On avait des métiers qui étaient autrefois la crème de la crème, le haut du panier professionnel. Mais comme dans une série Netflix, les saisons ont changé, et certains de ces métiers ont vu leur aura se faire la malle plus vite qu’une compote laissée sans surveillance dans la salle de pause. Alors, quelle profession a perdu du prestige ? Qui est passé de roi de la classe à « mouais, peut mieux faire » ? La réponse tout de suite.

Professeur

Selon nos grands-parents et autres ancêtres, jadis, les professeurs était plus respectés encore que des chats en Égypte. On ne contestait pas leurs décisions, et on avait de l’estime pour leur job (qui était correctement rémunéré). Aujourd’hui, les parents d’élèves vont casser la gueule des profs (mal payés) quand ils ont mis une mauvaise note à leur gosse. Il y a eu comme un petit changement.

Barbier

Figurez-vous qu’à une époque (entre le XIIe et XVIIIe siècle si vous voulez vraiment le savoir), les barbiers étaient souvent barbiers-chirurgiens. C’est-à-dire qu’entre deux petites coupes de cheveux, ils pouvaient vous faire une petite saignée ou vous opérer de la cataracte sans problème. Les gars étaient hyper utiles. Alors aujourd’hui, barbier, c’est pas nul, mais c’est souvent juste des hipsters qui te font lâcher 30 balles pour trois coups de ciseaux dans la moustache et un verre de whisky. On n’est plus trop sur le même prestige.

Crédits photo (Domaine Public) : James Gillray 1757-1815

Hôtesse de l'air

Avant, c’était la méga-classe d’être une hôtesse de l’air. C’était le rêve d’une petite fille sur deux, et pour avoir la chance d’y parvenir, il fallait correspondre à tout un tas de critères de taille et de beauté. Aujourd’hui, heureusement, les critères sont plus souples, mais ça a logiquement rendu le métier plus banal. Reste au moins l’avantage d’avoir des vols gratos.

Ébéniste

Entendons-nous bien : c’est toujours très stylé d’être ébéniste. Seulement, avant, les gens acceptaient de payer plus cher pour du travail bien fait. Aujourd’hui, à part les gens très riches, personne ne veut lâcher de la thune pour un beau meuble sur-mesure fabriqué par un artisan. On va chez Ikea.

DJ

Les DJ d’avant étaient des mecs hyper calés, des fins connaisseurs de la musique qui se saignaient pour leur passion. C’était des sorciers des platines qui créaient des mix de toute pièce. Avec la technologie d’aujourd’hui et les logiciels intelligents, tout le monde peut maintenant se proclamer DJ. Pas forcément « bon DJ », mais DJ quand même. Et ils nous cassent les couilles en soirée avec leurs transitions foirées.

Imprimeur

Les premiers imprimeurs étaient hyper importants : la totalité des publications passaient par leurs grosses machines pas du tout automatisées, et ils recevaient des commandes de la part des plus grands. Les suivants l’étaient tout autant, parce qu’avec la presse écrite, la totalité des informations passaient par leurs grosses presses. Les imprimeurs du 21e siècle, c’est plus le même délire : soit ils bossent dans des énormes usines entièrement automatisées, soit on vient les voir dans leur petite boutique pour qu’ils impriment notre mémoire de fin d’année. Quand on n’a pas déjà une imprimante chez nous.

Journaliste

Avant, on respectait les journalistes parce qu’on savait qu’ils étaient essentiels dans la transmission de l’information. Mais, avec internet, la ligne entre journalisme sérieux et contenu viral s’est brouillée, parce que plus ça choque et plus ça divise, plus ça vend. Et on ne parle même pas du fait que l’intégralité des journaux appartiennent tous à 3-4 milliardaires. Bref, le prestige du journaliste en tant que gardien impartial de la vérité s’est totalement affaibli.

Photographe

Pas plus tard qu’il y a 3 décennies, les photographes étaient des mecs dont le travail était reconnu. Puis n’importe qui a pu s’acheter un réflex, et des amateurs ont commencé à brader le prix des photos, foutant en l’air le business des vrais photographes. Et, plus récemment encore, on est entré dans l’ère des photos générées par des IA, ce qui achève peu à peu de tuer la profession. Bien joué.

Nous ce qu’on veut, c’est des vrais jobs de rêve.