Salut les petits potes, cette semaine Marie Flé est partie pêcher du hareng sur les lacs gelés canadiens afin de parfaire sa technique de cuisson à l’unilatérale sur radiateur rouillé. C’est donc à moi que revient l’honneur de reprendre le flambeau et de vous sortir la liste des trucs qu’il fallait retenir de l’épisode de Top Chef d’hier soir, donc enfilez vos toques, vos manchons de couleur et aspergez vous de poivre, c’est parti pour le recap.

Direction les palaces !!

C’est l’épreuve de cuisine qui se passe dans les fameux palace : le marbre partout, les lustres plus chers que mon appart, les plafonds plus haut que le deuxième étage de mon immeuble, les clients habillés avec un smic sur eux… C’est bien, ça parle à tout le monde.

Les brigades arrivent avec pour mission : cuisiner une salade de fruit « extraordinaire » servie au petit déjeuner qui doit bluffer Mathieu Carlin, le chef du palace, le tout en 45 minutes. « Une salade de fruit c’est un challenge » déclare le chef en question, pour moi, c’est surtout le plat qu’on sert au dessert pendant les réunions de famille de la flemme mais ok.

Sarika, allergique aux fruits, fait une salade de fruit

Si ça c’est pas de la motivation je ne sais pas ce qu’il vous faut, une fois j’ai connu un surveillant de baignade dans une piscine municipale qui était allergique à l’eau, on lui rend hommage tous les vendredi juste avant le cours d’aqua-gym. Quoi qu’il en soit Sarika a misé sur les fruits exotiques et les agrumes, un mélange qui donne envie, du moins on n’a pas trop envie de la contredire quand on la voit couper sa noix de coco façon Shining.

Jérémie va faire sa salade en forme de fleur

Bon, niveau dressage c’est aussi original que de faire cuire ses pâtes dans de l’eau bouillante mais c’est niveau goût que ça va se jouer. Le bonhomme est remonté et motivé : « l’idée est d’arriver au bout, c’est assez motivant… à la limite ça peut être un nouveau tatouage ». Ok, on attend de voir le résultat Jérem. Quelque part en France il reste un cuisinier non tatoué, enfin peut-être.

Visiblement ça se fait de manger des salades de fruits à la harissa ou au curry dès le matin

C’est bien d’essayer des trucs, mais faut pas oublier que le plat est supposé être servi au petit déjeuner, faudrait voir à pas filer la chiasse à la clientèle, ça ferait désordre.

Albane va faire sa salade en forme de fleur

« Ça craint, Jérémie a eu la même idée que moi »

Ouais bah si sur trois candidats y’a deux fois la même idée c’est peut-être que vous ne vous êtes pas beaucoup sorti les doigts pour en trouver une plus originale, non ? Vous voulez être cuisiniers ou fleuristes bordel ? En tout cas ça ne fait pas trembler la moustache du chef Etchebest qui rassure sa candidate avec des mots forts : « Tu peux marquer les esprits avec une salade de fruit ». C’est vrai que si on avait dit ça à Leonard De Vinci il ne se serait peut-être pas autant emmerdé avec des inventions complexes et des peintures super détaillées.

Le chef goûte les salades

La salade de Jérémie semble plaire au chef, c’est bien parti pour les oranges même s’il ne s’extasie pas non plus.

La harissa de Sarika à la framboise a fait le taff et pourtant personne n’y croyait, en tout cas pas moi, mais c’était visiblement bien joué de sa part parce que ça a marqué des points.

Albane a trop forcé sur l’acidité, genre beaucoup trop vu que le chef Mathieu Carlin a commencé à fondre, du coup c’est presque sûr que c’est pas elle qui gagne.

Verdict : Albane arrive dernière avec sa salade assez acide pour nettoyer le métro parisien, Jérémie deuxième et c’est donc Sarika qui a tout défoncé. Paul Pairet a fait l’avion, ça faisait longtemps.

Deuxième épreuve : une viande ou un poisson cuit entier à découper en salle

Eh ouais parce que faire cuire une pièce entière c’est quand même autre chose que de faire cuire un steak au micro-onde, va falloir se bouger un peu parce que dans les palaces on ne se fout pas du client.

