Si DiCaprio n’avait pas été derrière la caméra de Scorsese, est-ce qu’un film sur les déboires d’un millionnaire de Wall Street qui fait n’importe quoi avec son argent serait devenu aussi culte ? Aussi difficile à dire que le mot « rhododendron » est difficile à écrire. Mais si vous pensez connaitre le film par cœur et chantez la drôle de chanson de Matthew McConaughey en vous tapant sur le torse chaque matin, vous ignorez peut-être pas mal de petites anecdotes qui se sont déroulées pendant le tournage et vous vous sentez incomplet, empreint d’échec et vous songez même à faire construire une véranda chez vous. N’ayez crainte, c’est là que j’arrive, c’est mon moment.

Les acteurs sniffaient de la vitamine B

Vu que 94% du film consiste à montrer des gens prendre des drogues, il n’était pas question de truquer l’effet tout le temps, les acteurs sniffaient donc de la vitamine B réduite en poudre pour simuler la coke. Jonah Hill en a tellement pris qu’il a été obligé de passer par la case hôpital parce que ça lui avait provoqué une inflammation des bronches. C’est vraiment de la merde la drogue, même quand on fait semblant on peut finir à l’hosto.

La fameuse "chanson" de Matthew McConaughey est vrai un truc de Matthew McConaughey

Cette scène où l’acteur fredonne en se tapant le torse n’était pas du tout prévue, c’est DiCaprio qui a vu McConaughey faire ça avant de tourner et qui lui a demandé de l’ajouter dans la scène. L’acteur fait apparement ça souvent avant de jouer pour se détendre et se motiver, depuis c’est devenu culte. Regardez moi cette belle gueule.

DiCaprio l'a mise à l'envers à Brad Pitt pour les droits du film

Même Hollywood est un milieu de requins, et DiCaprio savait que Pitt était intéressé par les droits du livre pour en faire un film avec Ridley Scott à la réalisation, mais il le voulait ce film. Il a surenchéri pour obtenir les droits et lui couper l’herbe sous le pied et finalement l’auteur Jordan Belfort a décidé de les filer à Leonardo parce qu’il savait que dans ce cas, ce serait Scorsese à la réalisation. Bon ne vous en faites pas, DiCaprio et Pitt sont encore potes, ils sont venus faire une belote à la maison pas plus tard que dimanche dernier.

Jordan Belfort a encore arnaqué des gens grâce au film

En vendant les droits de son bouquin pour une jolie somme, le département de la justice américaine avait envoyé une injonction à Jordan Belfort pour utiliser 50% de ses gains afin de rembourser ses victimes, ce qui faisait un beau 100 millions de dollars. Sauf qu’après quelque temps, il n’avait rendu qu’une somme « dérisoire » et devait toujours 90 millions, alors qu’il continuait de s’en foutre plein les fouilles en participant à des conventions grâce à sa notoriété due au film. Un enfoiré de première jusqu’au bout.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Ralph Zuranski

Jonah Hill s'est "bradé" pour jouer dans le film

L’acteur avait tellement envie de jouer dans un film de Scorsese qu’il a fait des pieds et des mains pour y arriver (ce qui ne veut pas dire grand chose). Il a décidé de prendre un cachet de 60 000$ pour son rôle assez important, ce qui en fonction du nombre de jours de travail était le minimum légal. Après ça reste 60 000$, quand on parle de minimum, c’est relativement confortable.

Margot Robbie a eu le rôle parce qu'elle a improvisé à l'audition

Alors qu’elle donnait la réplique à DiCaprio devant l’équipe de casting et ce bon vieux Martin Scorsese, elle devait terminer sa petite scène en s’approchant de Leo et l’embrasser. Elle est donc arrivée devant lui et s’est approchée avant d’avoir une pulsion d’improvisation et de le gifler en lui disant d’aller se faire foutre. Autant vous dire que ça a fait son petit effet puisqu’elle a été prise. Comme quoi, gifler Leonardo DiCaprio peut vous amener loin dans la vie.

Crédits photo (CC BY 2.0) : https://www.flickr.com/photos/146461623@N05

La production du film a été obligée de payer 60 millions de dollars au gouvernement américain

Une histoire obscure qui concerne la maison de production malaisienne Red Granite Picture qui appartient au beau-fils du premier ministre malaisien. En gros plusieurs films dont celui-ci auraient été en partie produits avec de l’argent volé à des fondations et la boite de production a été obligée de reverser la coquette somme de 60 millions au gouvernement américain. Même autour du film, ça parle de magouille.

