C’est vrai qu’avec tout ce qui se passe dernièrement (vous savez, le fait qu’on est tout le temps chez nous) il devient parfois difficile de se rappeler du monde d’avant. Entre les concerts, le ciné, les souvenirs émus des restaurants on en vient presque à verser sa larme parfois en repassant à tout ça tout en regardant ce paysage qu’on a que trop vu par notre fenêtre. Je vous propose aujourd’hui un petit retour sur cet endroit si particulier du milieu sportif pour les souvenirs qu’on a des jeux du cirque de la Rome antique. Attendez, nan, c’est sur les stades de foot en fait. Merde, j’ai regardé Gladiator 10 fois de suite pour rien alors. Bon bah tan pis allez, c’est parti pour le foot.

Préparer son sandwich avant d’aller au stade

Le petit plaisir de se faire son casse-dalle avant d’aller passer un bon moment de joie, de tristesse, d’excitation et de déception tout en se disant qu’au pire du pire on aura quand même la consolation de manger un bon sandwich, c’était quelque chose.

Crédits photo : Topito

Chanter

En choeur, tous ensemble, ce vrombissement dans les tribunes qui nous prend aux tripes, cette fierté de faire partie d’un tout qui crie à l’unisson. Que ce soit les hymnes des équipes, la chanson de Johnny qui porte la poisse ou « la bite à dudule » on s’en fout, c’est le plaisir et l’unité qui nous emporte dans ces moments là.

Avoir quelqu’un devant soi qui nous empêche de voir le match

Toujours un problème quand la personne de devant fait deux mètres ou souffre du trouble bien connu chez les supporters du « je me lève dès qu’il se passe un truc ». Et pendant 90 minutes de match faut dire qu’il se passe quand même souvent des trucs, du coup c’est chiant quand ça arrive. Mais même avec quelqu’un debout tout du long on voudrait quand même y retourner.

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Les challenges Wanadoo à la mi-temps

Voir tous ces gamins tenter d’aller marquer ça nous foutait les larmes aux yeux. Déjà parce qu’ils étaient nuls pour la plupart et aussi parce qu’on prenait des fumigènes dans la gueule, mais bordel, c’était beau.

Siffler l’arbitre ou les adversaires

Qui dit compétition sportive dit respect, civilité et bienséance. Sauf pour l’enculé d’arbitre et l’équipe adverse. Mais c’est de bonne guerre, on les siffle, ils nous sifflent, on les insulte, eux aussi, on crame leur bus… M’enfin vous voyez le truc. C’était toujours dans le respect du sport quoi.

Supporter les commentaires des gens à côté de nous

Ces voisins de match qui ont raté une belle carrière de commentateur ou d’entraîneur vu qu’ils connaissent tout et qu’ils donnent leurs ordres directement aux joueurs. Bon ça vaut pas ceux qui les donnent à leur télé en hurlant dans le salon « mais passe ta balle bordeeeeeel » mais ça nous manque quand même.

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Aller à la buvette à la mi-temps

Raaah ça c’était ouf. On attendait 25 minutes pour un verre, parce que si on y allait avant on ratait une action, après c’était pire, mais on le méritait notre verre. On avait l’impression de jouer un match dans le match, à savoir qui allait avoir son brevage en premier. Des frissons rien qu’à y repenser tiens. Ou c’est peut-être parce que la justice a saisi mes fenêtres (ouais ils peuvent faire ça).

Ne rien voir quand t’es sous les tifos

Un classique ça, quand on voit le truc se glisser sur nous alors qu’une action va démarrer. Alors ouais, on passe la moitié du match à voir que dalle et on pense même plusieurs fois à trouer le truc avec les dents mais ça rend quand même vachement bien à la télé et rien que pour ça ça vaut le coup.

Aller pisser à la 39' pour éviter la foule (… et rater un pion)

Combien de fois bordel, combien de fois ils sont pas foutus de marquer pendant toute la première mi-temps et c’est pile au moment où on va pisser qu’il y a la plus belle action de tout le match. C’est triste mais c’est le jeu.

Partir à la 85ème pour éviter la foule et les embouteillages (... et rater un pion)

Bon c’est ça où attendre tellement de temps dans la bagnole pour rentrer chez nous après le match que quand on arrive à la maison les gamins ont vieilli. Alors des fois faut savoir rater un beau moment visuel pour accepter de l’entendre à la radio dans la voiture sur le chemin du retour (ou pire dans les couloirs du stade alors qu’on court pour aller au parking).

Ne pas comprendre ce que le speaker dit au micro parce que la sono est dégueu

Là aussi, tout est question d’ambiance. Avec la pollution sonore du stade on entend déjà que dalle mais en plus à chaque fois ce qu’il dit est complètement inaudible. On se demande même pourquoi son poste existe encore, y’a probablement un lobby des speakers qui fait pression parce que c’est juste un bourdonnement imbitable le truc.

Attendre 15 minutes à la buvette pour acheter un hot dog

Dans la même veine que pour un verre, mais dans ces moments là quand on a vraiment la dalle on se dit « oh allez, je peux rater 15 minutes de match pour payer un hot dog 12 balles ». Et on le fait bordel, parce qu’on va au bout de nos idées.

Regretter de ne pas avoir préparé son sandwich parce que le hot dog de la buvette est horrible

Cinq minutes plus tard, on se jure qu’on ne tombera plus dans ce piège comme un bleu. Mais c’est plus fort que nous, la prochaine fois on oubliera le sandwich et on y retournera. Parce qu’on est comme ça, on ne va pas toujours au bout de nos idées finalement.

Renverser sa bière sur ses voisins

L’accident bête, la tuile, la connerie quoi. Dans l’excitation on se lève et le contenu de notre verre se déverse sur ce voisin qui fait généralement deux têtes de plus que nous et n’a pas l’air commode. Dans ces moments-là on prie pour qu’il y ait un but histoire de le prendre dans nos bras dans un élan de joie commune et de pas se faire éclater.

Les fumigènes

Ah ça c’est l’apothéose, ce moment magique où on chiale tous sans savoir pourquoi. Enfin si, à cause des fumigènes du coup, mais pour sûr il y a quelques larmes de joie là dedans. Parce que c’est un beau moment qui nous reste en tête, surtout quand les grenades lacrymos arrivent dans les émeutes. Là on chiale vraiment beaucoup.

Bordel, faut tenir les gars, on peut pas lâcher maintenant, pas après tout ce qu’on a fait. Bon, si vous voulez vous rassurer un coup vous pouvez aller voir les règles absurdes qu’on a failli avoir au foot ou les entraineurs de foot les plus tyranniques, ceux qui devraient lever un peu le pied sur la gueulante.