« Le cinéma, c’est mieux que la vie » pour Truffaut. Ouais, enfin ça dépend du rôle qu’on te file. Si c’est pour jouer Vercingétorix avec un casque en métal sur la tête et des figurants désarticulés, autant rester dans la vie. Si, si. La preuve.

Sean Connery - James Bond

Sean Connery a une relation ambivalente avec le personnage de James Bond, qui l’a révélé au grand public. Lorsqu’il prend une première fois sa retraite du rôle au sortir d’On ne vit que de fois, pour finalement rempiler toute moumoute dehors dans le 7ème opus (Les diamants sont éternels), il déclare détester le personnage à un point tel qu’il aimerait le tuer. Finalement, il reprendra le rôle et un cachet pour le seul épisode non homologué de la saga, Jamais plus jamais, au début des années 1980. A son sens, le personnage n’évoluait pas assez. Pour autant, Sean Connery a régulièrement déclaré qu’il suivait attentivement l’évolution de la franchise. Il dit que des conneries, quoi.

Sean Connery as James Bond

Robert Pattinson - Edward de Twilight

Devenu célèbre grâce à l’interprétation d’Edward, le vampire relou de Twilight, Pattinson a réussi à s’extraire de l’enfer en choisissant mieux ses rôles. Plus que relou, il considère Edward comme l’un des personnages les moins bien écrits de l’histoire, tellement dépourvu d’aspérités qu’il en devient ridicule. D’ailleurs, Pattinson reconnaît volontiers qu’il joue comme une patate dans la saga, mais pour lui la responsabilité de son jeu incombe au scénario. Dont acte.

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Alec Guinness - Obi-Wan Kenobi

Grand acteur de théâtre britannique, anobli par Babeth, Alec Guinness jouissait d’une relative célébrité grâce à ses rôles dans Le pont de la rivière Kwaï et dans les comédies britanniques acides des années 40/50 (Noblesse oblige, Ladykillers). Mais c’est grâce à son rôle dans la première trilogie Star Wars qu’il accède, au crépuscule de sa vie, à la célébrité. Pour lui, le cachet sentait le cacheton. Il considérait les films comme de vraies merdes, des « ordures de conte de fées », comme il l’écrivait à un ami pendant le tournage d’Un nouvel espoir. Mal vu. A noter que Guinness n’était pas le seul à cachetonner sur le tournage de Star Wars, puisqu’on retrouve dans ce premier et quatrième épisode Peter Cushing, grand acteur de la Hammer condamné à l’oubli.

Sir Alec Guinness with a lightsaber

Shia LaBeouf - Transformers et Indiana Jones IV

Le mec qui se plaint tout le temps et qui est complètement dingue ne respecte pas beaucoup les deux films qui lui ont apporté la célébrité. Il affirme qu’il s’agit de mauvais films et que le mieux est encore de le reconnaître pour ne pas être ridicule sur les plateaux télé. En soi, on ne lui donne tort sur aucun point.

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Kate Winslet - Rose dans Titanic

Elle en peut plus, de Titanic, Kate Winslet. Elle en peut plus, quoi, et c’est normal. Elle ne supporte pas de se revoir dans le film, déteste la chanson de Céline Dion, craque total des blagues qu’on lui fait à chaque fois qu’elle embarque sur un bateau et surtout trouve qu’elle joue comme une cruche dans le film. Un naufrage, quoi. (Vous l’avez ?)

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Carrie Fisher - Léïa dans Star Wars

Outre le personnage, dont elle trouvait les dialogues mal écrits, Carrie Fisher ne supportait pas vraiment le tournage des Star Wars. Elle considérait George Lucas comme un tyran, n’aimait ni ses costumes, ni ses coiffures, ni le scénario, rien. En même temps, comme c’est à peu près son seul rôle et qu’on se souvient quand même de son nom, il doit quand même y avoir des trucs à tirer de l’expérience. L’histoire ne dit pas si elle se réunissait le soir avec Alec Guinness pour cracher sur le film.

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Thomas F. Wilson - Biff Tannen dans Retour vers le futur

Biff Tannen est un connard. Thomas F. Wilson n’est pas un connard. Or, il est persuadé que ce rôle qui lui collait à la peau (celui de l’opposant au magique Michael J. Fox) l’a suivi toute sa carrière et lui a mis des bâtons dans les roues. Ce qui explique sans doute sa filmographie moyenne moyenne.

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Marlon Brando

Avec Un tramway désir, Marlon Brandon accédait au rang de sex-symbol générationnel au même titre que James Dean. Sauf que Marlon ne se sentait pas d’être une icône, surtout grâce à un rôle qu’il jugeait infernal pour sa brutalité. Brando se vivait à des années lumières de Stanley, un personnage grossier auquel il sera associé pendant toute la première partie de sa carrière, avant bien sûr de devenir Don Corleone et d’entrer définitivement dans la légende.

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George Reeves - Superman

George Reeves a été le premier interprète de Superman au cinéma et à la télévision. Or, la production était désastreuse, malgré son succès, et le fric ne coulait pas à flots. Surtout, George Reeves aurait rêvé d’une vraie carrière d’acteur qu’il n’obtint jamais en raison de la popularité trop forte de son rôle. Cette frustration le mena quand même à se tirer une bastos dans la tête.

1952 ... 'The Adventures of Superman'

Michelle Pfeiffer - Grease 2

Sorti en 1982, Grease 2 comportait dans son générique une mention « introducing Michelle Pfeiffer » pour reprendre le rôle autrefois dévolu à Olivia Newton-John. La carrière de Pfeiffer, par la suite, a été celle que l’on connaît. Mais pour elle, ce film était une merde, quel qu’en soit le succès.

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Bon. On va quand même pas les plaindre. En tous les cas pas autant qu’Alain Juppé.