôt à balancer des gros morceaux de caillasse. Surtout utilisée par les Romains elle continuera, à avoiner par mal de châteaux assiégés après la chute de l'Empire et au début du Moyen-âge. Même si elle sera vite abandonnée au profit d'armes plus puissantes, on retrouvera encore des balistes à grenades dans les tranchées de la Grande Guerre.
    Crédits photo (Domaine Public) : Pearson Scott Foresman
  2. Le fléau d'armes
    Basé sur un outil agricole (comme beaucoup d'armes du Moyen-Âge) le fléau d'armes est conçu pour faire mal, et rien qu'à le voir on comprend que c'est réussi. Autant vous dire qu'il valait mieux éviter de vous le prendre dans l'oeil. Tout comme son cousin le goupillon qui dispose lui de plusieurs chaînes et donc de plusieurs masses pointues.
    Crédits photo (CC BY 2.0) : Tim Avatar Bartel
  3. Le trébuchet
    On vous parlait des remplaçants des balistes, les trébuchets en font partie et c'est tout à fait normal : quand on peut envoyer des cailloux de 140 kg ou des cadavres pestiférés de l'autre côté des murailles d'une cité assiégée, on a sa place en première ligne. Avec son système de balancier complexe, le trébuchet en imposait sévèrement, c'est d'ailleurs pour ça que Richard Coeur de Lion en avait baptisé un "God's Own Catapult", la catapulte perso de Dieu, rien que ça.
    Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : No machine-readable author provided. Quistnix assumed (based on copyright claims).
  4. La masse d'arme
    Si vous cherchez du basique, n'allez pas plus loin on a ce qu'il vous faut. A côté, le fléau est une arme subtile. Il faut dire qu'avec la masse d'arme on n’est pas très loin du gourdin primitif. Un manche, une tête souvent munie de pics ou de pointes et c'est à peu près tout. Ses avantages ? Traverser les cottes de mailles et briser les os. Et c'est tout ce qu'on lui demande.
    Crédits photo (Domaine Public) : Солнцев, Фёдор Григорьевич
  5. Le couillard
    Déjà, quand on dispose dans son armée d'un engin militaire appelé "Couillard", on part avec un sérieux avantage. D'autant que son nom vient, on le devine assez aisément, des deux gros poids (appelés "bourse") qui actionnent la bête. Sur le principe, le couillard balance du caillou, moins lourd et moins loin que le trébuchet, mais beaucoup plus rapidement : Il pouvait catapulter jusqu'à 10 projectiles par heure.
  6. Le marteau d'armes
    Pour les chevaliers un peu coquets qui trouvent la masse d'armes un poil trop barbare, il existe la variante du marteau d'armes. On ne va pas se le cacher, le but recherché est bien le même (le traumatisme crânien) mais il servait aussi à péter les rotules des chevaux ennemis, et ça c'est un plus indéniable.
    Crédits photo (Domaine Public) : Paolo Uccello
  7. Un char à faux
    Quoi de plus badass que 2 chevaux tirant un char dont les roues sont munies de lames tranchantes qui élaguent tout ce qui dépasse sur son chemin ? Pas grand chose. On peut vous assurer que l'infanterie ennemie ne faisait pas la maligne quand elle voyait débarquer cet engin de l'enfer. Utilisée surtout par les Perses, la tradition de la jante alliage avec lame intégrée a malheureusement disparu aujourd'hui.
    Crédits photo (Domaine Public) : André Castaigne
  8. La triple dague
    La triple dague était une arme courte assez rare et un peu perverse puisqu'en actionnant un bouton, 2 lames dissimulées surgissaient sur le côté. Un bon moyen pour aggraver une blessure mais aussi pour contrer et briser une lame ennemie. Déconseillée aux maladroits et aux curieux, vous pourriez y laisser quelques doigts.
  9. Le bouclier lanterne
    Le bouclier lanterne est une sorte d'amas confus de lames, de crochets, de bouclier et donc, de lanterne, placée derrière le bouclier. Plutôt utilisé lors de la renaissance italienne, il permettait au combattant de s'éclairer, et, en ouvrant une trappe devant son bouclier, d'éblouir son adversaire. Un bel objet qui ira très bien au mur, au-dessus de votre lit.
  10. L'espadon
    L'espadon est la plus grande épée jamais utilisée par l'homme. La lame pouvait faire jusqu'à 200cm. Comptez ensuite entre 20 et 50 cm de manche et vous vous retrouvez avec une belle arme qui commence à ressembler à quelque chose. Vous imaginez bien qu'en moulinant ce truc sur le champ de bataille, il y avait moyen de se faire remarquer.
    Crédits photo (CC BY-SA 2.5) : Crux

Choisis ton arme, chevalier.