Vous vous souvenez quand vous avez voté pour la première fois et que vous vous êtes dit « oh cool ! je suis adulte ! » Eh bien c’est cool pour vous, mais sinon dans d’autres endroits, c’est après s’être pris 200 coups de fouets et avoir pris de la drogue à la con qu’on se dit « oh cool ! je suis vivant ! Ah et adulte aussi. »

Les fourmis balle de fusil des Satéré-Mawé

Ce peuple de la forêt amazonienne brésilienne oblige les jeunes garçons qui vont devenir des hommes à mettre leur main dans un gant rempli de fourmis balle de fusil. La fourmi balle de fusil, comme son nom l’indique, est une véritable petite pute : sa piqûre fait aussi mal que de se recevoir une balle. Les garçons doivent garder leur calme (et leur main dans le gant) pendant une dizaine de minutes, quitte à se retrouver avec la main paralysée. Et le pire, c’est qu’on renouvelle l’épreuve pour être bien sûr que t’es bien un mec.

Les Hamer et la cérémonie de l'Ukuli

Dans la vallée de l’Omo, en Ethiopie, le passage de l’âge de petit garçon à celui d’adulte à même de se marier est une cérémonie à part entière avec tout ce que ça a de bizarre, parfois ridicule et parfois violent. Devant un public bruyant et très agité, les prétendants au titre d’adulte se parent de plumes et doivent flageller des femmes. Ensuite, ils enlèvent leurs habits et, entièrement nus, sautent au-dessus d’un boeuf agité par quatre fois. Après, t’as le droit de te marier si t’es pas mort.

Au Vanuatu, le saut du Gol

Rite de passage à l’âge adulte et passage obligatoire pour les hommes qui veulent augmenter leur rang social, le saut du Gol consiste, pour les populations locales, à édifier une tour en bois d’une trentaine de mètres à plusieurs paliers toujours plus élevés desquels les hommes doivent se jeter, une simple ficelle attachée aux pieds. Ils doivent eux-même sélectionner leur liane et n’ont pas intérêt à se planter, parce qu’on ne parle pas là de saut à l’élastique hein : il n’y a pas d’amortissement.

Le metatah de Bali

Il s’agit d’une cérémonie de limage de dents typique de Bali. Ce passage obligé doit avoir lieu avant le mariage des garçons comme des filles (soit entre 6 et 18 ans, parce qu’on peut se marier tôt, à Bali). Les canines pointues symbolisent le mal propre à chaque individu qu’il convient de limer. Pas d’anesthésie, pas mal de douleur, mais surtout tout un décorum pour la cérémonie.

La scarification des Kaningara

En Nouvelle-Guinée, les Kaningara font pas semblant de faire semblant quand il s’agit de prouver qu’un petit garçon est devenu adulte. En réalité, aux yeux de la convention de Genève, on pourrait tout simplement parler de torture. Pendant plusieurs semaines, ils vont subir des mutilations nombreuses et très douloureuses : on leur fait des énormes incisions dans le dos pour que les cicatrices lui donnent une allure de peau de crocodile ; en attendant que ça cicatrise, on les humilie quotidiennement pour bien leur rappeler c’est qui qui domine. Tu m’étonnes qu’il y ait des adulescents, après ça.

Fouet ou tatouage ? C'est au choix chez les Peuls

Au Bénin et au Niger, chez les Peuls, le rite de passage n’est pas le même selon si vous avez un zizi ou une foufoune. Les garçons doivent en effet combattre au fouet contre des représentants du même âge issus de villages voisins : celui qui frappe le plus fort et a le moins mal devient un mec aux yeux de sa tribu, l’autre rentre chez lui en pleurant. Pour les meufs, c’est différent : on les tatoue pendant plusieurs heures sur le visage avec une aiguille. Et si elle pleure, on arrête, parce qu’elle n’est pas prête à devenir une femme.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Steve Evans

Un deux trois horreur chez les Matausa

Si t’es un Matausa de Papouasie-Nouvelle-Guinée et que tu espères un jour pouvoir baiser, il faut en passer par là, sans quoi toutes les filles te regarderont avec dédain : d’abord t’enfoncer un énorme bâton dans la glotte pour vomir au maximum. Ensuite, t’insérer des feuilles coniques le plus loin possible dans le nez pour pisser le sang et la morve. Enfin, on te tire des flèches sur la langue à plusieurs reprises. Ayé, t’es un homme mon fils.

Le wysoccan des Algonquins

Ce peuple originaire du Canada estime que la condition sine qua non pour devenir un homme est de laisser son enfance de côté. On prend donc le gosse, on l’emmène à l’écart de tout le monde et de sa famille et on lui fait prendre du wysoccan, un mélange hallucinogène qui te déglingue la tronche. Visions en tout genre et oublie de qui t’es. Si tu survis (et que tu n’es pas devenu fou), tu es un homme.

Les Matis du Brésil, la chasse et la vision

Si tu veux devenir un mec chez les Matis, il faut savoir chasser. Et pour savoir chasser, il faut bien voir : donc on t’injecte du jus de plante dans les yeux. Et puis faut que tu sois endurant : donc on te fouette pendant des heures. A la fin, on t’injecte un poison de grenouille dans le sang et on te confronte à plein de plantes urticantes. Ayé tu peux aller chasser.

Chez les Masaï, on te laisse tout seul une nuit dans la brousse

Et si tu survis, bah ça va, t’es un mec. Rappelons que, dans la brousse, il y a des lions, des éléphants, des animaux sauvages et tout le toutim. Et que tu as environ 11 ou 12 ans quand ça se produit. Quand je pense que ma mère me laissait pas aller à la boulangerie tout seul à l’époque, hein. Autres lieux autres moeurs.

Perso j’ai passé mon bac.

Sources : Listverse, Global Citizen, Easy Voyage, Toi qui viens d’Ethiopie