Sabre-laser, vaisseaux sous-marins qui se mettent à voler avec des hélices, flingues à chargeurs infinis, explosions en tout genre. Le cinéma passe la moitié de son temps à nous montrer des trucs aussi énormes que Carlos qui a mangé Pierre Ménès. Mais parfois, ce qui semble absurde est en réalité plausible. Il faut savoir s’ouvrir l’esprit.

Le chapeau tueur de Oddjob, dans Goldfinger

On se souvient d’Oddjob, le gros asiatique souriant qui servait de faire-valoir prodige au méchant Goldfinger dans le James Bond du même nom et tuait ses victimes avec son chapeau melon dont les bords était aussi acérés qu’un rasoir. Et ça paraît n’importe quoi, sauf que ça ne l’est pas. Un YouTubeur s’est amusé à reconstruire l’arme, et il s’avère que si on lance un chapeau dont les bords ont été renforcés par du métal acéré, on flinguerait absolument tout.

La flèche courbée de Rebelle

Lors du championnat mondial de tir à l’arc de Rebelle, Merida frappe un grand coup en tirant une flèche au centre de la cible qui déchire une autre flèche déjà présente en deux. Et la flèche de se contorsionner tout le long de sa trajectoire comme un mec bourré. C’est joli, et c’est qui plus est assez juste sur l’art des archers. On appelle d’ailleurs ça le paradoxe de l’archer : pour atteindre une cible, une flèche doit contourner la poignée de l’arc et l’archer est obligé de viser à côté de la cible, la flèche dansant ensuite un pasodoble jusqu’à se planter là où elle était censée le faire.

Le flingue de No Country for old men

Dans le film, Javier Bardem impose sa coiffure immonde à tous les gens qu’il va tuer puis les soulage de leurs souffrances capillaires en utilisant un genre de flingue à air comprimé qui fait des trous dans la têtes des gens. Sauf que cette arme existe : on appelle ça un pistolet d’abattage et c’est un outil souvent utilisé pour achever des gros animaux. Le projectile entre dans la tête de l’animal puis revient à l’intérieur de la chambre. Mais les pistolets d’abattage ont aussi servi plusieurs fois à tuer des vraies personnes. Il existe plein de faits divers, mais je vous laisse chercher parce qu’on n’est pas là pour jouer à Faites entrer l’accusé.

Le frigo qui permet à Indiana Jones d'échapper à une explosion nucléaire

Tout le monde s’est foutu de la gueule des scénaristes d’Indiana Jones IV, parce que, entre nous, qui aurait pu écrire un truc aussi débile que la scène de départ dans laquelle Indiana survit à une explosion nucléaire en se planquant dans un frigo. Ensuite, le frigo est projeté au bout du monde et Indiana Jones s’en tire. Et oui, c’est débile débile débile. Sauf que c’est possible. Sisi, pour de vrai. Les mecs de Reel Physics, qui testent pas mal de trucs débiles de film pour savoir s’ils sont techniquement possibles, l’ont prouvé. On vous passe tout le charabia complexe, les équations et tout le toutim, mais en gros dans un frigo en plomb, Indiana Jones aurait pu survivre. Après, ça n’empêche que le film est une belle daube.

La chute de Bond au début de Goldeneye

James Bond arrive. Il fait un saut à l’élastique à 300 mètres de hauteur et, au moment où l’élastique arrive au bout, il utilise un pistolet à grappin pour se tracter au sol. Paye ta discrétion. Mais c’est techniquement possible. Ce sont encore une fois les mecs de Reel Physics qui le prouvent. Ils ont mesuré la puissance nécessaire pour réussir la manoeuvre, et il s’avère qu’un humain est capable, dans ces conditions, de résister à la force de rétractation de l’élastique, même avec un pistolet pourave qu’il tient dans la main. Et ouais les mecs.

Le camion du Joker qui se retourne dans The Dark Knight

Et ouais, encore eux, encore Reel Physics. Bon, la scène, on s’en souvient plus ou moins bien. Un type qui a un masque roule sur une moto à très grosses roues : il fonce vers le camion d’un type qui sait pas se maquiller, jette un genre de grappin qu’il accroche ensuite à du mobilier urbain et, quand le câble arrive à son terme, le camion se retourne tout droit, d’un coup. Ca a l’air n’importe quoi. Et bah non. Nos scientifiques préférés ont démontré que la scène était tout à fait et parfaitement réelle sur le plan de la physique. Bon après, faut apprendre à viser, quoi.

Le sauvetage de la bombe dans L'arme fatale 2

Dany Glover fait caca. Mais il y a une bombe dans ses toilettes et, s’il se lève, tout pète. Le voilà condamné à rester assis sur la cuvette à la recherche d’une solution. Heureusement, Mel Gibson, qui est pas la moitié d’un con, a l’idée de foutre du nitrogène liquide dans le détonateur pour retarder l’explosion, ce qui permet aux deux compères de se cacher pour éviter l’explosion. Mais est-ce que ça marcherait dans la réalité ? A priori, oui. Il faut deux secondes aux mecs pour se protéger de l’explosion, et le déversement du nitrogène dans le détonateur permettrait en réalité de décaler l’explosion de 15 minutes.

Le "wayfinding" de Vaiana

Vaiana fait un truc zarbi pour se repérer : elle met sa main devant sa tête pour mesurer les étoiles et apprendre où elle est en sachant par où elle est passée. Pas très clair et pas très pratique, sauf quand y’a pas la 4g, quoi. Sauf que ce truc est en réalité un vrai moyen de se repérer utilisé par les Tahitiens pendant des siècles et des siècles. Il s’agit de mesurer l’altitude des étoiles que l’on connait en connaissant leur emplacement. Un truc un peu compliqué, mais qui marche, sisi, je vous promets.

Les gens qui s'aiment pour toute la vie comme dans toutes les comédies romantiques

Ouais je sais ça parait dingue, mais j’ai l’oncle d’une tante d’un copain à moi qui connait un couple et bah ils sont ensemble depuis 45 ans et ça se passe bien. Après, ils ont de l’argent aussi.

C’est pas que des conneries, le cinéma, en fait.

Sources : Cracked, Reel Physics