Si on est à peu près tous d’accord pour dire que le couvre-feu et le confinement sont déjà des punitions en soit, on s’expose à d’autres sanctions si on ne les respecte pas. Du moins c’est le cas en France. Dans plusieurs autres pays du monde les sanctions peuvent être beaucoup plus sévère, atteignant parfois le stade de l’humiliation, de la violence gratuite ou même dans certains cas la mort. Plusieurs exemples assez effrayants que nous allons voir.

Les Philippines et l'ordre de tuer

« Tuez-les par balles », voilà les mots adressés aux forces armées du pays par le président philippin Rodrigo Duterte pour punir les gens qui ne respectent pas le confinement. L’année dernière, plusieurs personnes avaient été enfermées dans des cages pour chien ou obligées à s’assoir au soleil pendant un certain temps par les forces de l’ordre en guise de punition. Deux enfants qui avaient brisé le couvre-feu avaient aussi été enfermés dans des cercueils. Des agissements révoltants et terrifiants pointés du doigt par plusieurs ONG.

La mort d'un Philippin après avoir fait des squats comme punition

Tragique décès que celui d’un Philippin à qui la police avait ordonné de faire 300 squats car il était sorti de chez lui pendant le couvre-feu. L’homme très affaibli a été pris de convulsions deux jours plus tard avant de décéder. Ce genre d’humiliations et de pratiques ne sont malheureusement pas en vigueur qu’aux Philippines.

Coups de feu et coups de bâton au Kenya

« Une nuit de terreur » titrait un journal Kenyan en parlant de tragiques évènements qui prennent place en ce moment dans le pays, provoquant le jugement de plusieurs membres de la police pour des actes de violences extrêmes. Des coups de bâtons sur la foule, l’emploi de gaz lacrymogène mais également des rues « vidées » à coups de feu qui ont provoqué la mort d’un enfant de 13 ans qui était sur son balcon.

Des coups de matraque au Sénégal

Alors que le couvre-feu était en vigueur dans le pays, l’arrestation de l’opposant politique Ousmane Sonko avait provoqué d’immenses vagues de violence au mois de mars. Le contexte déjà tendu a donc peut-être favorisé des agissements et des débordements des forces de l’ordre pendant les contrôles. Coups de matraque, humiliations et violences injustifiées sont alors employées sur la population, des actes dénoncés par Amnesty International.

Atteinte à la dignité au Paraguay

L’année dernière alors que le Paraguay était en confinement, plusieurs agissements honteux de la police avaient été pointés du doigt. Des vidéos montrant de gens en train de faire des sauts sur place en levant les mains tout en répétant « Je ne quitterai plus ma maison » devant des policiers tenant un taser à la main avaient alors circulé. Des méthodes dégradantes et humiliantes.

Des gens fouettés au Burkina Faso

« Attention à ceux qui ne vont pas respecter. Ce sera à leurs risques et périls » avait déclaré le porte parole du Burkina Faso Remis Fulgance Dandjinou. Les gens qui sortent dans les rues en dehors des heures permises s’exposent à des coups de fouets de la police et à des violences outrancières. Suite à de nombreuses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les internautes accusent la police locale de « bavure » et de « torture ».

Violences en Côte d’Ivoire

Dans ce troisième pays d’Afrique de l’Ouest les habitants sont aussi victimes de violences et de ridiculisation de la part des forces de l’ordre qui multiplie les coups de matraque mais également des actions forcées comme « chanter et danser » pour humilier les personnes qui bravent le couvre-feu. Le porte parole de la police Ivoirienne avait alors réagi aux accusations : « si vous bravez le couvre-feu, on ne va pas vous caresser ».

Des sanctions effrayantes en Inde

Obliger des gens à marcher à quatre pattes, les asseoir avant de les asperger de désinfectant ou d’eau de javel ou de les forcer à faire des pompes (ou tout simplement les frapper), voilà le genre de punitions que la police indienne réserve aux gens qui ne respectent pas le confinement instauré. Dégradant. Plusieurs touristes qui ne respectaient pas les règles ont eu comme punition d’écrire cinq cent fois « je suis désolé » sur une feuille.

Des gens enfermés en cage au Népal

En 2020 également pendant le confinement, des images de gens enfermés dans une cage à Kathmandu avaient été partagées sur les réseaux sociaux. Les forces de l’ordre du pays avaient même un outil pour saisir les gens à un mètre de distance, sorte de pince au bout d’une perche. De quoi déshumaniser complètement les gens.

Sources : Slate, France Tv info, CNews, L’Obs.