On le sait, GOT est une série politique. Mais pas n’importe quelle série politique : une série politique française. Eh oui monsieur. Quand on y réfléchit, on voit bien que les scénaristes se sont contentés de regarder notre personnel politique pour construire leurs personnages. Tout comme l’avait d’ailleurs déjà fait J.K. Rowling pour Harry Potter.

Emmanuel Macron - Jon Snow

Un type que personne n’attendait se retrouve tout à coup propulsé personnage principal du pays. Il est jeune, il est BG, mais il est un peu monoexpressif sur le libéralisme. Une déferlante de marcheurs finit par modifier considérablement son destin. Sans compter qu’il sort avec quelqu’un qui aurait l’âge d’être sa tante.

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Anne Hidalgo - Cersei

Bien installée au Conseil de Paris après avoir longtemps été dans l’ombre du dirlo, elle n’est pas prête du tout à laisser sa place, même si les prétendants se multiplient. Elle gouverne seule et se fout de la grogne environnante. Et si la droite lui demande de voter avec elle un projet, elle dira oui et ne le fera pas. Faut pas l’emmerder, Annie.

Jean-François Copé - Littlefinger

Le type avait tellement envie d’accéder au trône de fer que sa mère lui faisait un gâteau d’anniversaire en forme d’Elysée depuis qu’il était petit. Le plus grand des intrigants qui a bien failli réussir son coup à force de mensonges et de trahisons. Malheureusement, un scandale nommé Bygmalion a eu raison de sa faconde : un véritable coup de poignard dans le dos. Depuis, plus de nouvelles.

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Marine Le Pen - Daenerys

Parce que son père avait, lui aussi, lorgné sur le trône, Marine a décidé qu’elle prendrait sa suite. Elle a écarté ses soeurs et a longtemps cru pouvoir faire alliance avec sa nièce – avant de se rendre compte que celle-ci prétendait elle aussi au trône. Entourée de dragons qui crachent des idées nauséabondes pour distiller la peur, elle se pose comme une conciliatrice par opposition à eux et a fait le choix de consolider les frontières avant tout – quitte à retarder son accession au trône.

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Benoît Hamon - Ned Stark

Il est mignon, il dit des choses intéressantes et intelligentes, il a été ministre, il fait confiance à ses amis et… Il n’existe pas. Personne ne l’écoute. Valls l’a trahi, le PS l’a trahi : Hamon s’est fait décapiter au moment précis où il se lançait dans la course au trône, laissant son parti orphelin entre les mains des seconds couteaux. Pauvre Beubeu.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Jacques Chirac - Tyrion

Séducteur, buveur, viveur, bouffeur, Chirac a tourné autour du trône pendant toute sa vie politique. Plein de fois on l’a cru mort, trahi par ses plus proches amis, abandonné, contraint à l’exil et pas seulement fiscal ; il est toujours revenu. Et a d’ailleurs fini par s’assagir pour enfin accéder à la fonction suprême – ce que Tyrion peut encore faire.

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Nicolas Sarkozy - Ramsay Bolton

Le mec est nerveux : si tu l’embêtes, il peut te pendre à un croc de boucher. Bâtard dans sa propre famille politique après sa trahison pour Balladur, le voilà propulsé sur le devant de la scène par la seule force de ses efforts. Avec lui, on ne transige pas. Enfin du moins jusqu’à ce qu’un type un peu neuneu un peu gentil vienne le dégager de là.

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Les gilets jaunes - Les marcheurs blancs

Si vous avez besoin de preuves que ce sont les mêmes personnes, il vous suffit de cliquer ici.

François Hollande - Theon Greyjoy

Longtemps transfuge au sein de son parti et spécialiste des arbitrages en interne, il a fait le choix, d’un coup, de choisir son camp libéral – tout en l’ayant pourfendu quelques mois avant. Mal lui en a pris : au plus bas dans les sondages, il a dû renoncer à pas mal de choses pour laisser la place à des seconds couteaux qui ne l’ont pas ménagé. Mais le voilà de retour, près à se sacrifier s’il le faut pour le bien commun. Un Greyjoy ne devrait pas dire ça.

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Manuel Valls - Jaime Lannister

Petit roquet toujours prompt à dégainer son arme, il a assassiné le roi en le poussant vers la sortie – sans pour autant prendre sa place. Dès lors, la débandade : le bouc, la perte de sa main gauche au profit de la droite, la défaite face à plus à gauche. Face à cela, il a choisi d’abandonner famille et amis pour s’exiler et mener un nouveau combat perdu d’avance, qu’il soit à Winterfell ou en Catalogne.

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On sait que les marcheurs blancs ne voteront pour aucun d’entre eux.