On a tous déjà signé un recommandé pour notre père ou notre mère en disant « oui oui c’est moi » pour que le facteur n’ait pas besoin de repasser. Eh bien il s’agit là d’usurpation d’identité, et c’est passible de lourdes amendes et de peines de prison. Alors sur des trucs du genre c’est pas trop grave (bien qu’illégal), mais il y a des histoires de gens dont on a pris l’identité pour faire des trucs vraiment très chiant et qui ont eu des répercussions sur leur vie par la suite. Donc la prochaine fois que vous mentez sur votre prénom en prenant Paul Bismuth comme pseudonyme, réfléchissez-y à deux fois.

La famille arnaquée depuis plus de vingt ans

Une américaine savait que ses parents avaient été victimes d’usurpation d’identité une vingtaine d’années avant de se rendre compte qu’elle aussi. Elle s’est dont dit que la personne qui avait fait ça à l’époque avait probablement récupéré son identité par la même occasion, et en soit elle avait raison. Après la mort de sa mère, elle découvre avec son père qu’en réalité il s’agissait de la défunte maman depuis le début. En effet celle ci avait fait une carte de crédit au nom de sa fille. Il ont ensemble remonté plus de vingt ans de fraudes et se sont rendus compte qu’elle avait également arnaqué le grand-père de 1500$. On n’emporte visiblement pas tout dans la tombe.

L'étudiante lilloise fichée à la banque de France.

Tout commence le jour où Maya, étudiante de 20 ans, se fait voler son portefeuille dans le métro. Quelques temps plus tard elle réalise que trois crédits ont été pris à son nom et qu’un préjudice de 59 600€ fait qu’elle deviendra fichée à la banque de France et interdite bancaire. S’ensuit des découvertes d’amendes de trains impayées ainsi que d’autres dettes à son nom qui la plongent dans un enfer de démarches administratives pour prouver son innocence. Et c’est quand même très relou de devoir clamer son innocence tout le temps à cause d’une belle arnaque.

La femme qui commence à suspecter son mari de mener une double vie

Un couple franco-turc vivant à Orléans commence à recevoir en 2008 des mises en demeures pour des achats et des crédits qu’ils n’ont pas effectués. L’épouse va même jusqu’à imaginer une double vie pour son mari en déplacement. C’est justement l’épouse qui va mener une enquête qui « ferait pâlir les détectives privés » comme le souligne lors de l’audience le représentant du ministère public. Elle va retracer toutes les informations et trouver que l’identité de son mari a été revendue sur un réseau et achetée par un ressortissant turc installé tranquillement dans la ville de Caen. Elle se fait désormais appeler Sherlock Holmes. Non c’est faux, mais elle pourrait.

L'homme dont l'identité a été usurpée pendant 17 ans

En 2004, Loïc reçoit un coup de téléphone d’une agence bancaire de Toulouse (ville qu’il n’habite pas) qui lui informe que ses comptes ont été transférés. N’étant pas à l’origine de l’action, une enquête est ouverte et on trouve au total cinq personnes qui se faisaient passer pour lui. Pendant 17 ans, il a constamment affaire aux huissiers, aux administrations et aux banques. Au total, 17 comptes bancaires, des problèmes avec la CAF et la sécurité sociale, dix lignes de téléphones, divers crédits à la consommation ont été signalés. Aujourd’hui il a un suivit psychiatrique et est sous traitement médicamenteux. Il a à l’époque été contrait d’arrêter ses études de droits et de sciences politiques. Triste histoire.

La femme australienne qui s'est retrouvée impliquée dans un meurtre

On arrive sur du lourd. Une femme d’origine australienne résidant en Israël et enceinte de 6 mois apprend à la radio qu’elle est recherchée pour le meurtre du chef du Hamas Mahmoud Al-Mabhouh. Elle réalise que trois australiens (dont elle) se sont fait usurper leurs identités dans cette affaire et que de faux passeports (dont un à son nom) ont été retrouvés. Elle a donc bien flippé mais au final on comprend bien vite l’arnaque et elle n’est pas inquiétée.

La mère qui s'était seulement portée garante pour la location de son fils

Lorsqu’elle envoie le dossier pour la location d’appartement de son fils, cette femme est loin de se douter des différentes arnaques qui suivront. Elle reçoit d’abord un dossier pour la souscription d’une assurance automobile. Elle contacte le garagiste mentionné et réalise que quelqu’un a acheté un véhicule d’occasion à son nom. Quelques jours plus tard un organisme de crédit tente de prélever 300€ sur son compte. L’histoire se répète trois fois, trois véhicules achetés, trois organismes de crédits différents. C’est juste l’horreur pour la pauvre dame dont l’affaire est encore en cours.

L'étudiant à qui on a déclaré une enfant qui n'était pas à lui

Alors âgé de 25 ans, un étudiant d’origine congolaise titulaire d’une maitrise apprend qu’il est interdit d’émettre des chèques suite à un incident sur un nouveau compte. Il se rend dans l’agence et apprend qu’un client a usurpé son identité. Il dépose trois plaintes sans que quoi que ce soit n’avance. Une juge donne finalement une ordonnance de non-lieu à ses plaintes. Il apprend par la suite que son usurpateur a été condamné pour faux et usage de faux au Congo et retourne au commissariat où on lui propose de « négocier avec son usurpateur » (sympa). Un jour, il découvre qu’une petite fille est déclarée à sa charge, alors qu’il n’a pas d’enfants. Finalement confondu avec l’arnaqueur il est même placé en détention avant que le tribunal ne comprenne son erreur.

Source : le Parisien

L'employée du service des fraudes qui a un peu déconné

Une américaine de l’IRS (Internal Revenue Service) a passé des années à aider les gens victimes de fraudes. En réalité, elle volait leurs identités afin de frauder elle même. Pendant plus de trois ans elle utilisait les ordinateurs de l’IRS pour récupérer les données des gens (noms / dates de naissance / n° de sécurité sociale) afin de frauder les services de remboursements. En tout, elle a récolté près de 400 000$ avant d’être arrêtée puis condamnée à neuf ans de prison.

Le mot de mes parents que j'ai falsifié pour ne pas aller en cours.

J’étais en 4ème et je ne suis pas très fier de cette anecdote. J’avais falsifié la signature de mon père afin de ne pas aller en cours de sport un vendredi après-midi. Tout le monde n’y a vu que du feu à part un vieux flic à l’ancienne à qui on ne la faisait pas et qui vérifiait tous les mots d »excuses. Il a travaillé des années sur « l’affaire du mot d’excuse de la 4ème D » afin de me coincer et il y est finalement arrivé plus de douze ans après. Aujourd’hui j’écris ce top depuis ma cellule, rongé par les remords. NE FRAUDEZ PAS.

Comme quoi franchement on est jamais trop prudent. Je vous conseille de ne plus divulguer votre prénom à qui que ce soit d’ailleurs. En attendant vous pouvez rester cloitré chez vous et aller voir les 15 plus grands imposteurs de l’Histoire. C’est plus sûr.

Source : identityforce.