Notre corps fait tout un tas de trucs assez extraordinaires et tout ça gratuitement sans prendre de RTT. Hyper sympa, le gars. Mais parmi ces phénomènes étonnants, il y en a beaucoup dont on connaît le nom usuel et non la vraie dénomination scientifique. On s’en va de ce pas vous expliquer tout ça.

Les dents du bonheur

Allez savoir comment et pourquoi on s’est retrouvé avec cette expression un peu niaiseuse alors que le mot qui qualifie ce phénomène était tout à fait charmant : un diastème. C’est-ti pas jouli comme tout, ça ? Bon, en vérité ça fait partie des mots qu’on ne connait pas sur le corps humain, je vous rassure. On utilise ce terme en odontologie (soit la science médico-chirurgicale couvrant l’étude de l’organe dentaire) pour désigner un écartement entre deux dents (qui ne sont pas systématiquement les incisives supérieures) qui est dû le plus souvent à des incisives latérales trop étroites ou parce que certaines dents ne poussent pas alors forcément il y a des espaces en trop.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Bryon Viechnicki

La formation de caca d’œils

Tu sais ces vieilles croûtes dégueulasses que tu extraies le matin de ton globe oculaire après avoir bavé toute la nuit sur ton oreiller ? Eh bien ça s’appelle une chassie. Ce sont des sécrétions visqueuses produites par les yeux pendant que tu pionces. En fait c’est plutôt pratique parce que c’est le résultat du nettoyage de tes yeux. De base, les battements de tes paupières permettent d’évacuer toute la merdasse accumulée, grâce à un savoureux mélange de larmes, de mucus et de lysozymes (des enzymes qui pètent la tronche aux bactéries). Quand tu dors, naturellement, tu bats moins des paupières et la chassie attend donc son heure au coin de tes yeux ce qui forme le légendaire caca d’œil.

Crédits photo (CC BY 2.0) : sprungli

Les gargouillis

On vous avait parlé il y a peu des grandes questions qu’on se pose sur les gargouillis. En fait c’est tout à fait naturel même si ça te fout la shouma dans une salle bien silencieuse. On les appelle plus sérieusement les borborygmes et ils sont dus aux mouvements liquides qui se produisent dans tes intestins lors de la digestion.

Le hoquet

Saviez-vous que le mot « hoquet » vient de l’onomatopée qu’il génère ? Ce « hok » qu’on exprime et qui suscite chez nos congénères l’irrépressible envie de te faire passer le hoquet en te faisant peur d’un coup. En fait son vrai nom scientifique est une myoclonie phrénoglottique, autant dire, un truc qu’on a plus de mal à caler dans le langage courant. Le phénomène produit est on ne peut plus naturel c’est une secousse musculaire involontaire du diaphragme et de la glotte.

La gueule de bois

On n’aurait pas cru qu’un phénomène bêtement lié à la nécessité de remplir son corps de Doliprane ait un vrai nom scientifique. Eh bien si. La veisalgie décrit ainsi un « inconfort succédant à la débauche » selon son origine étymologique norvégienne « kveis ».

Un bouton purulent

Scientifiquement on parle plutôt d’exsudat pathologique, ce qui ne rend pas le perçage de bouton moins dégueulasse aux yeux de l’humanité. Et j’en place une petite aux couples qui se percent les boutons entre eux, vous irez brûler en enfer.

Le vomito

Vomir toute ton âme dans les toilettes d’un bar c’est pas très digne. En revanche, être sujet à un rejet actif du contenu gastro-intestinal c’est tout de suite plus chic. Voilà pourquoi on vous a livré aussi les noms scientifiques de sécrétions dégueulasses.

Crédits photo : Topito

Quand ton coeur s'arrête quand tu fais une chute dans un parc d'attraction (ou parce que tu te jettes du 27e étage d'un immeuble)

On vous avait déjà expliqué ces sensations du quotidien comme celle-ci qui peut même survenir dans un ascenseur. Evidemment, ton cœur ne s’arrête pas vraiment, c’est juste un dérèglement de l’oreille interne qui crée ce qu’on appelle un vertige otolithique.

Avoir mal dans les glandes salivaires quand tu t'apprêtes à manger un truc qui te fait saliver de ouf

C’est vrai que de base on n’a pas vraiment de mot pour décrire cette petite douleur du plaisir qui survient quand on entame la première bouchée d’un repas. C’est pas pour rien qu’on l’appelle le syndrome de la première bouchée. C’est une forme de pathologie qui se manifeste par une crampe dans la région de la glande parotide juste en dessous des oreilles. En fait les glandes salivaires sont beaucoup trop excitées à l’idée de manger et produisent de la salive (d’où l’expression « avoir l’eau à la bouche »), du coup elles donnent tout ce qu’elles ont et te font douiller ta race.

Avoir trèèèès très mal quand tu te tapes le coude sur un coin de table

L’expression la plus connue c’est se frapper le petit juif, qui s’explique par le fait qu’au temps de jadis d’avant, les commerçants juifs qui vendaient du tissu le mesuraient en l’enroulant sur l’avant-bras et le geste leur occasionnait bien souvent des coups sur cette zone douloureuse. Scientifiquement on parle de frapper le nerf ulnaire.

Crédits photo (Domaine Public) : Henry Vandyke Carter

Sources: Brightside, Néon, Le Monde