Quitte à rêver de voyage autant le faire à fond et se projeter à l’autre bout du monde. Pourquoi pas au large de l’Australie sur l’île de Tasmanie qui mêle parcs naturels, côtes sauvages et petits plaisirs de l’existence. Un art de vivre qui lui a valu jadis le nom de l’île de l’inspiration. De quoi donner quelques idées pour un prochain périple.

Pour ses plages paradisiaques

Du sable blanc, des eaux translucides, le tout dans un décor tout droit sorti d’un épisode de Jurassic Park, les plages paradisiaques poussent ici comme des pustules sur un menton adolescent. Internet vous dira que la plus belle s’appelle Wineglass Bay (#nomdeplagelepluscooldumonde), ceux qui y sont vraiment allés, répondront qu’il y a trop de monde et qu’il y a mieux ailleurs : Hazards beach, Friendly beach, Sleepy Bay, Nine Mile beach et plus largement la région isolée de Bay of Fires… A chaque touriste son bac à sable !

Pour ses parcs nationaux

Amis de la grimpette, des pantalons zippés Queshua et des chaussures de marche aussi souples que des pompes de ski, bienvenue dans ce royaume des parcs nationaux. La Tasmanie en compte 19 qui couvrent près de la moitié de la surface de l’île. Le plus connu est sans hésiter le parc national de Freycinet (prononcez à la française) avec ses plages, son Cape Pillar pour tenter d’admirer au loin les baleines franches australes en pleine parade amoureuse. Le parc national du lac St Clair est quant à lui réputé pour sa faune et ses points de vue panoramiques. Celui du Mont Field abrite parmi les gommiers – une variété d’Eucalyptus – les plus hauts du monde. Enfin le parc national du sud-ouest est réservé aux gros mollets pour des treks hardcore à la découverte de la nature sauvage de l’île. Bref, les parcs nationaux d’Australie, c’est pas ce qui manque.

Pour son diable de Tasmanie

Rendu célèbre par le personnage de dessin animé Taz, le diable de Tasmanie ne vit à l’état sauvage que sur l’île dont il porte le nom. Et encore, il est souvent plus nocturne que vous et surtout beaucoup plus craintif. Sauf bien sûr si vous pissez le sang, agonisant au milieu de nulle part, dans ce cas il n’hésitera pas à venir goûter à vos entrailles. Autrement, le meilleur moyen de les approcher reste de faire un saut dans une des réserves naturelles présentes sur l’île telles que la bien nommée Devils@cradle qui organise entre autres des sorties nocturnes pour aller nourrir ces diables de créatures.

Pour ses bières, son vin et son whisky

La Tasmanie ne fait pas partie de l’Australie pour rien. La bière coule ici à flot grâce notamment à sa vingtaine de brasseries indépendantes qui n’attendent que les visiteurs pour leur faire goûter leurs breuvages. La plus ancienne brasserie d’Australie et sa célèbre bière Cascade se trouve d’ailleurs dans la ville d’Hobart. Une carte et itinéraire de ces lieux de dégustation est disponible pile sur ce lien. Niveau vin, la Tasmanie et son climat tempéré, comprenez qu’il y pleut régulièrement, accueille des cépages familiers comme les pinots, cabernet, sauvignon et autre chardonay ! Quant au whisky de Tasmanie, il serait selon les amateurs, un des meilleurs du monde, notamment celui de la distillerie de Sullivans Cove, qui décrocha en 2014 le prix du « meilleur single malt » lors des prestigieux World Whisky Awards. Des dizaines d’autres distilleries ont vu le jour depuis au point de surnommer la Tasmanie, l’ »Écosse de l’hémisphère sud » !

Pour la bouffe (on y trouve même du camembert !)

En Tasmanie, on produit et on mange local. En cherchant bien, on peut même trouver des spécialités fromagères notamment du côté de l’île de King Island. Il paraît d’ailleurs qu’il existe un camembert de Tasmanie ! Par contre, on utilise ici du lait pasteurisé qui nuit forcément un peu au caractère de la bête.

Pour son chemin de fer du bout du monde

Le West Coast Wilderness Railway a un nom qui résonne telle une promesse d’aventure. Sa voie fut tracée à la fin du 19ème siècle par une compagnie minière en plein milieu de la forêt primaire. Aujourd’hui, les voyageurs ont remplacé les cargaisons de cuivre qui parcourent ainsi la route de Strahan à Queenstown, à moins que ce ne soit l’inverse, dans un périple d’une journée entre nature sauvage et mineur de fond.

Pour son usine à caca au Musée MONA (et autres bizarreries)

Avec son transit réglé comme une horloge, la machine à caca du Musée de l’art ancien et nouveau (MONA) de Hobart propose aux curieux d’assister à sa production de caca quotidienne, deux fois par jour à heure fixe ; cette matière fécale étant obtenue par digestion de nourriture réelle (uniquement végétarienne). D’autres expériences artistiques sont à vivre au sein du MONA comme cet homme tatoué par l’artiste Belge auteur de Cloaca la machine à caca, qui est payé pour s’exhiber tel une œuvre d’art dans une galerie du musée… Ou des trucs qu’un richissime collectionneur a acheté un jour à prix d’or alors qu’il était rond comme un Petit Lu. Un Disneyland subversif pour adultes qui ne vole pas sa place au classement des musées les plus insolites du monde.

Pour Port Arthur : l’Alcatraz australien

Situé sur la péninsule de Tasman, Port Arthur n’est relié à la Tasmanie que par un passage d’une trentaine de mètres. Une situation qui décida les Anglais à y créer une colonie pénitencière en 1833 composée de deux prisons et d’un asile qui fut surnommée l’Alcatraz australien. Transformé en lieu touristique dans les années 20, Port Arthur propose depuis des visites guidées thématiques dont une de nuit ponctuée d’anecdotes sur les événements sordides qui s’y déroulèrent.

Pour avoir une chance d’apercevoir des baleines (sans risquer d’aller les emmerder)

Une légende raconte qu’au XIXème siècle, les habitants d’Hobart se plaignaient régulièrement de ne pas pouvoir dormir à cause des cris des baleines. Aujourd’hui, celles-ci se font plus rares même si la côte est de l’île reste un terrain de jeu et de reproduction habituel de ces créatures, notamment au large de Frederick Henry Bay et de Great Oyster Bay.

Pour faire un combo Nouvelle-Zélande, Australie, Tasmanie

L’Océanie est notre bout du monde. Quitte à se rendre dans les parages, autant en profiter pour faire la totale : Nouvelle-Zélande, Australie et Tasmanie (ce qui est la même chose, mais vous m’avez compris). Prévoyez de longues semaines, ou même des mois pour en faire le tour : genre chômage de longue durée année sabbatique.