Le mec est là depuis des années, pote avec la droite, pote avec l’extrême-droite, pote avec la gauche, pote avec l’extrême-gauche, détesté par tous les tenants du système. Le mec est là, il plie, comme le roseau, mais il ne rompt pas, sauf avec l’UMPS parce qu’il sait, depuis son fief de Yerre, préparer demain. Tu lui files un micro, le mec te réinvente le pogo ; tu lui files une guitare du système, il la casse. Nico la classe, Nico la frime : la seule raison pour laquelle il ne fait pas partie du club des 27, c’est parce qu’il a fait un doigt à la mort.

Il a pas sa langue dans sa poche

Le programme de Fillon ? « Le plus con de l’histoire de la droite« . Si Fillon avait été en résistance ? « On serait sous l’occupation aujourd’hui. » BAM DANS LES DENTS ! Le mec manie l’uchronie avec autant d’aisance que le sourcil froncé.

Il fait des actions coup de poing

Le type n’a peur de rien, pas même des voitures lancées à grande vitesse sur l’autoroute et des gendarmes.

Le nom de son parti pourrait être celui d'un groupe de ska

« Debout la France ». Franchement, si ça ressemble pas à un nom de groupe RAF des années 80 ça, du genre qui a fait des premières parties des Béruriers noirs avant de sombrer dans l’indifférence, c’est que je m’y connais pas.

Il a un nom de scène

Le mec s’appelait Nicolas Dupont, et ça lui suffisait pas. En CP, il a voulu se démarquer des autres en rajoutant le nom de sa mère, Aignan. Du coup, le type, il a (presque) deux prénoms du Petit Nicolas dans son nom, ce qui est quand même une prouesse. Et surtout, il a un nom de scène, comme Johnny Hallyday.

Il a été pote avec Chevènement

Or, Chevènement, c’est l’homme aux trois démissions. Dis-moi qui tu fréquentes… En 2002, il a même signé un bouquin avec le Che : « La République est morte, vive la République ! » Encore un titre punk. Les mecs auraient pu faire une tournée ensemble sans ce fichu AVC.

Il a démissionné de l'UMP

En janvier 2007. BAM. CLAC. RIEN A FOUTRE. JE ME CASSE. JE ME POSE PAS DE QUESTION, JE CLAQUE LA PORTE.

Il déchire des billets, comme Gainsbourg

Le mec a déchiré un billet de 10 euros géant pour dénoncer la misère, les délocalisations, le chômage et la pauvreté entraînés par l’euro. SCANDALE !

Ses bouquins ont des noms de chansons de Ludwig 88

« L’Europe va dans le mur. Elle accélère. Et elle klaxonne ! » ; « Ne laissons pas mourir la France » ; « J’aime l’Europe je vote non » ; »Osons la France ». Mention spéciale pour le premier.

Il prend de la drogue

Un type qui déclare un truc aussi peu clair que : « La France, oui, est multi-ethnique mais la France n’a jamais été multi-culturelle et elle peut être multi-ethnique parce qu’elle ne peut pas être multi-culturelle. » sans autre forme de procès est probablement sous prozac, a minima.

Il fait des spectacles partout en Europe

Et notamment en Grèce, où il casse la baraque.

Punk is not dead. Nico non plus.