Des rituels sataniques qui trouvent leur origine dans la mythologie européenne : voilà en gros le contexte d’un bon film de folk horror, une locution inventée en 2004 pour désigner un sous-genre de l’horreur où les protagonistes se retrouvent confrontés à des cérémonies païennes qui font flipper et finissent par mourir. C’est en Angleterre que le genre est né, à la fin des années Hammer, porté sans doute par la philosophie hippie de vie en communauté, avant de connaître récemment un regain d’intérêt avec la sortie de Midsommar.

The Wicker man (1973)

Ce film culte de 1973 était il n’y a pas si longtemps le trésor des vidéoclubs – avant de connaître une popularité nouvelle suite à son remake raté. Un policier se rend sur une petite île pour enquêter sur la disparition d’une jeune fille. Christopher Lee et les habitants de l’île, tous un peu lovecraftiens, l’attendent de pied ferme. Rituels sacrificiels et angoisse qui augmente en huis clos. Du génie.

Le Grand inquisiteur (1968)

Si y’a Vincent Price, c’est que c’est bien. En l’occurrence, l’adage se confirme. Price y joue Matthew Hopkins, un chasseur de sorcière dans l’Angleterre du XVII°. Ambiance affreuse et film devenu culte suite à la mort de son réalisateur à 25 ans des suites d’un amour trop prononcé pour l’alcool et les barbituriques, 9 mois seulement après la fin du tournage.

Midsommar (2019)

Le film d’Ari Aster est une vraie réussite, au-delà même du genre. Outre une photo léchée et une manière nouvelle, plus frontale, d’appréhender l’horreur, le film réussit à rester sur la crête entre l’horreur, l’humour et l’OVNI cinématographique. Et ce qu’il est agréable de voir un film dont le scénario n’est pas structuré selon la règle habituelle de l’ouverture/progression/résolution : on peut encore être surpris au cinéma.

La nuit des maléfices (1971)

Troisième membre du trio fondateur du genre, The Blood on Satan’s Claw vaut le coup d’oeil pour son ambiance d’Angleterre rurale au XVIII°, ses orgies sataniques super bien filmées et l’ambiance très 70ies qui veut qu’on peut mettre des filles nues à l’écran toutes les cinq secondes sans que ça pose de problème, manifestement. Un juge cartésien, des morceaux de peau poilue retrouvés sur les filles de la ferme…

Pique-nique à Hanging Rock(1975)

Sans doute le plus mainstream des films de cette liste. Peter Weir propose sa version australienne du genre en envoyant des jeunes filles éthérées pique-niquer sur un ancien lieu de culte aborigène pour ne jamais revenir (enfin pas toutes). Photo classique des années 70, grandes robes, possessions dans la nuit et ambiance étrange. Une série a été tirée du film, mais le film est mieux.

Rendez-vous avec la peur (1957)

Si le réalisateur est français, son film est bel et bien britannique. Cette série B marque la toute première occurrence du genre d’un point de vue canonique. Forêts sombres, professeur disparu et enquête aux tréfonds des rituels folkloriques anglais, dans la campagne profonde. Un classique absolu dont le noir et blanc est sublime.

Le Rituel (2018)

Malheureusement décevant, ce film sur des potes qui vont dans des bois et rien ne se passe comme prévu a quand même le mérite d’avoir remis au goût du jour le genre et d’offrir un gentil petit divertissement sur Netflix.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

La source(1960)

Le film d’Ingmar Bergman peut se rattacher au genre de par l’isolement de ses personnages, perdus dans la campagne suédoise et obligés de se réfugier dans une auberge tenue par les parents de la jeune fille qu’ils viennent de violer et d’assassiner. Ritualisation des crimes, histoire de vengeance, huis clos et angoisse qui monte, c’est évidemment un super film puisque c’est Bergman.

Onibaba (1964)

Un concentré de folklore japonais tandis que l’insistance de l’homme revenu de la guerre auprès de la veuve de son ami se fait plus pressante. Montée de l’angoisse, paysages magnifiques, jeunes filles en fleur et démon omniprésent.

La grande frousse.