Vu comme ça, de loin, conduire chez l’Oncle Sam ne présente pas de différences flagrantes avec notre façon de faire. Pourtant, dans les faits, quand on se retrouve derrière le volant d’une belle américaine, les choses sont tout autre et il convient de connaître quelques fondamentaux indispensables au bon déroulement des opérations. Alors oui on roule aussi à droite aux States, mais pour ce qui est du reste…

Les boites automatiques

Aux États-Unis, l’immense majorité des voitures est équipée de boites de vitesses automatiques. On démarre, on enclenche la marche avant et on appuie sur l’accélérateur. Pareil pour la marche arrière. Quand on se gare, on positionne le levier sur le mode parking et le tour est joué ! Au début, c’est bizarre, car le pied gauche ne sert à rien, mais on s’y habitue rapidement en se disant que finalement, c’est plus simple et plus efficace. En plus, impossible de caler !

Crédits photo : New Line Cinema

Les limitations de vitesse

Si vous avez un bouton « cruise » sur votre bagnole, utilisez-le. Les Américains pensent en « nombre d’heures de route » plutôt qu’en kilomètres parce qu’on ne fait pas la chasse au radar sur les routes US. On suit le mouvement qui roule pile à la bonne vitesse grâce à ce régulateur de vitesse et si on double quand même, on voit une voiture de police sortir des buissons. Bas-côté, mains sur le volant, ça ne plaisante pas.

Pas de ronds-points

LA bonne surprise des routes américaines. Chez nous, des ronds-points, il y en a partout. Il faut dire qu’on les a inventé. Décorés ou délabrés, ils fleurissent au rythme de 500 nouveaux tous les ans. C’est même en France qu’on en compte le plus, soit 30000 en 2013. Au début, quand on conduit aux States, on ne réalise pas bien, on se dit juste c’est plus confortable. C’est surtout quand il faut s’en coltiner 5 sur une distance de 5 km une fois de retour au pays qu’on se dit que les mecs se sont quand même un peu trop lâchés…

Le carburant

De l’autre côté de l’Atlantique, la majorité des voitures utilisent du super. Sans plomb ou non. Certaines stations, en ville notamment, ne vendent même pas de gasoil. Même les voitures de location utilisent du Regular, soit du super. Mais vu que là-bas, l’essence coûte deux fois moins cher que chez nous, au final, on s’y retrouve carrément, y compris quand il s’agit de parcourir des grandes distances.

Crédits photo : Paramount Pictures

Les péages sur les autoroutes

Déjà, ils sont moins nombreux qu’en France. Le peu que l’on trouve, y compris à la périphérie des grandes villes comme New York, ne sont pas bien excessifs et n’imposent pas de barrières. On s’arrête, bien disciplinés, et on passe. Pour ce qui est de passer sans s’affranchir des quelques sous que vous demande le guichetier, c’est une autre histoire, mais dans les faits, c’est beaucoup plus simple que dans l’Hexagone.

Le stationnement

Imaginez plutôt payer 8$ pour une demi-heure de stationnement en ville, voire plus. Oh bien sûr, on peut trouver, y compris à New York ou Los Angeles, des places gratuites, mais c’est hyper rare et quand il faut mettre des pièces dans les parcmètres, impossible de se contenter de quelques pièces. À la campagne, c’est beaucoup plus facile et les tarifs, quand les parkings sont payants, sont dérisoires. Dans les deux cas, la police veille au grain et n’hésite pas à faire usage de son carnet de contraventions et de son téléphone pour appeler la dépanneuse. Comptez plus de 50$ pour une amende et quelques 170$ pour récupérer votre voiture à la fourrière (histoire vécue).

La radio

On ne va pas se mentir : en France, quand on veut conduire en écoutant de la bonne musique, allumer la radio est la dernière chose à faire. On n’y entend que de la variété insipide ou des tubes à la mode qui tournent en boucle entre des pages de pub interminables. En Amérique, ce n’est pas la même soupe. Oui, il y a aussi beaucoup de pubs mais tout le monde peut y trouver son compte. Du metal ? No problemo! Du rap ? Il suffit de demander ! De la country ? Vous allez être servis ! Des sermons hyper intimidants qui annoncent la fin du monde dans les flammes de l’enfer ? Servez-vous !

Les feux de l'autre côté du carrefour

C’est surprenant, voire dangereux quand on n’a conduit qu’en France : le feu rouge est parfois de l’autre côté de la route qu’il ne faut pas traverser, ne cherchez pas la ligne d’effet au pied du feu rouge, vous risquez de vous faire défoncer. Donc c’est un coup à prendre, et on vous conseille de le prendre très vite. Genre, dès la première fois.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Le panneau stop

Une petite étrangeté. Souvent, en ville, à un carrefour, tous les conducteurs se confrontent à un stop. La règle voulant que c’est au premier arrivé de passer. Après, c’est chacun son tour, à tour de rôle. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, la règle est respectée à la lettre et tout fonctionne très bien.

La taille des véhicules

Vous avez vu le film Duel, de Steven Spielberg ? Celui où un camionneur fou poursuit un pauvre type sur la route ? Et bien aux États-Unis, c’est un peu comme ça tous les jours, quand on doit se frotter à des camions gigantesques bien bruyants, en ne voyant du conducteur que son avant-bras aussi poilu que musculeux posé négligemment sur la portière. Sans oublier les pick-up qui feraient passer beaucoup des nôtres pour des petites citadines. Plus grosses, plus hautes, plus rutilantes, les voitures américaines imposent le respect.

Crédits photo : Universal Studios

Prêt pour un petit road trip sur la Route 66 ?