Jean part sur une sole, des pommes-de-terre rissolées avec deux kilos de beurre, et un passage où il parle de son grand-père qui m’a fait chialer comme le film Forrest Gump, il m’a saisi comme un rôti de boeuf le gamin.

Crédits photo : Paul Pairet et sa belle pièce

Hugo se farcit la dorade, Mathieu fait de la couture sur volaille

Hugo a vidé une dorade comme on vide un sac à main parce qu’on a perdu la pièce qu’on utilise pour son casier à la piscine (c’est précis je vous l’accorde). Etchebest le pousse un peu à prendre des risques et sortir des sentiers battus parce que la dorade farcie c’est sympa mais visiblement c’est trop classique. Du coup il est pas loin de la fourrer aux chocobons et aux pruneaux sa dorade, mais il se reprend in extremis pour en faire un truc mangeable.

Du côté des oranges, Mathieu fourre sa volaille à raz bord avant de commencer à la coudre avec du fil façon couturier, un petit côté Karl Lagerfeld mais avec une volaille quoi.

Sur cette épreuve faudra bien penser à commander du pain si on est végétarien.

Ça déguste au palace

Jean fait mouche sur sa dégustation, visiblement ça plait pas mal aux chefs Boris Campanella
et Vincent Billard qui ne boudent pas leur plaisir.

Mathieu quant à lui a réussi sa cuisson, on a entendu « le poulet est bon », mais c’est un peu le bordel dans l’assiette, on dirait un plat de lentilles qui s’est battu contre un pot-au-feu, ça lui est donc reproché.

La dorade farcie arrive pour être découpée et on peut déjà se dire qu’une dorade cuite ça a un peu une sale gueule, mais oublions rapidement ce détail peu ragoûtant, les chefs ont l’air vraiment conquis par le taff de Hugo, on doit même arrêter le chef Billard qui commence à manger l’assiette à pleine dents. La vaisselle lui sera facturée.

Verdict : le poulet de Matthieu arrive dernier, la sole de Jean deuxième et Hugo a tout pété avec sa dorade au fenouil, ce sera d’ailleurs son nouveau surnom dans le milieu de la street-cred culinaire.

Troisième épreuve : le club sandwich

Avant de commencer l’épreuve on nous présente le club sandwich du chef du palace Boris Campanella qui ferait clairement passer tous les sandwichs que j’ai mangé dans ma vie pour des seaux de vomi dans des tranches de pain. Sans déconner ça a l’air bon.

Alexandre est vraiment très très confiant

Visiblement dès qu’on a dit le mot « club sandwich » il a tout de suite entendu qu’il allait gagner, il est tellement confiant qu’on dirait qu’il a été élevé par des clubs sandwich tant ils ne semblent avoir aucun secrets pour lui.

Il décide de partir sur un truc particulier où les feuilles de salade remplacent le pain et le reste des aliments va rappeler le fameux sandwich. Le chef Glenn Viel lui fait donc remarquer à juste titre qu’il est à deux doigts de faire une salade césar, et c’est pas faux comme analyse.

Carla en PLS et Sarika toujours à fond

La pauvre Carla se tape un coup de stress parce qu’elle porte la brigade sur ses épaules. Mais même si elle stresse, sa recette a l’air de tout déglinguer : un cannolo de peau de poulet grillé fourré avec du bacon, une salade de poulet et de la mayo. On signe direct.

Du côté des violets, Sarika part sur des makis de club sandwich, ce qui donne tout autant envie. Une sucrine assaisonnée, des chips de bacon et tout plein de trucs qui « tabassent en bouche ». Une expression violente, mais nécessaire.

Hélène Darroze passe à la dégustation des clubs sandwich

Le cannolo de Carla fait clairement le taff, d’une part il donne envie mais en plus visiblement il est bon d’après la cheffe, ça part plutôt très bien pour les bleus.

