OK, le Moyen Âge et l’Antiquité ne sont pas forcément les périodes dans lesquelles on aimerait se téléporter (coucou l’espérance de vie à 45 ans). On peut critiquer beaucoup de choses, mais pas leur mode de vie ultra-écolo. Prenez-en de la graine (mais pas trop non plus, c’est un peu crado quand même…) !

Chez les Romains, l'urine servait de bain de bouche

On n’a pas trouvé plus naturel comme produit ! Un petit shot de pipi, et hop, sourire Colgate ! En réalité, c’est l’ammoniaque contenu dans l’urine qui a des vertus blanchissantes. Qui aurait cru que l’urine était un allié anti dents jaunes, sérieusement ?

Le pipi était aussi utilisé pour détacher les vêtements

Et toujours pour les mêmes vertus ! En effet, à l’époque, si vous apportiez vos draps chez le blanchisseur, vous payiez en réalité pour qu’un type fasse tremper vos linges dans des petits bains d’urine diluée à l’eau, tranquillou. Dégueu, mais plus sympa pour la planète que tous ces produits blanchissants ultra chimique.

Le masque de Toutankhamon était un produit d'occasion

Selon plusieurs égyptologues, le fameux masque ne lui était initialement pas destiné. Plusieurs arguments pour renforcer cette théorie : le pharaon est décédé jeune (vers 17 ans), et a pris tout le monde de court. Selon les rites funéraires égyptiens, il ne pouvait s’écouler plus de deux mois entre le décès et la fermeture du sarcophage. Or, la réalisation d’un tel masque est bien plus long à réaliser. Pour certains chercheurs, il avait été réalisé pour sa belle-mère, Nefertiti. En 2014, les scientifiques ont découvert, au dos du masque, que le nom de « Toutankhamon » recouvrait une inscription antérieure.

Au XVIIIe et XIXe siècle, des prothèses dentaires étaient conçues à partir des dents de soldats décédés

Quoi de plus bon marché, visuellement très réaliste et solide, que de vraies dents pour combler les trous laissés sur une gencive ? La question est vite répondue en 1815, lorsque quelques opportunistes préfèrent récupérer la dentition de soldats morts sur le champ de bataille de Waterloo, plutôt que de casser sa tirelire pour des dents en ivoires, pas bien solide et assez cheap. Ces prothèses un peu morbides ont été renommées « dents de Waterloo ». Éthiquement discutable, mais écologiquement imbattable !

Ils partageaient la même éponge pour s’essuyer les fesses

Comme disait le vieil adage « La mia cacca è la tua cacca » (« mon caca est ton caca », en italien). (J’ai menti, cet adage n’existe pas.) (Mais avouez que ça aurait pu !) (Cette succession de parenthèses vous stresse ? Bah désolée, c’est pas fini…) (Je rigole, c’est bon, c’est terminé). BREF. Dans les villes romaines, on trouvait de nombreuses toilettes publiques. Elles étaient souvent luxueuses et décorées de marbre et de tableaux. Les Romains s’installaient sur des bancs avec des trous, en dessous desquels se trouvaient les égouts. Chacun d’entre eux pouvait accueillir une douzaine de personnes en même temps. En plus de partager un même espace et de bonnes petites odeurs, ils n’avaient aussi et surtout… Qu’une seule éponge pour s’essuyer le derche (un xylospongium, de son doux nom). Une, pour douze. Une, pour la journée. Une, pour les centaines de personnes qui y défilent. MIAM. Dégueu, mais bien plus écolo que nos 8 rouleaux de PQ par mois et par personne.

Crédits photo (CC BY 3.0) : Dickson. Herdemerten ( Hannibal21 )

Ils concoctaient des boissons énergisantes avec du crottin de chèvre

Les excréments de chèvre n’étaient pas gaspillés ! En plus de les utiliser pour panser leurs blessures, ils les mélangeaient aussi à du vinaigre en guise de boisson énergisante. Sacré mélange. Selon Pline l’Ancien, écrivain romain, l’empereur Néron en était dingue. Ça ne vaut sûrement pas un bon petit Perrier Energize en termes de goût, mais c’est vachement plus naturel.

Tous les légumes étaient bio

Pas de pesticide, pas d’avion pour acheminer les produits d’un continent à l’autre, et même pas encore d’Amérique pour rapatrier du café et des fruits exotiques. Des bons petits légumes du potager, cultiver avec amour, passion, et fatigue.

Crédits photo (Domaine Public) : Paul Limbourg, Hermann Limbourg and Jean Limbourg

On était en mode "slow fashion"

Et on ne sur-lavait pas nos vêtements. Sous le règne d’Elizabeth I (1558-1603), par exemple, on ne connaissait pas de procédé de lavage pour la soie ou le satin. On se contentait donc d’un petit coup de brosse et d’un coup de parfum. À l’époque victorienne, les dressings des dames étaient généralement composés de deux ou trois robes de laine, qu’elles portaient toute l’année. Slow, très slow, fashion mood !

On se déplaçait à cheval

La voiture des temps anciens, avec la pollution en moins. Je ne dis pas qu’un cheval ne rejette pas de CO2, je dis juste qu’il ne consomme aucune énergie fossile pour avancer. À l’inverse de nos grosses cylindrées, tout le CO2 émit est préalablement capté dans l’atmosphère. Bon après, oui… On a dit écologique, pas rapide, hein !

Les maisons étaient isolées avec des produits naturels

Exit la laine de verre et autres isolants nocifs, au Moyen-Âge, on se contentait simplement de combler les trous entre les pierres avec de la boue et de la paille. Rien de plus. De quoi conserver la chaleur émise par la cheminée, et pas par nos vieux radiateurs ultra-énergivore, pf.

On est bien loin de nos semi trucs écolos pas vraiment écolos, hein !