Le mercato est une période d'espoirs, parfois un peu fous, pour tous les supporters de toutes les locomotives de la Ligue 1. Qui va signer, on veut une pointure devant, il faut franchir une nouvelle étape... et tout ça. Mais le mercato, c'est aussi une période de stress et de désillusions pour les supporters de clubs moins dans la lumière. Il faut penser à eux. Petite sélection des supermarchés de la Ligue 1, rayons joueurs aux dents longues.

  1. FC Lorient : quand on n'est pas morbihanais, on a vite fait le tour des ressources de Lorient : Gameiro (ah ben non, il est à Paris), Amalfitano (ah ben non, il est à Marseille), Morel (ah ben non il est à Marseille)... Gignac? Kone? Ciani? Koscielny?... Le département "floquage de maillots" des Merlus doit tous les ans revoir ses fiches. Pour combien de temps encore ?
  2. FC Sochaux : un entraîneur charismatique, une politique axée sur la jeunesse et une saison qui se finit par une place européenne : Sochaux a le profil pour être dans les raccourcis des portables de tous les recruteurs. Gillot, Maurice-Bellay, Dramé et Faty ont déjà fait leurs valises. Le nouveau MM, Marvin Martin, et Boudebouz auraient déjà résilié leurs abonnements EDF et ne veulent plus rouler en Peugeot.
  3. AS Monaco : le génie monégasque, c'est d'avoir une équipe minable avec un avantage fiscal et des supers joueurs, un truc jamais vu ailleurs. Malgré, ou à cause, de la relégation, le rocher devrait pouvoir valoriser son actif joueur (Park, Ruffier...) et beaucoup de clubs entendent bien venir se servir sur la bête. Mais à Monaco, on a un standing, et on ne vend pas ses joueurs pour une poignée de figues. Du moins en ligue 1. Les requins tournent autour de leur proie dans le port monégasque.
  4. RC Lens : il va falloir faire le tri parmi les Sang et Or : la grande braderie qui aura bien lieu à Lens et pas à Lille cette année, a commencé avec 10 départs annoncés. De bonnes affaires à réaliser (Varane) et des transferts pour déconner (Runje). Mais bon, si c'est pour offrir à un ami, c'est différent. Gervais Martel en fait déjà des cauchemars.
  5. AS Saint Etienne : quand un joueur devient international, il a tendance à trouver que le vert ne lui va pas du tout sur les albums Panini. Matuidi pourrait être l'occasion d'alléger sensiblement les nouveaux crédits de PSG, Payet et Rivière aimeraient bien aussi lâcher la manette de Playstation. Tant que les verts ne retrouveront pas un standing digne de l'époque Revelli et Rocheteau, les joueurs continueront de trouver que l'hiver à Saint Etienne, c'est long.
  6. OGC Nice : les Aiglons ont pris la bonne habitude de révéler des joueurs ou de les remettre en selle. C'est déjà ça me direz-vous, Arles aurait adoré être ce genre de club. Cette année n'a pas fait exception, Mounier ou Ospina devraient suivre la voie très largement ouverte par les joueurs en fin de contrats (Ljuboja, Bellion, Bamogo, Bagayoko, Paisley...). C'est formateur de repartir d'une feuille presque blanche tous les ans, c'est risqué aussi...
  7. Valenciennes VAFC : VA, le barça du nord, rien que ça, a pris l'habitude de fournir du jeu et d'assurer son maintien sans transpirer (un peu moins cette année). On va voir comment les nordistes s'en sortent sans leur entraîneur, sans leur président, peut-être sans Pujol et Bisevac et avec l'un des plus mauvais centre de formation de France. Heureusement qu'il y aura bientôt le nouveau stade, mais ça pourrait ne pas suffire.
  8. AC Arles-Avignon : ça serait quand même bien le diable qu'il n'y ait pas un seul joueur correct dans cette équipe presque historique... Après avoir fait l'un des plus gros mercato côté recrutement l'an dernier avec plus de 20 joueurs, Arles pourrait faire l'un des plus gros mercato côté "dégraissage du mammouth". Nice pense pouvoir sauver Meriem, Dja Djedje et Merville passent des coups de fil. Sinon, Pavon en ligue 2 commandant sa défense contre Laval un soir de pluie, on aimerait bien voir ça quand même.
  9. Lille OSC : un titre de champion et la perspective de jouer la C1, ça cimente un groupe, normalement. Mais Lille, longtemps entrepôt pour le tout puissant Lyon, peine logiquement à rivaliser avec les formations d'outre-manche. Si Gervinho peut décemment parler de challenge sportif à Arsenal, Cabaye aura du mal à évoquer le cadre de vie, l'ambition sportive et la stabilité pour justifier son départ pour Newcastle. Il n'empêche, être champion, ça vous met sous la lumière. Pour jouer heureux, vivons cachés.
  10. Stade Rennais : à Rennes, on a des moyens, on a un super centre de formation et on affiche une certaine régularité au fil des saisons: une bonne période et une série noire vers le mois d'avril. Mais Rennes a un vrai déficit d'image, et de titres, et sera encore longtemps vu comme un tremplin pour des clubs pas forcément beaucoup plus compétitifs. Douchez va mettre son avenir en jeu à Paris, Marveaux ira humer le fog anglais, Mvila pourrait vouloir pérenniser sa place chez les Bleus. Comme d'habitude...

Et pour vous, quel club va se faire saigner par d'avides prédateurs armés de chéquiers?