Steven Spielberg est passé sur le tournage donner une petite leçon de réalisation

Spielberg est un mec sympa qui est toujours prêt à filer un coup de main aux petits jeunes qui débutent. Il était passé sur le plateau voir comment s’en sortait Scorsese et il a décidé de rester la journée pour aider son pote à réaliser la séquence du speech. Il a proposé des angles de caméra, un découpage des plans et aurait même suggéré que l’équipe se fasse livrer des pizzas. Un vrai professionnel.

John Bernthal a vraiment foutu une patate à Jonah Hill

Lors d’une scène où les deux personnages s’embrouillent, John Bernthal devait frapper Jonah Hill et Scorsese trouvait que ça faisait trop faux, il a donc demandé à ce qu’il le frappe pour de vrai. Hill était moyen chaud et il se chiait un peu dessus, mais au final il a déclaré que c’était l’une des scènes de sa carrière où il avait pris le plus de plaisir. Pour rappel, ce mec a accepté un plus petit salaire pour se faire frapper et aller à l’hôpital à cause de la fausse coke.

C'est Tommy Chong qui a fait écrire son bouquin à Jordan Belfort

Bon, je doute que beaucoup de gens connaissent ce monsieur (sauf ceux qui regardaient « That ’70s show »), mais Tommy Chong est un humoriste américain qui roulait en duo avec Cheech Marin dans les années 70. Deux acteurs qui fumaient beaucoup d’herbe et faisaient des sketchs et des films. Bref, Chong était incarcéré dans la même prison que Jordan Belfort et les deux compères logeaient dans la même cellule. Après avoir entendu son histoire, Chong a clairement motivé Belfort à en faire un bouquin tellement c’était n’importe quoi, du coup, c’est indirectement grâce à lui si vous avez vu le film.

Crédits photo (CC BY 2.5) : David Shankbone

Donald Trump voulait un rôle dans le film

Ouais, ce Donald Trump là. En gros une scène était tournée près de la Tour Trump, immense édifice qui compense probablement la petitesse d’autre chose démontre sa toute puissance et Donald voulait jouer dans le film après être passé sur le tournage. Sauf qu’il ne voulait pas seulement d’un caméo où on le voit marcher, mais d’un truc plus important, ce qu’on lui a refusé. L’argent n’achète pas tout Donald.

Le véritable Jordan Belfort apparait dans le film

Forcément il devait y avoir un petit caméo du vrai monsieur dans le film et il apparait à la toute fin lorsque que quelqu’un sur scène présente DiCaprio devant une assemblée, ce quelqu’un c’est le véritable Belfort. Toujours intéressant à savoir, comme le temps de cuisson d’un chapon. C’est trois bonnes heures à 150° pour un chapon de trois kilos.

Jonah Hill a fait volontairement vomir DiCaprio

Lors d’une scène où les deux personnages mangent des sushis, Jonah Hill a fait en sorte qu’on doive faire et refaire la prise en veillant bien à ce que DiCaprio continue de bouffer des sushis. Au bout de la soixante-dixième il s’est passé ce qu’il devait se passer et l’acteur a été obligé de s’arrêter pour aller gerber. Ils ont vraiment de meilleures blagues que nous.

DiCaprio s'est inspiré d'une vidéo Youtube pour tourner sa scène sous drogue

La fameuse scène où le personnage a pris des Quaaludes et essaie de sortir de sa Lamborghini a été complexe à préparer pour l’acteur. Il s’est alors inspiré de plusieurs trucs dont la vidéo « The drunkest man in the world » pour trouver la bonne gestuelle et marcher avec autant d’aisance qu’un enfant de deux ans sur des rollers.

Jordan Belfort a fait un procès à la production

Quand vous faites un film sur un arnaqueur, il ne faut pas s’étonner qu’il tente de vous arnaquer, c’est dans sa nature. Après l’histoire de l’argent volé de la production malaisienne, Belfort a déclaré que ce scandale avait amené une image négative à son histoire (le culot du mec) et il a réclamé 300 millions de dollars de compensation. Une belle merde jusqu’au bout.

Et si vous voulez encore un peu parler de lui allez voir les meilleurs films de Scorsese et les films préférés de Scorsese. Ce ne sont pas les mêmes, il est assez modeste.

Sources : Cracked, Biography, ScreenRant, Ranker.