Pour obtenir un classement d'envergure concernant les films de gangsters, il nous fallait l'avis d'un maître du genre. Et c'est Martin Scorsese, en personne, qui a accepté de jouer le jeu, et de nous offrir sa hiérarchie concernant le sujet (ce que nous avions déjà fait concernant ses films). Nous vous écoutons monsieur l'expert.
- The Public Enemy (1931) : le film qui a ouvert la voie selon maître Scorsese. La brutalité, l'énergie de Cagney, l'acteur principal et l'utilisation pleine de justesse de la musique populaire en ont fait une référence pour Scorcese.
- Scarface (1932) : rapide, fluide, drôle et audacieux. Martin Scorsese ne tarit pas d'éloges à l'égard de ce film, censuré, a priori, en 1930.
- Blood Money (1933) : Rowland Brown a réalisé trois films dans les années 30 avec pour thème commun la corruption. Scorsese a choisi Blood Money pour plusieurs raisons, dont la fin, manifestement inoubliable.
- The Roaring Twenties (1939) : véritable journal de la vie d'un gangster de l'époque, The Roaring Twenties a été une source d'inspiration de premier choix pour Martin Scorsese, notamment dans Les Affranchis ou encore Casino.
- Force of Evil (1948) : le conflit argent vs famille et les interactions entres les frères, vedettes du film, sont effroyables. Martin Scorsese va jusqu'à comparer l'impact de ce film à celui de Citizen Kane ou On th Waterfront.
- White Heat (1949) : l'histoire d'un chef de gang psychopathe dont le niveau de férocité et d' énergie est à couper le souffle.
- Night and the City (1950) : un film mettant en avant l'image ébouriffante d'un Londres post-guerre où le désespoir est traité sans tabou.
- Touchez pas au Grisbi (1954) : l'histoire d'un truand vieillissant, forcé de sortir de sa retraite pour sauver son ancien partenaire. Le style est élégant et sobre selon Scorsese.
- The Phenix City Story (1955) : la corruption, l'intimidation, le racisme et la brutalité terrifiante dans la ville autrefois célèbre de Phenix City (Alabama) où il a d'ailleurs été tourné en 10 jours ! Rapide, furieux et sans faille.
- Pete Kelly’s Blues (1955) : Jack Webb est un joueur de cornet des années 20 dont la vie professionnelle est infiltrée et dévastée par un gangster de Kansas City. L'image est d'excellente facture.
Merci Martin !
Source : thedailybeast