64 matchs pendant le mondial. Ca fait donc un paquet d'heures derrière sa télé à se baffrer des commentateurs survoltés. Pour vous aider à mieux apprécier davantage cette grand-messe du football mondial, on vous propose une typologie des pires styles de commentaires auxquels on aura forcément droit, histoire de savoir à qui vous avez affaire. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé est, bien entendu, totalement fortuite.

  1. Le Christian Jean-Pierre, ou le mythe vivant
    Il cumule toutes les critiques sur le web, parfois un peu faciles. Et pourtant on est certain qu'il est plutôt sympa le Christian. On si dit même qu'il doit avoir quelques bonnes blagues de fin de repas. Ouais mais voilà, on ne s'en sort pas simplement avec des "ce diable de" et des "lui il ne sera pas loin du ballon d'or".
    Exemple: -"Arsène est-ce que vous me suivez ?" -"je ne suis pas sûr" - Merci Arsene".
  2. L’autobiographe ou "le Marcel Desailly"
    Une variante post Coupe du Monde 98. Lui, c’est sa propre vie qu’il raconte au téléspectateur médusé, son éxégèse, son romain au quotidien. Il a donc logiquement tendance à ne voir que le match du jour par le prisme de ses anciens exploits. Dont on se cogne un peu. Marche aussi avec Lizarazu et son Bayern.
    Exemple: "Je me rappelle quand je jouais à Chelsea..."
  3. Le statisticien ou "le Philipe Doucet"
    En général, il fait parti de l’équipe de commentateurs sans avoir réellement accès au micro en direct. Comme il doit trouver une stat à donner pour pouvoir exister, il sort tout l'attirail, jusqu'au n'importe quoi en commençant toujours par "pour la petite anecdote". Ça part d’un bon sentiment, et parfois ça peut même être utile pour mettre en avant la physionomie d’une rencontre. Le problème c’est que ça peut très vite devenir complètement con.
    Exemple: «Pour la petite anecdote, ce but est le 600ème marqué du gauche par un brésilien en Ligue des Champions ». Merci. Vraiment.
  4. Le petit comique ou "le Laurent Paganelli"
    Le petit rigolo de la bande, là pour mettre l’ambiance. En famille, c'est celui qui ferait une blague de cul avant le dessert. Là il hésite. Le match, à la limite, il s’en fout: il est bien, il est avec ses potes, il fait le con. Donc ça donne un match haché par des gloussements, et commenté par une bande de mecs qui essaient de dissimuler l’ambiance « Les grosses têtes» qui règne dans la cabine ou sur le bord du terrain.
    Exemple: "Nan mais sans déconner Blaise, vous êtes tellement bien en place..."
  5. Le blazé ou "le Jean-Michel Larqué"
    Un vieux de la vieille. Il est déjà passé par l'étape "autobiographe", mais il a vieilli. Il approche de la retraite, est un chouilla au bout du rouleau mais doit continuer de commenter quelques matchs pour gratter ses points retraites. Il a déjà tout vu, tout connu et sa dernière petite émotion footballistique remonte au 12 juillet 98. A son époque, c'était autre chose. Alors quand il commente un Rennes-Sochaux en coupe de France, on vous laisse imaginer son enthousiasme. A l'habitude de prendre un joueur en grippe tout le match.
    Exemple: "Non Hatem, non. Attaque ton ballon. Mais attaque ton ballon..."
  6. Le flingueur ou le "Christophe Dugarry"
    Autrement dit « langue de pute ». Ses mots sont comme les cartouches d’une kalachnikov, et il a le doigt lourd sur la gâchette ! Comme un agent du raid dans une intervention en banlieue. Plus que le scénario du match, ce qui l’intéresse, lui, c’est de dézinguer à tour de bras. En général, c’est un ancien joueur, alors il en profite pour utiliser son vécu pour allumer tout le monde autour de lui. A noter qu’en plus, il a la mémoire courte, et il peut très bien se payer d’anciens coéquipiers. L’amitié ou la camaraderie sont des notions très abstraites pour lui. A partir du coup d’envoi, il est comme un dingue, avec le même le goût du sang qu'un requin à Aquaboulevard…
    Exemple:"Il rate tout ce qu'il fait depuis le début. A ce niveau c'est catastrophique..."
  7. Celui qui s’enflamme vite ou "le Denis Balbir"
    Il aurait très bien pu bosser dans la pub. En général, il cartonne surtout à la radio. Son truc à lui, c’est de « surcommenter » la moindre action, même la plus pourrie, comme s’il s’agissait de la dernière contre-attaque d’une finale de coupe du monde. Même quand il commente Brest – Sochaux. C’est sa marque de fabrique. Bon, dans un match vraiment à chier, ça peut réveiller. Même si au fond, on n’est pas dupe, et on distingue assez nettement le jeu du Barça de celui du stade brestois.
    Exemple: La fraaaaaape. Touche.
  8. Le chauvin ou le "Thierry Roland"
    Celui qui même après le ralenti où l’on voit l’os sortir du tibia de l’attaquant continue de dire qu’il trouve que c’est « un peu sévère » de siffler pénalty sur ce genre d’action. Le mot subjectif ne suffit pas... Encore plus flagrant évidemment dans les matchs internationaux. En fait, c'est juste un supporter avec un micro-casque.Exemple: "Ah ils sont bien là nos petits français..."
  9. Le muet ou "le Arsène Wenger"
    Se sent comme un poisson sur le sable. Sa compétence footballistique indéniable doit faire oublier l'erreur de casting. En géneral chroniqueur, le "muet" répond aux relances du commentateur par un lapidaire "oui". Fréquemment associé à «celui qui s’enflamme », forcément, pour compenser un peu..
    Exemple: "Quel jeu de possession Arsene ! Vous ne trouvez pas une petite ressemblance entre ce Bayern 2014 et le Barça de l'ère Guardiola ? - Si..."

D'autres raisons de mettre la radio finalement pour les prochains matchs ?