Ah, vous ne pouvez pas vous étonner parce que vous êtes morts. Pas de chance, parce qu’il y a de quoi. On est dans le domaine de l’insolite. C’est pas tous les jours qu’on meurt d’avoir trop aimé la musique. Robespierre pourrait vous le dire, puisqu’il est lui-même mort guillotiné.

Crassus, la soif de richesses

Crassus était un général romain qui aimait bien l’argent, l’or, et tout ce qui brille en général. Il était considéré comme l’homme le plus riche de l’Histoire de l’empire romain. Mais plutôt que de prendre des vacances bien méritées à St Tropez comme tout un chacun, il s’est dit que s’il pouvait mettre à l’abri du besoin ses enfants, ses petits-enfants, et les arrières-petits-enfants des enfants de ses petits-enfants, ça serait pas mal non plus. C’est pour ça qu’il s’attaque à l’empire parthe en 55 avant ce bon vieux JC, avec plus de 40.000 hommes, car il voit que cet empire est bien riche, et qu’ils pourraient partager, franchement, faites pas vos bâtards. Sauf qu’il est tellement pressé de prendre un bain dans sa nouvelle piscine de billets qu’il ne prend pas vraiment le temps de réfléchir, et prend tout un tas de décisions stratégiques catastrophiques. Battu par une armée 4 fois moins nombreuse, il se fait capturer par les Parthes, qui lui font couler de l’or liquide dans la gorge pour le réhydrater, mais il doit être allergique car il en meurt. Son corps sera envoyé en pièces détachées à Rome.

Emil Nobel, badaboum

Emil Nobel est le frère d’Alfred, oui, c’est bien le mec qui a créé le Prix Nobel de la Paix. Il faut dire qu’il avait toute légitimité à créer cette récompense car, avant ça, il avait inventé avec son bro la dynamite, outil de paix par excellence. Si le nom d’Alfred est beaucoup plus resté que celui d’Emil, c’est parce que ce dernier a découvert de très près que son invention pouvait être mauvaise pour la santé, à seulement 21 ans. La tuile.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Paul Walker, petit ange parti trop tôt

Ça me pèse d’écrire ces lignes. La mort de Paul Walker m’a traumatisé. Ce magicien du cinéma, véritable pierre angulaire de la pop culture, semblait pourtant avoir eu son permis B avec la note maximale, et mettre un point d’honneur à assurer sa propre sécurité au volant en attachant précautionneusement sa ceinture de sécurité à chaque fois que nécessaire. La série des Fast&Furious nous démontrait à chaque fois son implication dans la préservation de la sécurité routière. Pourtant, par un triste jour d’automne 2013, son existence s’est brutalement arrêtée dans un accident de la route. C’est terrible.

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Jean-Baptiste Lully, pour l'amour de la musique

JB pesait pas mal dans la cour de Louis XIV. C’était en gros son ministre de la musique, et il a eu une vraie influence sur la musique baroque. Sauf qu’en 1687, le Roi-soleil se fragilise un peu et tombe bien malade, presque comme si c’était un être humain et pas un roi de droit divin. Heureusement, il s’en sort, et pour fêter tout ça, on se dit qu’on va organiser un fat concert. Sauf qu’au cours de la répétition, JB est tellement pas content de ses zicos qu’il donne un violent coup de son bâton de direction sur le sol. Enfin, c’est ce qu’il veut faire, mais entre son bâton et le sol, il y a son pied, et un orteil en particulier. Cet orteil morfle tellement qu’il chope la gangrène. Ceux qui matent GOT me diront pas grave, il suffit de lui couper la jambe. Mais ça, c’est mal connaître JB, qui en plus d’être compositeur, est un danseur accompli. Et forcément, avec une jambe en moins, il aura plus de mal à enflammer le dance floor du Macumba local. Du coup, il refuse. Mais ce qu’il avait pas prévu, c’est que depuis son cercueil, il aurait aussi du mal à faire la chorégraphie de la macarena.