« Traiter le pain comme ça, c’est assez culotté » déclare la cheffe Hélène Darroze à propos du maki de Sarika, la dernière fois qu’on avait entendu cette phrase c’était aux alentours de l’an 33 du côté de Nazareth.

Verdict : Alexandre a tout donné, mais bon, ça n’a pas convaincu plus que ça avec sa salade césar façon sandwich, il décroche la deuxième place. Sarika arrive dernière avec son maki qui était trop éloigné et c’est finalement Carla qui arrive première (mérité). C’est donc la brigade orange qui se retrouve en épreuve de la dernière chance, comme quoi être trop confiant ça paye pas toujours.

L'épreuve de la dernière chance des oranges : la bouchée cocktail

Mathieu décide de partir sur une petite bouchée cocktail à base de crevette sur laquelle on trouve une petite endive en pickle avec du foie gras et de la mayo. C’est fin, c’est bon, ça peut payer.

Jérémie part sur une bouchée à base d’agneau cru et d’algue avec du pain rôti au beurre et une mayonnaise aux anchois. Tout ça en une bouchée. Ouais c’est particulier.

Alexandre est un peu redescendu, il se lance sur un taco de feuille de blette avec des oeufs de saumon et une purée de carotte à l’orange.

Dites ce que vous voulez de ces trois petits bonhommes, en tout cas ils ne manquent pas d’originalité.

One team, one dream, one bouchée

On commence les hostilités avec le tartare d’agneau, et direct le chef Etchebest ne retrouve pas la promesse du terre mer : « j’ai pas la mer ». C’est mal barré pour Jérémie.

On passe sur la crevette au foie gras de Mathieu (pas son propre foie à lui hein, c’est le nom de la bouchée). Visiblement les chefs sont contents, en tout cas plus que sur l’agneau pas cuit de Jérémie.

Alexandre est stressé comme un lycéen qui a fait tomber sa roulée de CBD à côté des policiers. Pourtant la bouchée fait mouche auprès des chefs Etchebest et Pairet, Darroze et Viel sont par contre moins en kiffe, c’est trop amer.

Verdict : Et finalement la meilleure bouchée est celle de Mathieu qui a bien équilibré son plat. Et c’est Alexandre qui est éliminé et déclare qu’il n’est pas content car il n’a pas tout donné sur ses plats, il est amer sur son parcours et sa défaite, mais pas autant amer que sa bouchée à la blette. C’est pas grave grand, les chemins de la cuisine t’attendent, trébucher n’est pas chuter.

La brigade secrète : Danny Vs Alexandre

Et le thème de cette semaine est le coeur coulant sucré, un dessert quoi. Sans prétention, Alexandre part sur un soufflé topinambour / café / orange avec un coeur coulant au chocolat à l’intérieur. Un truc bien galère à sortir en une heure. Au final niveau présentation c’est pas ouf, mais le coeur coulant est là, bien caché dans le soufflé et niveau goût les juges trouvent ça bien foutu donc ça peut passer.

Et c’est au tour de Danny, aussi connu sous le nom du nettoyeur qui a éliminé tous les autres candidats ces précédentes semaines. Danny part sur un soufflé au chocolat, parce que visiblement coeur coulant ça fait penser à « soufflé » quand on est cuisinier, le tout déposé sur un sablé aux agrumes avec UN DOUBLE COEUR COULANT (un dans le soufflé et un dans le sablé). Le mec est une machine. Sur le visuel Danny a fait le taff, les deux coeurs coulants ont bien pris, il manque un peu d’agrumes mais çaaaa vaaa il a fait deux coeurs coulants en une heure saoulez pas là les chefs.

Verdict : Et c’est Danny qui remporte une fois de plus l’épreuve avec en prime un coup de coeur des chefs, on le retrouvera assurément en finale, sinon je casse mon plat à tarte sur ma télé. Il mérite sans déconner, c’est le One punch man de la cuisine.

Et on attend impatiemment la semaine prochaine pour voir encore du beurre, de la viande, de la salade, des larmes et Danny défoncer tous les autres comme si sa vie en dépendait. D’ici là portez vous bien et allez-y doucement sur les plats sucrés.