Souvenez-vous les bambins, c’était y’a pas si longtemps, ha, ça, pas si longtemps du tout, on était jeunes, on frimait sur nos solex, y’avait des petits oeufs au comptoir, ah le bon temps, on avait le jaune à 2 francs chez Laurette et y’avait pas de malaise… Les Trente glorieuses, la légèreté, l’essence pas chère, VGE… Ouais bah on parle pas de ça du tout, puisqu’on parle des CD en fait.

Le fait d'aller les écouter à la FNAC

Tu choisissais le CD et tu le mettais avec un casque pro dont le câble renforcé au tungstène pesait environ 200 kilos. Evidemment, il était à peu près hors de question que tu repartes avec le CD à la fin puisque tu l’avais écouté à la FNAC, ce qui était bien suffisant. Sauf bien sûr quand ils foutaient le prix sur le code-barre et que tu arrivais pas à scanner ce putain de CD.

Les bonus tracks ou les ghost tracks

Qui étaient ultra-chiants parce qu’il fallait se taper la soi-disant dernière chanson de l’album plus 3 minutes de bruit blanc pour y accéder, avant de se rendre compte que, la plupart du temps, si ce ghost track ne figurait pas directement sur l’album, il y avait une raison. Les belles heures de l’ennui.

Faire des compils en CD pour draguer

Et écrire dessus avec un stylo indélébile en hésitant à mettre des coeurs. Et le ranger dans une pochette à CD avec une couverture en matière trousse et des petits trucs transparents en plastique à l’intérieur. Et se prendre un énorme vent parce que de toute façon pendant le voyage scolaire, la fille elle veut pas écouter de la musique avec toi et elle préfère le mec musclé qui a pas d’acné.

Les meubles à CD

« Wahou c’est super, tu peux ranger jusqu’à 100 CD dedans grâce à ces rangements adaptés piles à la bonne taille ! Et ça prend pas de place, tu peux le mettre dans un coin, t’as vu ! C’est génial ! »

On était jeunes, on était fous.

Les petits livrets où t'étais content quand y'avait des vannes ou des photos

Ou encore mieux : les paroles. Tu pouvais arrêter de chanter Placebo en yaourt, et ça n’avait pas de prix, enfin si, ça avait un prix, autour de 80 francs, mais ça les valait parce que c’était cool d’avoir des CD, c’était de beaux objets franchement posséder la musique en physique, y’a que ça de vrai.

Le fait de graver des CD pour tes potes

Avec Nero. Tout en te plantant dix fois parce que t’avais acheté des CD-RW alors qu’il fallait des CD-R, tout le monde te l’avait dit mais t’avais quand même pris des CD-RW parce que t’étais sûr de toi et du coup tu te retrouvais à faire des compils en CD Mp3 comme si ton CD était une clé USB et non pas un appareil pratique pouvant être lu dans un lecteur CD.

Les 10 minutes perdues à essayer d'ouvrir d'ouvrir ces putains d'emballage

Le créateur de l’emballage à CD aurait réussi à faire capoter la shoah en compliquant tout. Il aurait pu être un héros et au lieu de ça il a choisi de devenir un gros connard.

Les discman

Absolument pas pratiques, ils dépassaient de ta poche et la défonçaient, tout en sautant en permanence. Mais bon, c’était le futur, alors, même si le futur c’était nul, on voulait en être, quoi, logique.

Les CD rayés qui déconnaient dans la bagnole

Et tous les systèmes censés corriger les rayures : appliquer tel produit, telle pommade, tel gel, et PUTAIN MAIS ARRÊTE DE METTRE TES DOIGTS DESSUS TU VAS FAIRE SAUTER MA LENTILLE DE LECTURE AVEC TA GRAISSE DE MAINS.

La frustration des boîtiers slims qu'on ne savait pas où ranger

Merde, ils avaient pas prévu ça dans le meuble à CD… Déception.

Ils sont DCD hahahaha.