Adolphe-Frédéric de Suède, supersize me

En plus de porter un prénom un peu démodé aujourd’hui, ce roi aimait beaucoup la bouffe. Comme tout le monde, vous allez me dire, et vous n’aurez pas entièrement tort, mais lui c’était le next level. En 1771, alors qu’il a une petite fringale, il ne se contente pas d’un domac : il se pète littéralement le bide en mangeant en un seul repas du homard, du caviar, de la choucroute, du hareng et du poisson fumé, avant de se resservir 14 fois de son dessert préféré, le tout copieusement arrosé de champagne. C’est à ce moment là que ses intestins ont pris leur retraite, le laissant bien en galère.

Derek Klieper, la sécurité avant tout

Derek Klieper était un américain qui ne se serait pas entendu avec Paul Walker : il était opposé au port de la ceinture de sécurité. Mais pas qu’un peu, pour lui, l’obligation d’en porter une allait carrément à l’encontre des libertés individuelles. Ses proches le décrivaient comme un jeune homme brillant, mais franchement, j’ai du mal à y croire. Bon, pas trop de suspense, puisqu’en 2005 il meurt d’un accident de voiture. Faites pas les surpris. Les deux autres personnes présentes dans la voiture avaient leurs ceintures et devinez quoi ? Elles ont survécu.

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Christine Maggiore, le cerveau

Dans la vie, si vous vous trouvez un peu cons, c’est que vous ne connaissez pas l’histoire de Christine Maggiore. En 1992, on lui diagnostique le sida. Alors forcément, quand ce genre de nouvelle vous tombe sur le coin de la gueule, après le choc vient le déni, mais cette phase est censée être passagère. Mais ça, c’est mal connaître Christine, qui plutôt que de faire des trucs utiles, comme, je sais pas, se faire soigner par exemple, fonde l’association Alive and Well (en vie et en bonne santé), dont l’objectif principal est de remettre les moutons égarés dans le droit chemin, c’est-à-dire dans le négationnisme du sida. Elle est tellement sûre d’elle qu’elle fait une petite fille, qui meurt à 3 ans, mais aucun lien nous assure-t-elle, et on a toutes les raisons de la croire. Je vous laisse deviner comment elle a fini.

Bruno Groening, le médecin

Je vais d’abord vous raconter Bruno Groening comme lui se présentait. On est pas là pour juger. Né en 1906 en Pologne, il est un petit garçon tout à fait normal puisque, comme tout le monde, à deux ans il s’interroge sur la raison de sa présence sur Terre. Après avoir prié pour être retiré de cette humanité si difficile, Dieu lui donne la mission de venir en aide à son entourage et lui donne des pouvoirs de guérisseur. Une enfance somme toute assez banale.

Il commence alors à « soigner » tous les génies qui viennent lui demander, parce que la médecine moderne, c’est très surfait. Et il a pas besoin de faire d’études : toutes les maladies du monde se soignent par une apposition des mains. Stylé.

Malheureusement pour lui, il n’a pas pensé à se poser les mains sur le bidon quand il a eu un cancer de l’estomac. Pas de bol.

Charondas, un homme intègre

Charondas était un philosophe et législateur grec de l’antiquité. Comme c’est un type bien, qui ne veut pas d’entrave à la loi, il interdit le port des armes lors des débats publics, sinon il bute lui-même le contrevenant. Sauf qu’un jour, sans doute à cause d’une gueule de bois, il emmène une arme sans faire exprès. Du coup, comme c’est un homme politique et que ces gens s’appliquent toujours ce qu’ils défendent, il se suicide.

Clement Vallandigham, le justicier

Clement Vallandigham, né en 1821, était un avocat et homme politique américain. Par un beau jour de 1871, voulant prouver l’innocence d’un de ses clients accusé de meurtre, il participe à une reconstitution très réaliste de la scène de crime. Fallait-il pousser le réalisme jusqu’à mettre un revolver chargé dans cette reconstitution ? En tout cas, il n’aura pas le temps de se le demander, et son client sera acquitté. Une technique juridique imparable.

Ne contrariez pas le destin, il est rancunier.

Sources : Wikipédia, Lincoln Journal